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Classiques Garnier

Établissement du texte et éditions

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Théâtre. Tome III
  • Pages : 665 à 674
  • Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 97
  • Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
  • EAN : 9782406142867
  • ISBN : 978-2-406-14286-7
  • ISSN : 2261-575X
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-14286-7.p.0665
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 05/04/2023
  • Langue : Français
665

Établissement du texte
et éditions

Selon le principe général pour ce théâtre de Corneille, Nous avons suivi le texte de lédition princeps, in-4o (Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1280313h), qui se présente de la manière suivante :

[I] LE / MENTEUR / COMEDIE / Imprimé à Rouenet se vend / A PARIS, / Chez < ANTOINE DE SOMMAVILLE, / en la Gallerie des Merciers, / à lEscu de France, / ET / AUGUSTIN COURBÉ, en la mesme / Gallerie, à La Palme > Au Palais / M. DC. XLIV. / [filet]AVEC PRIVILEGE DU ROY.

[II-VI] EPISTRE

[VII] ACTEURS

p. 1-130 : texte du Menteur.

Privilege du roy sur deux pages non numérotées.

Ce privilège est accordé à Corneille pour La Mort de Pompée et Le Menteur, à la date du 22 janvier 1644 ; il est dune durée de dix ans.

Lachevé dimprimer pour la premiere fois, à Rouen, par Laurent Maurry, est en date du « dernier dOctobre 1644 ».

principes de la présente édition

interventions concernant lorthographe

Lorthographe a été modernisée selon les principes généraux indiqués dans lintroduction générale en matière daccentuation, de marques du pluriel, dagglutination, de désagglutination, de marques de la nasalisation, de terminaisons, et concernant lusage des majuscules à linitiale.

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Nous avons maintenu la forme « encor » pour des raisons de métrique aux vers 16, 466, 715, 739, 761, 906, 950, 974, 1076, 1198, 1230, 1268, 1314, 1585, 1682, 1684, 1800 ; nous avons également conservé la forme « avecque » pour des raisons de métrique aux vers 218, 229, 233, 240, 466, 492, 504, 675, 837, 859, 1729, et la forme « jusques » aux vers 519, 757, 795, 1624, de même que la forme prépositionnelle « dedans » aux vers 5, 160, 265, 562, 830, 1125, 1337, 1425, 1543, 1718, 1785, la forme prépositionnelle « dessous » aux vers 393 et 1507 ; au vers 1063 il fallait également maintenir la préposition « vers » au lieu de « envers ».

Nous avons conservé la forme ancienne du verbe connaître, « connois » au v. 503 à cause de la rime avec toi, de même que la forme subjonctive « die » au vers 1709 devait être maintenue pour préserver la rime avec « vie ».

Au v. 745 nous avons maintenu la forme que « jaye » afin que, par la valeur consonantique du y, le mot puisse se prononcer en deux syllabes, ce qui est nécessaire pour le respect du mètre.

En écrivant ladverbe « mêmes » aux v. 1471 et 1736, nous avons reproduit la licence poétique que Corneille saccorde pour ce vers.

Nous avons maintenu « Ne hésiter » au v. 940 pour respecter la métrique.

Nous avons remplacé « et bien » par « eh bien » aux v. 747, 862, 1069, 1151, 1360 ainsi que « et » par « eh » aux v. 985 et 1281 ; par ailleurs nous avons remplacé linterjection « Ay » par « aïe » au v. 109 afin de garantir la prononciation adéquate.

interventions concernant graphie et présentation

Le texte de la pièce est donné en italiques : nous leur avons substitué des caractères romains.

Nous avons conservé quelques majuscules à linitiale lorsquelles nous ont paru porteuses dune signification un peu solennelle, cest-à-dire :

quand le mot correspond en fait à un titre douvrage comme, aux vers 9 et 330, Code (qui réfère au Codex de Justinien), Nouveau, et Vieux (qui distinguent très officiellement les deux Digeste)

dans les mots qui désignent une fonction ou une institution politique : Rois au v. 468, Cour aux v. 400, 1253.

dans les mots qui réfèrent à un être / un lieu divin ou mythologique, comme « Dieux » au v. 568, « Ciel » aux v. 217, 494, 735, 830, 937, 1059, 1149, 1171, 1216, 1504, 1502, et « Cieux » au v. 1236.

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interventions concernant la ponctuation

Nous avons respecté le plus possible la ponctuation dorigine, qui semble sexpliquer parfois par la diction ; cette dernière bénéficie des pauses de fin de vers et de milieu de vers et les virgules sont donc plus rares quaujourdhui mais nous lavons souvent modifiée en vertu des principes énoncés dans lintroduction générale.

corrections de fautes manifestes

Erreur sur un mot

Au vers 1760, et conformément à toutes les autres éditions de la comédie, nous avons remplacé « Vous » par « Nous ».

Orthographe

Nous avons accentué le relatif locatif « où » aux v. 1527 et 1528.

Ponctuation

Le double point a été remplacé par un point en fin de réplique, au v. 1684.

Au v. 541, nous avons remplacé par une simple virgule le point-virgule que nous avons trouvé car un sujet ne peut être ainsi séparé du verbe ; au v. 911, juste avant un « et » de liaison, le point-virgule a été également remplacé par une virgule.

présentation des autres éditions

une édition séparée

Le Menteur, comédie, Paris, Antoine de Sommaville, 1648. Un volume in-12 de [XII]- pages.

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éditions dans des recueils

De lédition collective de 1648
à lédition collective de 1660

1648. Dans Œuvres de Corneille. [Première et] Seconde Partie. [In-12].

Imprimées à Rouen et vendues à Paris chez Augustin Courbé (avec Antoine de Sommaville et Toussaint Quinet). Privilège du Roi daté du 25 février 1647. Achevé dimprimer du 31 septembre 1648 (sic).

Les pièces de la Première Partie sont les mêmes que celles de lédition de 1644. Le second volume en est la suite et contient sept pièces : LeCid, Horace, Cinna, Polyeucte, Pompée, Le Menteur et La Suite du Menteur.

Ny figurent pas Théodore, Rodogune et Héraclius, imprimées récemment.

1652. Dans Œuvres de Corneille. [Première,] Seconde et [Troisième] Partie. [In-12].

Imprimées à Rouen et vendues à Paris chez Augustin Courbé ou Antoine de Sommaville, ou Toussaint Quinet. Même privilège du Roi, même achevé dimprimer.

Les pièces de la Seconde Partie sont les mêmes que celles des éditions de 1648, données dans le même ordre. Dans cette seconde partie, plus aisément consultable à la BNF que celle de 1648, Le Menteur occupe les pages 433-534.

La troisième partie contient Théodore, Rodogune et Héraclius.

1654. Dans Œuvres de Corneille. [Première,] Seconde et [Troisième] Partie. [In-12].

Imprimées à Rouen et vendues à Paris chez Augustin Courbé. Même privilège du Roi, même achevé dimprimer.

Les pièces de la Seconde Partie sont les mêmes que celles de lédition de 1648. Quelques infimes différences davec lédition de 1652.

La troisième partie contient Théodore, Rodogune, Héraclius, Andromède, Don Sanche dAragon, Nicomède et Pertharite.

1655. Dans Œuvres de Corneille. [Première,] Seconde et [Troisième] Partie. [In-12].

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Imprimées à Rouen et vendues à Paris chez Louis Chamhoudry1. In-12. Privilège du Roi.

Le contenu de la seconde partie est pratiquement identique à celui de lédition de 1652.

1656. Dans Œuvres de Corneille. [Première,] Seconde et [Troisième] Partie. [In-12].

Imprimées à Rouen et vendues à Paris chez Augustin Courbé. Privilège du Roi du 25 février 1655. Achevé dimprimer du 28 novembre 1656.

Les pièces de la Seconde Partie sont les mêmes que celles des éditions de 1644 et 1648.

1657. Dans Œuvres de Corneille. [Première,] Seconde, [Troisième et Quatrième Partie]. [In-12].

Imprimées à Rouen et vendues à Paris chez Guillaume de Luyne. Privilège du Roi.

Même contenu dans chaque partie quen 1656.

De lédition de 1660 à lédition de 1682

1660. Dans Le Théâtre de P. Corneille, revu et corrigé par lauteur. Partie [I], II [et III]. [In-8o].

Le format a changé par rapport à lédition des Œuvres puisque lon a affaire à une édition in-8o. Les dédicaces ont disparu.

Le tome II a été imprimé à Rouen par Laurens Maurry et vendu à Paris chez Augustin Courbé et Guillaume de Luyne. Privilège du Roi daté de janvier 1653 ; achevé dimprimer du 31octobre 1660.

Le second volume contient le Discours de la tragédie, les Examens de chacune des huit pièces contenues dans le volume, puis le texte des pièces : Le Cid, Horace, Cinna, Polyeucte, Pompée, Théodore, Le Menteur (p. 513-613), La Suite du Menteur. Corneille a choisi dassembler ses tragédies et réservant les comédies pour la fin du volume.

Chacune des pièces de ce volume bénéficie dune gravure. Nous avons décrit le frontispice de Chauveau pour Le Menteur à la page 657.

1663. Le Théâtre de P. Corneille, revu et corrigé par lauteur. Partie [I et] II, in-folio.

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Imprimé à Rouen par Laurens Maurry et vendu à Paris chez Augustin Courbé et Guillaume de Luyne (qui a transféré ses droits à Thomas Jolly et Louis Billaine). Pour cette Partie II : le privilège est de janvier 1653 et lachevé dimprimé date du 15 septembre 1663.

Il sagit dun grand in folio, qui marque la consécration dune œuvre.

Le deuxième volume contient le Discours de la tragédie, les Examens des douze pièces du volume, Pompée, Le Menteur (p. 54 à 106), La Suite du Menteur, Rodogune, Théodore, Héraclius, Andromède, Don Sanche dAragon, Nicomède, Pertharite, Œdipe, La Toison dOr puis leurs textes, donnés, comme les titres, dans lordre des représentations, et enfin le Discours des trois unités.

1664. Le Théâtre de P. Corneille, revu et corrigé par lauteur. [I] II, [III]. In-8, comme en 1660]

Imprimé à Rouen, et vendu à Paris chez Guillaume de Luyne, Thomas Jolly, Louis Billaine. Privilège du Roi, de janvier 1653.

Les huit pièces contenues dans chacun des trois volumes sont les mêmes que dans lédition de 1660.

1668. Le Théâtre de P. Corneille. Revu et corrigé par lauteur. Partie [I] II, [III et IV]. [In-12].

Imprimé à Rouen, et vendu à Paris chez Guillaume de Luyne (avec Thomas Jolly, et Louis Billaine). Privilège du Roi de janvier 1653.

Les huit pièces contenues dans chacun des trois premiers volumes sont les mêmes que dans lédition de 1664. Dans le quatrième volume, cinq pièces, Agésilas et Attila sajoutent aux tragédies publiées dans le volume publié en 1666.

1682. Le Théâtre de P. Corneille. Revu et corrigé par lauteur. Partie [I] II, [III et IV]. [In-12].

Imprimé à Rouen, et vendu à Paris chez Guillaume de Luyne (ainsi que, par accord, Étienne Loyson et Pierre Trabouillet). Privilège du Roi du 17 avril 1679.

Huit pièces par volume. Les pièces contenues dans les trois premiers volumes sont les mêmes que dans les trois premiers de lédition de 1664. Le quatrième voit sajouter Tite et Bérénice, Pulchérie et Suréna aux cinq pièces publiées dans le volume de 1668. Le Menteur occupe les pages 347 à 432 du tome II ; les deux volets du diptyque comique du mensonge sont placés entre Pompée et Théodore.

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lévolution du texte

Le Menteur est une pièce à laquelle tenait Corneille car il la retouchée avec un soin particulier.

modifications intervenues avant 1660

Dans la deuxième édition de 1644, Corneille ne procède quà une retouche importante : la suppression des v. 1413-1416, qui semblaient révéler à Clarice lexistence de la lettre de Dorante remise par Sabine ; or le vers 1400 prononcé par cette servante au début de la scène suppose que Clarice sait déjà que Dorante a écrit à son amie ; lauteur rend ainsi le dialogue plus plausible (voir notre annotation pour le vers 1393). Par ailleurs, il corrige promptement une faute commise par limprimeur au v. 1760, en remplaçant « Vous » par « Nous ».

Dès 1648, au vers 563, Corneille ne désigne plus par « Palais royal » mais par « Palais Cardinal » le palais que Richelieu avait fait construire et légué à la couronne ; avait-il en 1644, peu de temps après la mort du ministre, évité de célébrer ce dernier puis relâché de son animosité au fils des années ?

Lessentiel des modifications sest opéré en 1660.

modifications de 1660 touchant au style

La chasse aux archaïsmes 

Corneille a renoncé aux formes peu usitées de certaines prépositions.

« Avecques », selon Vaugelas, « ne vaut rien » ; en revanche, pour le grammairien, « avecque » est tout aussi bon qu« avec » et lon peut jouer sur les deux formes de la préposition pour allonger ou raccourcir un vers. Il recommande même « avecque » avant un mot commençant par une consonne, notamment un f. Corneille se montre en ce domaine plus royaliste que le roi, car en 1660, seul deux « avecque » subsistent, sur les onze quil avait employés dans la première version de son texte, aux v. 504 et 837.

La forme « mêmes », utilisée par licence poétique, est évitée par une réécriture du vers 1466 – qui devient « Cette rare beauté quici même 672lon prise ? » de 1660 à 1664 et « Cette rare beauté quen ces lieux même on prise ? » de 1668-1682) –, et du vers 1736 – que remplace une réplique beaucoup plus naturelle : « Je ne sais plus moi-même, à mon tour, où jen suis ».

Corneille réécrit les vers 42-43, « Qui bornent au babil leurs faveurs plus secrètes / Sans quil vous soit permis de jouer que des yeux, » en faisant disparaître le superlatif de supériorité relative dépourvu de larticle « les », dont la forme, proche de celle du comparatif, sutilisait de moins en moins (nouveau texte « : Où peuvent tous venants débiter leurs fleurettes, / Mais qui ne font lamour que de babil et dyeux »,).

« Dedans le pré aux Clercs », au v. 562, fait place à « dans tout le pré aux Clercs » ; néanmoins dautres « dedans » à valeur prépositionnelle subsistent dans le texte.

On note une hésitation sur lutilisation du « que » et du « de » à valeur explicative. « Le bonheur que de nen point sortir » au vers 20, devient « le bonheur de nen jamais sortir » : cependant on lit désormais « lutile secret que mentir » au lieu de « lutile secret de mentir » de 1644.

Par ailleurs, et comme il le fait alors pour toutes ses œuvres, Corneille évite, pour plus de naturel, de placer le pronom complément dobjet, direct ou indirect, avant les verbes modalisateurs comme « faire », « pouvoir », « devoir », « savoir », « falloir », aux vers v. 394, 418, 460, 55, 866, 921 ; il les place désormais entre le verbe modalisateur et verbe modalisé.

La chasse aux facilités

Corneille renonce à « depuis que » (dès linstant que) au v. 213, à « rapportante à », au v. 446, « première amour » au v. 1643, à « depuis » au v. 1721.

Au v. 573, il évite par une nouvelle tournure que la rime ne seffectue au prix dun accord de voisinage.

Il récrit les vers 745-746 en faisant disparaître « que jaye », que vous avons commenté ; au v. 940, il remplace « Ne hésiter » par « Ne se brouiller ».

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réécritures de 1660 liées au contexte et à la poétique

Il remplace par deux vers un commentaire sur les tournures à la mode six vers qui, en 1644, mais encore en 1648 et dans les autres éditions collectives jusquen 1657, faisaient référence au goût persistant de la province pour Le Cid et les sentiments forts et sincères. Poitiers, vu la notoriété de sa faculté de droit, cétait un peu Rouen (Palais de justice)… Par-là était attaqué un certain snobisme de Dorante, le désir dêtre absolument à la mode lui faisant mépriser la province… Au moment de lécriture du Menteur, la querelle du Cid était encore proche et Corneille éprouvait encore du ressentiment, malgré les grands succès de ses tragédies. Cependant en 1660, le contentieux était devenu lointain.

En 1644, Corneille fait lire par Dorante le billet dAlcippe le provoquant en duel : il sintègre alors aux vers du dialogue (vers 721-723). Le jeu du comédien pouvait rendre cette lecture très vivante mais, en soi, elle était assurément superflue. En 1660, le contenu du billet est devenu secret : on limagine aisément au commentaire placé par Corneille dans la bouche de son héros mais ainsi la préparation du duel est plus discrète et Lycas ne peut guère colporter la nouvelle dans un Paris où le duel est interdit.

On peut trouver curieux que Corneille ait modifié, dans la bouche de Géronte, lévocation du Palais royal et le lui ait fait désigner comme le « Palais-Cardinal » alors que, Richelieu étant mort depuis longtemps, et son Palais ayant été légué au roi, il nétait pas besoin de modifier son texte. On peut penser quen1644, Corneille sétait hâté de désigner le Palais comme appartenant au Roi par animosité à légard du Cardinal. Les années ayant passé, et les rancœurs se trouvant apaisées, rappeler que ce Palais avait appartenu à Richelieu pouvait constituer un hommage au dévouement du ministre à la couronne.

Surtout, lon note la réécriture dune scène entière, la première de lacte V : Corneille remplace par Philiste déjà présent dans trois scènes le personnage dArgante qui na aucun rôle dans laction et constitue un personnage utilitaire, tombant à pic pour révéler à Géronte le défaut majeur de son fils. À linstar du texte dAlarcón, mutatis mutandis, la nouvelle version fait de Philiste, camarade de Dorante, un ancien étudiant de Poitiers, rentré à Paris plus tôt que le fils de Géronte. Cette modification présente un avantage : Philiste met en relation les mensonges de Poitiers avec ceux quil a entendus récemment, ce qui scandalise Géronte 674et lui fait peut-être mesurer que les mensonges de son fils ne sont pas occasionnels et que celui-ci ment gratuitement.

Dans le récit de la collation imaginaire donnée « sur leau », cest sans doute par décence que Corneille renonce à la référence mythologique pour exprimer le désir de Dorante retarder larrivée du soleil aux vers 296-298 : Rotrou, avec Les deux Sosies, avait renouvelé lintérêt pour ce mythe en 1638, mais lallusion à la nuit passée par Alcmène avec Jupiter risquait de faire imaginer une suite fort sensuelle au souper.

On peut aussi regretter quil ait renoncé à certaines expressions savoureuses comme « le caquet du monde », « Dune toute autre fraîche » au v. 882 et « que chante le poulet » au vers 1359 : il devait désormais les trouver trop peu châtiées.

Ponctuation de 1660

Les points dexclamation et dinterrogation sont plus nombreux : en 44, le premier mot est entraîné dans lexclamation ou linterrogation finale par une simple virgule placée après lui. En 1660, un point dexclamation ou dinterrogation est placé immédiatement après linterjection.

1 Ainsi quAntoine de Sommaville, Edme Pépingué, Jean-Baptiste Loyson.