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Classiques Garnier

Glossaire

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Théâtre. Tome I
  • Pages : 915 à 938
  • Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 20
  • Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
  • EAN : 9782812429774
  • ISBN : 978-2-8124-2977-4
  • ISSN : 2261-575X
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-2977-4.p.0915
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 24/09/2014
  • Langue : Français
915

GLOSSAIRE

Abréviations

Mélite

Mél

Clitandre

Cl

La Veuve

LV

La Galerie du Palais

GP

La Suivante

LS

Académie

Acad.

Furetière

F.

Richelet

R.

Figuré

fig.

Pluriel

pl.

Singulier

sg.

Adjectif

adj.

Substantif

subst.

Proverbialement

prov.

Didascalie

didasc.

Adverbe

adv.

Locution adverbiale

loc. adv.

Nous ne donnons pas dexemple des emplois entièrement similaires à ceux de notre époque.

916

Abord : accès ; approche de quelquun avec lintention de lui parler (Mél 381 ; LV 1925 ; GP 427, 787, 805 ; LS 180, 183, 345, 416, 561, 951) ; premier contact avec une chose, une idée (Mél 1823 ; LV 793).

Abord (d) : au commencement (Cl 669 ; GP 79, 1606) ; aussitôt (LS 414) ; demblée (GP 373 ; LS 414).

Accort : courtois, complaisant, adroit (LV 133, 237, 623, 707). Accortement : avec courtoisie (LV 945, 1394).

Accoster : entrer en discours avec une personne inconnue pour lui apprendre ou en savoir quelque chose ; avoir familiarité avec quelquun, le fréquenter (LS 788).

Admirer : considérer avec surprise, avec étonnement, une chose qui est extraordinaire en quelque manière que ce soit, même en mal ou en laid (Cl 774, 999, 1339 ; LV 897, GP 183 ; LS Épître, 589). Admirable : étonnant, surprenant, qui relève de la merveille (Mél 21, 513 ; Cl 749 ; LV 341, 1011, 1684 ; GP 937).

Adresse : subtilité, habileté (Mél 708, 1196, 1355 ; Cl 1324 ; LV 58, 890 ; GP 458, 706, 1474, 1558 ; LS 956, 1125) ; indication de la personne à qui il faut sadresser, du lieu où il faut sadresser ; se dit aussi des instructions quon laisse pour trouver quelque personne ou quelque chose (LV 1453) ; direction, procédé, règle (LV 655 ; GP 322). Adresser : peut signifier « diriger », « orienter » (Mél 423, 509, 1849 ; Cl 1838 ; LV 1216, 1368, 1494 ; GP 760) ; destiner (GP 864 ; LS 218) ; envoyer (LV 468). Adresser (s) : se tourner, se diriger vers (GP 945).

Affété(e) : selon lAcad., « qui affecte trop de plaire par des manières de parler ou dagir qui ont un art de coquetterie » (Mél 307 ; GP 939). Afféterie : Manière affétée de parler ou dagir (GP 1326).

Affiner : surprendre par quelque finesse (Mél 836, 1327).

Affronter : combattre face à face, attaquer avec hardiesse (Mél 1134 ; Cl 447 ; LV 1002) ; outrager, offenser (LV 1812 ; GP 1005) ; tromper (Mél 881 ; Cl 8 ; LS 1540). Affront : attaque (Cl 1190, 1768 ; GP 240) ; tromperie (Mél 1326 ; LV 972) ; attaque injurieuse, outrage, injure (LV 783, 972, 1370, 1709 ; GP 1164, 1230 ; LS 439, 442, 818). Affronteur : trompeur (Mél 486 ; Cl 28, 805).

Allégeance : soulagement (Cl 126, 182 ; LV 1215 ; LS 1437).

Amitié : signifie souvent affection amoureuse (Mél 121, 1301, 1393, 1570, 1751, 1964 ; Cl 724, 774, 1672, 1706 ; LV 169, 1260 ; GP 451, 564 ; LS 334, 585).

Amorce : se dit, au sens fig., de tout ce qui attire la volonté par les sens. Manière dattirer ((Mél 347, 687 ; Cl 1577 ; LV 1479 ; GP 310 ; LS 685, 1685).

Amortir : rendre moins ardent, moins violent ; se dit au sens fig. à propos des passions, comparées au feu, pour signifier quon les rend moins vives (Cl 144 ; GP 307, 1018).

Amuser : arrêter inutilement, faire perdre le temps, repaître de vaines espérances (Mél 69, 873, 1059 ; Cl 87, 1250 ; LV 55, 113, 656, 801 ; GP 995).

Ange (eau d) : eau de rose ou de fleur dorange (LV 50).

Aposter : disposer pour sen servir à de mauvaises fins (Mél 1741).

Apparence : extérieur (Cl 453, 843, 991, 1709 ; LS 506, 789) ; probabilité, vraisemblance (Mél 1716 ; Cl 850, 1373 ; GP 806, 922 ; LS 130, 474, 641).

917

Appas (dans certains sens appast) : selon F., « ce quon met à un hameçon pour attirer le poisson » ; selon F. également, « se dit figurément en choses morales pour désigner tout ce sert à attraper les hommes, à les inviter à faire quelque chose [] » (Mél 96, 833 ; LV 39, 970 ; Cl 91, 365, 1023, 1111, 1728 ; GP 131, 536, 712 ; LS 247, 519) ; se dit plus particulièrement de la beauté des femmes. Selon F., « La beauté est un grand “appast” pour engager le cœur des hommes ; cette femme est pleine de charmes et d“appasts”, la vie solitaire a ses “appasts” et ses charmes. En ce sens on a accourci le mot et dit appas au lieu d“appast” » (Mél 132, 200, 227, 656, 745, 858, 1056, 1763 ; Cl 136, 1516 ; GP 159, 355, 728, 932, 1636 ; LS 9).

Assez : aucune nuance datténuation, comme cest le cas de nos jours quand dans cet adverbe est placé devant adjectif, adverbe ou verbe, le mot signifiant au contraire « suffisamment, autant quil faut, dans une large mesure, bien » (Mél 98, 344, 499, 554, 675, 772, 1200, 1253, 1868, 2010 ; LV Au lecteur en 2 occurrences, 52, 192, 310, 720, 1036, 1743, 1967 ; Cl 80, 82, 241, 485, 575, 664, 1559, 1627, 1667, 1729, 1766, 1826 ; GP Épître, 76, 96, 101, 117, 263, 300, 306, 314, 341, 360, 556, 709, 1072, 1122, 1222, 1425, 1467, 1487, 1539, 1805, 1815 ; LS 194, 842, 968, 1125, 1383, 1603).

Assurance : certitude (Mél 270, 493, 768 ; LV 254, 1863 ; GP 45, 462) ; sécurité, garantie (Mél 1618, 1947 ; Cl 85, 254, 454, 1182, 1413, 1710 ; LV 619, 719, 760, 1240, 1682, 1795 ; LS 85, 254, 454, 1182, 1413) ; confiance, sentiment de sécurité (Mél 1283 ; GP 542, 834) ; hardiesse (Mél 707, 1193. Assurance (d) : dune façon certaine (LV 128). Assurer : rendre certain (Mél 151 ; Cl 64, 810, 1368 LV Épître, 68, 221, 390, 557, 693, 720, 742, 926, 1157, 1238, 1385 ; GP 375, 1582) ; donner la sécurité à (Cl 71, 741, 1318, 1680). Assurer (s) de : être sûr, certain, persuadé [que] (Mél 1159 ; Cl 1651 ; GP 146, 820 ; LS 551, 583, 922, 1041) ; éprouver un sentiment de sécurité (GP Épître, 468). Assuré : certain, qui possède une certitude, sûr de quelque chose (Mél 150, 970 ; LS 150, 1231 ; fiable (Mél 121 ; Cl 859) ; en sécurité (LS 1237) ; confiant (Mél 412). Assurément : en toute certitude (GP 296 ; LS 631).

Atteindre : donner un coup (se dit surtout dun cheval) ; au sens fig., blesser, donner un coup violent (LV 268, 269, 986 ; GP 473 ; LS 66) ; accuser (Cl 1081). Atteinte : coup reçu, voire début de destruction ; au sens fig. coup, blessure (Mél 1568 ; Cl 306, 866, 1705 ; LV 624, 1236, 1356 ; GP 645, 1182, 1622, 1733).

Atterrer : renverser par terre (LV 407).

Aucun(e), adj. indéf. : (sans négation) quelque, certain (Mél 1184 ; Cl 569 ; GP 921 ; LV 1792 ; LS 200).

Aucunement : (sans négation) un peu, en quelque manière, en quelque part (Mél 729 ; Cl 1536 ; LS 535, 973, 1671).

Aussi : également (sens le plus courant) ; cest pourquoi (sens fréquent) ; peut signifier « cependant » (Mél 454 ; GP 38, 1431) ou « de plus » (Mél 621, 1153 ; Cl 95, GP 82) ; signifie souvent « non plus » alors que la proposition est négative (Cl 968 ; GP 1448) ; en effet (Cl 1179 ; LV 233 ; LS 579, 925).

918

Aussi bien : en effet (Mél 810 ; Cl 1637 ; LV 657, 751, 922 ; GP 74 ; LS 285, 305, 938, 1033, 1459, 1632).

Avantage, subst. : dans un combat, le fait dêtre le plus fort pour quelque raison (LS 1114). Voir aussi entrée « prendre ».

Avare : avide dargent (LV 154, 496). Avarice : attachement à largent (Mél 54 ; LV 1576, 1712 ; LS 1683).

Aventure : accident, ce qui arrive inopinément, hasard, événement, sort (Cl Préface, 193, 1329, 1465, 1789 ; LS 357) ; dans les anciens romans de chevalerie, entreprise hasardeuse, mêlée quelquefois denchantement (Cl Préface). À laventure : au hasard (LV 1511 ; GP 422).

Aveu : acceptation (LV 617, 825) ; approbation de ce qui a été fait en notre nom, ou en vertu de notre pouvoir (Cl Préface ; LV 1075 ; LS 1051, 1570, 1598) ; confession, reconnaissance (LV 1528 ; GP 1639 ; LS 103, 921). Avouer : reconnaître la vérité de quelque chose (GP 438, 848) ; approuver, reconnaître comme légitime (Cl 1065, 1644 ; LV 437) ; reconnaître pour sien (Mél 133).

Aviser : rendre une résolution après une délibération (Cl 565). Aviser (à) : faire réflexion sur, réfléchir à (Mél 668 ; Cl 706 ; GP 1267, 1471).

Badin(e) : selon F., « folâtre, niais, qui samuse à des niaiseries » (GP 349).

Bagatelles : LV 149.

Bailler : « Mettre en main quelque chose, la délivrer à quelquun. Il semble que lon confond ordinairement “Bailler” et “Donner” mais “Bailler” vieillit », selon Acad. (Mél didasc. 607 et 1975 ; Cl Argument : 2 occurrences, didasc. 191, 1788 ; LV 181). Bailler à garder : voir entrée « garder ».

Baladin : danseur professionnel, ou, au sens fig., sot, ridicule (LV 203).

Balance : daprès lAcad., « le poids emporte la balance » signifie quil est plus pesant que la chose quon pèse (Cl 570 ; LS 1186). Balance (en) : en suspens, hésitant (Mél, 301 ; Cl 909 ; GP 1118, 1501). Balancer : tenir en équilibre ; faire pencher tantôt dun côté tantôt de lautre (Mél 562 ; GP 413, 583).

Bander : tendre avec effort ; « On dit figurément “bander son esprit, avoir lesprit bandé” pour dire “sappliquer, être appliqué à quelque chose avec grande contention desprit” », selon lAcad. (Mél 477).

Bastant(e) : suffisant (Mél 684 ; GP 1217).

Beau (tout), loc. adv. : doucement ! (Mél 283, 367, 1324 ; Cl 1313, 1617, 1677 ; LV 1299 ; GP 387, 1417).

Besoin (au), loc. adv. : en cas de besoin (Mél 1423 ; Cl 140, 337, 460 ; GP 1223).

Bien (subst.) : signifie souvent « bonheur » (Mél 72, 1770, 1798 ; LV 667, 1125, 1246 ; GP 218, 630, 1672 ; LS 867).

Blesser : frapper, heurter ; choquer, toucher trop fortement ce qui est délicat ; se dit au sens fig. des choses spirituelles et en matière damour (Mél 699 ; Cl 23, 316 ; GP 221, 260, 1249, 1680 ; LV 163, 349, 508, 680, 900, 1400, 1816 ; LS 73, 345, 399, 1171).

Bon, adj. : signifie souvent un peu niais, bête, naïf (LV 889). Voir aussi lentrée « bonhomme ».

Bon (tout de), loc. adv. : sérieusement (GP 383).

Bonace : calme de la mer ; se dit au sens fig. en morale, selon F. (Cl 490).

Bonhomme, subst. : homme plein de bonté, de facilité ; homme simple et peu avisé ; homme qui commence à vieillir (GP 962 ; LS 788, 804, 1247).

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Boutade : caprice (LV 1764).

Braise : ardeur amoureuse (Cl 1654 ; LV 1357, 1943 ; LS 510, 638, 1278).

Brasser : tramer, comploter en secret (LV 134, 653).

Brosser : courir à travers les bois et les pays de bruyères et de broussailles (Cl 699).

Brouiller (du papier) : « gâter du papier en faisant des écritures inutiles », selon F. (Mél 508). Brouiller la fusée : faire des difficultés (LV 250) – voir entrée « fusée ».

Bruit : « figurément se dit de la renommée, de la réputation []. Cet auteur a fait grand “bruit” en son temps, cette femme na pas bon “bruit” », écrit F. (LS 794)

Cabinet : endroit retiré dune demeure dans lequel on se tient pour étudier, écrire ou tenir une conversation savante (Mél 508 ; GP 168) ; garde-robe, chambre où sont tous les habits et les objets qui leur sont liés (LS 435).

Cajoler : flatter, louer, entretenir quelquun de choses qui lui plaisent et qui le touchent (Mél 59, 1044, 1841 ; LV 137, 1720 ; GP 222, 1366, 1367, 1382, 1541 ; LS 58, 584). Cajoleur : celui qui flatte, qui loue (Mél 1259 ; LV 194, 483).

Caprice : dérèglement desprit (GP 477) ; fantaisie (Mél 93, 1188 ; LV 1575 ; GP 181) ; saillie dhumeur, mauvaise humeur (Mél 1188 ; GP 1389).

Caresse : témoignage daffection (Mél 125, 369, 780, 1791 ; Cl 366 ; LV 656, 1155 ; GP 1393). Caresser : faire la cour (Mél 447 ; Cl 162 ; LV 132, 188, 1474 ; GP 785 ; LS 837).

Cartel : écrit quon envoie à quelquun pour le défier en un combat singulier (Mél 482 ; Cl 92, 95, 122, 159, 175, 212, 218, 828, didasc. 828, 1436 ; LS 1179, 1199, 1231, 1388, 1402).

Castor : chapeau fait entièrement de poil de castor (GP 195).

Celer : cacher (Mél 337, 810, 1595 ; GP 51, 603 ; LS 1175).

Cependant : adv. marquant parfois lopposition mais possédant surtout une simple valeur temporelle et signifiant alors « pendant ce temps », « en attendant » (Mél Argument, 407, 1511 ; Cl 1283, 1364 ; LV 314, 629, 897, 1517 ; GP 126, 1466, 1647 ; LS Épître, 571, 849, 1241). Cependant que : pendant que (Mél didasc. précédant 643 et 693, 955, 1842 ; Cl 192, didasc. 221, 1493).

Cervelle : entendement, jugement, pensées (LS 1490). Entrer en cervelle, être en cervelle : être en peine, sinquiéter (LV 150 ; LS 298, 626, 1149). Mettre en cervelle, tenir en cervelle : inquiéter (Mél 872 ; Cl. 1109).

Chaland : client (GP 87, 1439). Chalandise : clientèle (GP 1490).

Chaleur : au sens fig., grande affection, zèle véhément, ardeur (Cl 141 ; GP 1495).

Change, subst. : en termes de chasse, le fait de passer dune proie à lautre et, au sens fig., le fait de quitter un être aimé pour un autre (Mél 2, 798, 1051, 1340, 1881 ; Cl 91 ; LV 959, 1023, 1539 ; GP 310, 516, 728, 830, 866, 868, 917 ; LS 293, 603) ; abandon dune idée pour une autre (LS 1363, 1474). Donner le change : créer une réciprocité (LV 1044). Rendre le change : rendre la monnaie, au sens fig. (LV 1023). Changer : employé absolument, et, au sens fig., signifie « pratiquer le change », « abandonner une chose, une idée, pour une autre » (LS 1253, 1611) et notamment

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abandonner un amant(e) pour un(e) autre (Mél 268, 1774, 1874 ; GP 550, 569, 636, 673, 725, 1017 ; LS 243, 1524, 1616) ; convertir, transmuer (Cl 1016, 1017 ; LS 1361) ; se transformer (Cl 1172 ; LS 322). Changement : au sens fig., abandon dune idée pour une autre (LS 1595) ; abandon dun amant(e) pour un(e) autre (Mél 896 ; LS 5, 263, 1048, 1524).

Chargeant : pesant ; au sens fig., ennuyeux, importun, fatigant (GP 1325).

Charmant(e) : qui exerce un envoûtement (GP 135) ; agréable (Mél 132 ; LV 336 ; LS 1675). Charmer : exercer un pouvoir magique sur, envoûter, enchanter (Mél 318, 779, 821 ; Cl 120, 136, 567, 966 ; LV 426, 759 ; GP 13, 285, 434, 765, 1519 ; LS 596, 618). Charme : pouvoir magique, ce qui se fait par art magique pour produire un effet extraordinaire (Cl 555, 1412 ; GP 343 ; LS 141, 1521, 1603) ; attrait (Mél 92) ; au pl., attrait, appas puissants, beautés qui ensorcèlent (Mél 186 ; Cl 555, 1412 ; GP 340, 408, 911, 1002, 1128, 1213, 1691 ; LS 265, 302, 744). Charmeur : au sens fig. enchanteur (LV 505 ; GP 215).

Chimère : se dit des imaginations vaines, et qui nont aucun fondement (Mél 93 ; LS 833, 982).

Cœur : courage (Mél 940, 943, 1250, 1506 ; LV 812, 998, 1326 ; GP 1556 ; LS 986, 1132, 1155, 1206, 1541).

Collet : collerette (GP 106).

Commettre : charger de, confier (Cl 1529).

Commission : charge quon donne à quelquun de faire quelque chose (LS 636, 1655) ; tâche confiée (GP 471, 596, 1072).

Compliment : paroles civiles, obligeantes, respectueuses, que lon dit à quelquun selon les diverses rencontres (Mél 49, 391, 695, 726, 1729, 1862 ; Cl 1041, 1700 ; LV 72, 124, 207, 378, 673, 1506, 1526, 1646, 1885 ; GP 54, 1053, 1061, 1116, 1592, 1593 ; LS 679, 1170, 1636).

Conférence : entretien que deux ou plusieurs personnes ont ensemble (LV 253, 788 ; GP 805 ; LS 642).

Confidence : communication de pensées entre personnes amies, confiance, participation aux secrets dautrui (Mél 807 ; Cl 1586 ; LV 99, 106 ; LS 82, 982, 1082, 1498).

Confondre : mêler (LV 1129 ; GP 1226) ; prendre lun pour lautre (LS 1014) ; réduire à navoir rien dire (Mél 150) ; brouiller, troubler – en termes de civilité, se dit pour se défendre dune louange excessive (GP 816). Confondre (se) : se mêler, se croiser (LS 102) ; se brouiller, se troubler (Mél 395).

Confus(e) : signifie surtout mêlé, en désordre, éperdu, aux idées mélangées (Mél 1163 ; Cl 957, 1439, 1721 ; LV 361, 1403, 1880 ; GP 404, 576, 1503, 1602 ; LS 895, 927, 1159, 1192) ; se dit aussi pour signifier honteux, embarrassé, plein de gêne et de regrets (Mél 1943, (LV 1807, 1983 ; LS 808) ; quon distingue mal (LV 1212 ; GP 803). Confusion : mélange confus, embrouillement (Mél 1445) ; dans les choses morales, désordre, trouble (Mél 1550 ; Cl 883 ; GP 661, 1039, 1121, 1759 ; LS 895, 1100, 1482, 1482, 1664) ; honte, embarras (Cl 1164 ; GP 1643 ; LS 644).

Connaître : apprendre (LV 1407 ; LS 542, 623, 1328) ; reconnaître (Mél 1011 ; Cl 157, 258, 525, 664, 1316, 1347, 1524 ; LV 1967 ; LS Épître, 1458) ; savoir, comprendre (Mél Argument, 1231 ; Cl 485 ; LV 710, 1407 ; GP

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253 ; LS 1134) ; avoir dans lesprit, lidée, la notion dune chose, ou dune personne (LS Épître).

Conscience (faire… de) : faire scrupule de (LS 277, 1166).

Consommer : consumer (Mél 610 ; Cl 1277, 1340, 1757 ; LV 21, 672 ; GP 593).

Constant(e) : ferme résolu ; fidèle (Mél 278 ; GP 512, 549, 563, 1005, 1013). Constance : fermeté ; fidélité (Mél 684, 767 ; GP 537, 1004).

Consulter : demander avis ; au sens fig., être irrésolu, incertain, hésiter (GP 369) ; interroger avec irrésolution (Cl 68, 1526) ; conférer (Mél 745).

Contester : quereller (Cl 60).

Conteur à gages : conteur professionnel, qui touche des gages. Lexpression désigne donc un conteur insincère (LV 178).

Contraire : opposé (Mél 771, 1938 ; Cl 307, 643 ; LS Épître, 745, 1046, 1242, 1390) ; en parlant dune personne, qualifie celui qui soppose, qui est hostile (Mél 1367, 1968 ; Cl 1660 ; LS 846, 1468). Contraire (du) : au contraire (LV 1430).

Contredit : réponse qui sert à détruire une raison, contradiction (GP 1384).

Convaincre : prouver à quelquun par des preuves juridiques quil a commis une faute (Mél 1125 ; Cl 270, 506, 1090, 1535, 1720 ; LV 444).

Corde (toucher la grosse) : métaphore musicale – toucher un instrument veut dire en jouer – qui signifie « toucher vivement son interlocuteur » (LV 54).

Couler : se dit aussi du mouvement des corps solides qui séchappent et qui tombent (Cl 330) ; se dit des ouvrages en prose ou en vers qui ne présentent rien de rude ou de blessant pour loreille (GP 104). Se couler : glisser doucement, passer sans bruit (LV 456).

Couleur : qualité qui par le moyen de la lumière rend les corps visibles (passim) ; drogue dont on se sert pour la peinture, et pour la teinture, résultat de leur utilisation, au sens propre (GP 1487) et fig. (GP 780) ; coloration du visage (Mél 168, 612, 1692 ; LV 1925) ; signifie fig. prétexte, apparence (Mél 23, 1275 ; LS 831, 971) ; selon lAcad. « raison apparente dont on se sert pour couvrir et pallier quelque mensonge, ou quelque mauvaise action, afin de persuader ce quon désire » (LS 1564). Couleurs : au pl. « se prend quelquefois pour la livrée dont on habille les Pages, Cochers, Laquais, etc. », indique lAcad. (Cl 260).

Coup : action de celui qui frappe (passim dans toutes les pièces) ; grande et belle action (Mél 1932 ; LV 1813 ; LS 1215, 1391) ; grande et mauvaise action (Cl 458, 1040, 1429 ; LV 871, 1223, 1434, 1656, 1956, 1962). Tenir le coup : en termes de jeu, dominer ses desseins (LV 790). Rompre le coup : en termes de jeu, empêcher les desseins de quelquun ; semploie aussi au fig. (LV 1301 ; LS 547). Encore un coup : encore une fois (Mél 889).

Couple : désigne notamment le lien unissant deux chiens de chasse (Cl 1332).

Courage : outre le sens moderne, se dit des mouvements du cœur comme siège des sentiments (Mél 77, 434, 616, 652, 812, 983, 1240, 1292, 1376, 1423 ; Cl 235, 552, 965, 1014, 1207, 1234, 1514, 1737 ; LV 93, 520, 683, 1083, 1116, 1391, 1552, 1716, 1815, 1936 ; GP 13, 29, 306, 413, 765, 825, 1073,

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1241, 1793 ; LS 162, 261, 390, 517, 763, 1090) ; cœur comme siège de la volonté (Cl 105, 201, 1745) ; ardeur, zèle (Cl 130, 423, 1068).

Courratier : entremetteur dans la réalisation des ventes (LV 1073).

Couronnement : ce qui termine un ouvrage darchitecture dans sa partie supérieure (GP 120).

Croître : grandir, pousser ; faire grandir, accroître (Mél 162 ; Cl 656 ; LV 550, 1265 ; LS 1286).

Cru : se dit, au sens fig., dun discours où il y a quelque chose de fâcheux quon ne prend pas la peine dadoucir, brutal (LV 907).

Curieux(euse) : a souvent le sens plutôt laudatif de soigneux, attentif, en parlant des personnes ; se dit aussi en parlant des actions témoignant de beaucoup dexactitude, de minutie, de scrupule (Cl 89 ; GP 275).

Débaucher : détourner quelquun de son devoir (Mél 1089 ; GP 320) ; faire quitter un travail, une occupation (GP 1479).

Décevoir : tromper (Mél 843, 889 ; Cl 40, 843, 1351, 1785 ; LV 256, 458, 929, 1172, 1334, 1758 ; GP 822 ; LS 1005, 1621).

Déclarer : faire connaître, révéler (Cl 784 ; GP 1723). Se déclarer : se faire voir, se révéler (LV 462) ; se faire connaître (LV 29, 1158, 1526).

Déçu (au) : sans quon le sache, à linsu de (Mél 681 ; Cl 1086 ; LV 244, 1333).

Défaillir : manquer (LS 360). Défaut (en) : terme de chasse, qui signifie que les chiens ont perdu les voies de la bête, et qui semploie parfois pour dire simplement quon ne peut pas suivre (GP 188). Au défaut : à la place de (Mél 1425).

Dénoncer : déclarer, publier (Mél 1447).

Déplaisir : chagrin, tristesse, donnés par quelque chose qui choque, qui déplaît (Mél 15, 741, 1145, 1401, 1829 ; GP 286, 1170, 1795 ; LS 609, 762, 1120, 1307, 1423).

Depuis : (marque une date et non pas une durée) ensuite, puis, alors (LV 215). Depuis que : une fois que, lorsque, quand (LS 718).

Derechef : une seconde fois, de nouveau (Mél 1469, 1671, 1754 ; Cl 852 ; LV 1289 ; GP 1666 ; LS 803, 1221).

Désaveu : désapprobation (GP 32, 1548). Désavouer : nier quune chose a été faite (GP 352, 1114) ; ne pas reconnaître quune chose a été faite par notre ordre (Mél 306).

Désister : renoncer à (Cl 109).

Détour : au sens fig., discours artificieux, adresse, subtilité pour éviter un péril ou parvenir à ses fins (Mél 567, 1172 ; LV 144, 327, 1140, 1771 ; GP 817, 955, 1109, 1539 ; LS 24, 339, 1017, 1496).

Dictame : herbe qui guérit les plaies (Mél 1720).

Dîner (verbe) : prendre le repas de midi (LS 275). Dîner (subst.) : repas de midi. Dînée : repas de midi, au cours dun voyage selon F. (GP 58, 341).

Dire : signifie parfois « trouver un manque », « trouver de quoi reprendre » (LV 317).

Discours : souvent simples propos (Mél 63, 233, 290, 395, 424, 443, 585, 743, 873, 909, 1035, 1105, 1206, 1313, 1322, 1382, 1405, 1530, 1780, 1866 ; GP 316, 332, 343, 366, 483, 587, 775, 793, 921, 952, 995, 1110, 1305, 1339, 1595, 1713) ; entretien, conversation (GP 343, 483, 761). Cest un autre discours : « il ne sagit pas de cela », daprès lAcad. (GP 233).

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Disputer : être en débat ; contester pour emporter ou conserver quelque chose (Cl argument, 58 ; LV 1924 ; GP 1546, 1557 ; LS 647, 1142). Disputable : susceptible dun débat (LS Épître).

Distiller : tomber goutte à goutte (Cl 530, 1194, 1261).

Donner (emploi intransitif) : sélancer (Cl 479) ; heurter, frapper ; aller à la charge contre lennemi (Cl 195). Donner dans la vue, dans les yeux : lancer, en parlant dune lumière (« On dit que le soleil donne à plomb », écrit lAcad.), éblouir par un grand éclat (GP 361, 1391) ; Donner sur, donner dans : se lancer, se jeter sur, en parlant dun penchant, dune inclination (Mél 68). Donner dans : se laisser attraper (Mél 1619).

Éblouir : empêcher le regard par trop de lumière ; au sens fig., surprendre lesprit (Mél 1242, 1308 ; LV Au lecteur, 133, 343, 939, 982, 1345 ; GP 1081, 1390, 1533).

Éclaircir (quelquun…de quelque chose) : rendre quelque chose plus intelligible à quelquun (LV 1274, 1405, 1966). Éclaircissement : explication sur un affront digne dêtre suivi dun duel (LS 1136).

Éclater : devenir public (Mél 1070) ; se manifester fortement (Cl 53, 1042 ; LV 551, 781, 1206 ; GP 741 ; LS 1072). Éclat : lueur brillante, effet de la lumière, éclair (Cl 58, 1269 ; LV 939) ; bruit, fracas (Cl 1250, 1269 ; GP 1231) ; gloire, splendeur, magnificence (LV Au lecteur ; LS Épître, 76, 303, 1189, 1672).

Effort : se dit, au sg. et au pl., des actions du corps et de lesprit, pour désigner ce quon fait en y employant beaucoup de force (Cl 519, 653, 917, 1095, 1131, 1167, 1323, 1339, 1644 ; LV 794, 868, 1162, 1366, 1481, 1794, 1937 ; GP 732, 1180, 1611, 1567, 1743 ; LS 756, 1400) ; action où lon sest efforcé de faire tout ce quon pouvait (Mél 225, 414, 1814 ; GP 164, 742, 1508 ; LS 338).

Effronté : hardi, sans honte (Cl 1160 ; LV 627, 1269). Effrontément : avec hardiesse (Cl 1607 ; LS 145, 1531). Effronterie : hardiesse (Cl 505)

Embarras : difficulté, obstacle quon trouve soit à marcher soit à faire autre chose (LS 1489). Embarrassant : qui cause de lincommodité (LS 139). Embarrasser : apporter des obstacles, des difficultés (Mél 1080, 1205 ; Cl didasc. 1323 ; GP 1507) ; au sens fig., causer de lincommodité (LV 798, 1903).

Embrasser : prendre dans ses bras (Cl didasc. 659, didasc. 661, 1847, didasc. 1860, didasc. 1862) ; se charger de (Cl 434, 929). Embrassement : geste de prendre dans ses bras (Mél 1902 ; Cl 291).

Émotion : altération, mouvement excité dans les humeurs, dans les esprits, dans lâme (GP 299 ; LS 259).

Endurer : souffrir (Mél 1656 ; LV 1146 ; GP 1175 ; LS 768) ; supporter, permettre (Mél 1905 ; LV 560, 1837, 1866 ; GP 591, 689, 1309 ; LS 586).

Enflammer : au sens fig., rendre amoureux (Mél 1085 ; Cl 368, 639 ; LV 91, 332 ; LS 844). Enflammé : au sens fig., échauffé (GP 1265).

Ennui : signifie très souvent « fâcherie, déplaisir, chagrin, souci » (Mél 1113, 1425, 1792, 1843 ; Cl 59, 1004, 1123 ; LV 1906 ; GP 507, 1056, 1284, 1663 ; LS 15, 288, 528, 1030, 1323, 1659) ; lassitude (GP 1328). Ennuyer : causer chagrin, profond déplaisir (Mél 1189 ; LV 18 ; LS 335, 525, 1023) ; causer du

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déplaisir par quelque chose de trop long (Cl 578). Sennuyer : éprouver un profond déplaisir (LS 335) ; se lasser : (GP 594, 1458). Ennuyeux : qui déplaît fort (LV 99, 752 ; GP 1595, 1694) ; qui cause du déplaisir par sa longueur (Cl 543).

Entendre : percevoir par loreille (LV 210, 387, 1015, 1419 ; GP 1166, 1606) ; écouter (GP 814 ; LS 738) ; comprendre (Mél 761, 850, 867, 1227, 1451 ; Cl 82, 761 ; LV 71, 381, 1138, 1674 ; GP 91, 314, 778, 1072, 1362, 1559, 1815 ; LS 1015) ; avoir connaissance et pratique dune chose (LS Épître 1ère et 2e occurrences). Entendement : faculté de comprendre (Cl 1711). Entendu (faire l) : faire le capable, le suffisant, limportant ; avoir une grande vanité (Mél 1328 ; GP 1324).

Entreprendre : prendre la résolution de faire quelque chose (Mél 692 ; Cl 1804 ; LV Épître, 1906 ; GP 301, 1086 ; LS 31, 1384) ; poursuivre, persécuter quelquun (Mél 184). Entreprise : dessein formé (Mél 587, 1060 ; LS 58, 821) ; ce que lon a entrepris (LS 658) ; action injuste, violence par laquelle on entreprend sur le bien dautrui, tentative puissante (Cl 429, 513, 593 ; LV 875 ; GP 148).

Entretenir : fournir les choses nécessaires à la subsistance, nourrir, notamment, au sens fig. (LS 745, 851) ; faire la conversation à quelquun (Cl 377, 536 ; LV 195, 415 ; GP 48, 328, 628 ; LS 27, 52, 144, 192, 271, 590, 824) ; nourrir (Cl 1544 ; GP 523). Entretien : simple conversation avec quelquun (Mél 427, 823, 1021, 1190, 1266, 1753, 1797 ; Cl 72, 966, 1572 ; LV Au lecteur, 18, 151, 198, 312, 452, 509, 671, 730, 909, 1141, 1650, 1845 ; GP 37, 214, 311, 339, 408, 491, 598, 808, 863, 1296, 1587, 1598, 1683 ; LS 96, 178, 323, 398, 537, 543, 590, 977, 1168, 1660, 1670) ; le fait de nourrir, de garder en vie (GP 389).

Envie : déplaisir éprouvé en voyant le bonheur dautrui (Mél 1019 ; Cl 278, 349, 921, 1242 ; LV Épître ; LS 534) ; désir davoir quelque chose (Mél 1087, 1191, 1507, 1675, 1816, 1855, 1911 ; Cl 1001, 1133, 1501, 1806 ; LV 162, 699, 980, 1239, 1588, 1867 ; LS 198, 678, 1138). Envier : en regardant avec déplaisir le bonheur dautrui, len priver (LV 667 ; LS 1257, 1437). Envieux : qui regarde avec déplaisir le bonheur dautrui avec envie de lui nuire (Cl 216 ; LS 1603).

Épaule (prêter l) : aider, soutenir (LV 1283).

Éplucher : retirer de quelque chose ce quil y a de mauvais ; au sens fig., examiner rechercher curieusement quelque chose (Cl 914).

Erreur : errance (Cl 623, 1255).

Étonner : frapper dun coup ou comme dun coup de tonnerre ; ébranler, faire trembler, abasourdir (Mél 807 ; Cl Argument, 1350 ; GP 582, 820). Sétonner : être très vivement surpris (Cl 164, 553, 1433, 1669 ; GP 1759). Étonnement : surprise qui abasourdit (Cl 1350).

Étourdi(e) : qui agit sans considérer ce quil fait (Mél 1697 ; LV 139 ; GP 961, 1392, 1433). Étourdir : causer dans le cerveau un ébranlement qui trouble (LV 320, 1931) ; au sens fig., causer de létonnement (LV 1931).

Étude : lecture, méditation pour apprendre quelque chose ; se dit de la science, de lart, et de toute autre chose à laquelle on applique son esprit (LS 69) ; se dit en mauvaise

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part de lapplication à faire quelque chose.

Événement : issue (LV 1430 ; LS 1187).

Expliquer : éclaircir un sens obscur (LS 920 ; GP 1355) ; déclarer, donner à connaître, exprimer (Mél 1796 ; LV 672, 1019 ; LS 100). Expliquer (s) : sexprimer (GP 854).

Exprimer : peut signifier « représenter, dépeindre » (Mél 318).

Facile : commode pour le commerce ordinaire de la vie (LV 90 ; LS 54) ; qui ne donne pas de peine à gouverner (GP 900) ; qui se laisse aller trop aisément (LS 54, 886). Facilité : ouverture desprit qui fait quun homme conçoit facilement les choses ; en parlant des mœurs, disposition naturelle à vivre aisément, à saccommoder aisément avec tout le monde (Mél 957 ; LS 239) ; se prend aussi pour indulgence excessive. Faciliter : rendre commode, aisé (LS 92, 1679).

Façon : forme dont une chose est faite ; manière de faire, dagir, de parler, de penser (Cl 1610 ; GP 166, 839, 1037, 1076, 1299) ; air, mine, maintien (LV 509 ; LS 328) ; manière de créer, de travailler une matière (GP 107) ; manière dagir contrainte et embarrassante (LV 625) ; au pl., manières, minauderie (Cl 700).

Faillir : commettre une faute (Mél 1082, 1089 ; LV 583 ; GP 1641 ; LS 1152) ; manquer, échouer (Cl 635 ; LS 1295). Voir entrée « faut ».

Fantaisie : imagination (Mél 1680 ; LV 948 ; GP 389, 702 ; LS 1474) ; plus généralement, la pensée (LS 105, 313) ; caprice, bizarrerie (Mél 86 ; GP 1737 ; LS 1474).

Fantasque : capricieux, sujet à des fantaisies (Mél 722, 1188) ; bizarre, extraordinaire dans son genre (Mél 88, 1031 ; LV 46, 445 ; GP 1395).

Fard : composition artificielle pour faire paraître le teint plus beau (GP 83) ; faux ornement, feinte, dissimulation (Cl 1738 ; LV 141, 1715 ; GP 967). Farder : donner à une chose un faux lustre qui en cache les défauts ; au sens fig. « farder » veut dire remplir son discours, son langage, de faux ornements déloquence (LS 235, 1358 ; LV 1885).

Faussaire : celui qui a fait une fausseté – duplicité, hypocrisie, malignité cachée (Cl 41 ; GP 1497). N.B. Richelet souligne que le mot ne semploie quen termes de Palais, pour des actes, et en conteste lemploi chez Boileau.

Faut (il) : il manque – forme du verbe faillir à la 3e personne du sg. (GP 432 ; LS 742).

Fendant (faire du) : fanfaronner, faire le mauvais (LV 1323).

Feu : très souvent, au sg. et au pl., sentiment amoureux (Mél 61, 144, 229, 238, 249, 260, 341, 467, 519, 580, 593, 610, 653, 717, 772, 831, 979, 1097, 1749, 1754, 1964 ; Cl 74, 100, 123, 144, 166, 876, 985, 1018, 1022, 1139, 1248, 1579, 1588, 1604, 1660, 1807 ; LV 3, 21, 44, 88, 167, 388, 419, 428, 513, 601, 610, 618, 672, 681, 735, 826, 834, 842, 1232, 1241, 1473, 1631, 1694, 1737, 1742, 1756, 1830, 1898, 1979, 1993 ; GP 31, 44, 273, 381, 491, 524, 607, 643, 651, 718, 744, 854, 869, 895, 903, 971, 999, 1547, 1624, 1734 ; LS 36, 45, 113, 119, 179, 204, 330, 377, 391, 412, 413, 429, 499, 508, 541, 705, 706, 711, 892, 907, 913, 933, 945, 959, 994, 1012, 1042, 1174, 1286, 1295, 1314, 1419, 1447, 1467, 1483, 1467, 1483, 1503, 1565) ; marque damour

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(GP 607). Feu (courir au) : semploie métaphoriquement pour dire « se précipiter en grand nombre ». LAcad. précise : « On dit prov. des spectacles et des autres choses qui attirent un grand concours de monde, qu“On y court comme au feu” » (GP 80).

Fin(e) : souvent pris au sens fig. pour habile, avisé, subtil (Mél 1868 ; LV 351, 947 ; GP 290, 317, 1358 ; LS 330, 632) ; rusé (LV 1509). Faire le fin : ne pas vouloir expliquer ses sentiments (LV 931, 1409). Finement : avec habileté (Mél 1038 ; LV 191 ; GP 236 ; LS 236). Finesse : ruse, astuce, souvent en mauvaise part (Mél 548 ; LV 756). Faire finesse de : cacher (Mél 756).

Flamme : manifestation lumineuse et mobile dun feu (Cl 1445) ; souvent, au sens fig, sentiment amoureux (Mél 18, 441, 169, 214, 476, 531, 544, 660, 791, 875, 924, 975, 1214, 1392, 1452, 1748, 1755, 1799, 1803, 1811, 1832, 1963 ; Cl 82, 117, 154, 226, 341, 370, 554, 1017, 1145, 1154, 1229, 1237, 1549, 1584, 1582, 1618 ; LV 83, 167, 357, 550, 613, 664, 783, 832, 940, 967, 1243, 1364, 1524, 1740, 1799, 1895, 1952, 1975 ; GP 25, 209, 277, 370, 442, 514, 523, 530, 545, 622, 654, 730, 762, 829, 870, 938, 1018, 1081, 1138, 1229, 1354, 1401, 1405, 1529, 1602, 1689, 1690, 1742, 1810 ; LS 17, 62, 118, 282, 309, 450, 545, 752, 842, 878, 910, 937, 978, 986, 1050, 1073, 1142, 1172, 1274, 1342, 1385, 1486, 1529, 1582, 1613, 1679).

Flatter : louer excessivement dans le dessein de plaire (Mél 208, 469, 510, 1045, 1387, 1417 ; Cl 167, 1374, 1732 ; LV 343 ; GP 68, 354 ; LS 352) ; au sens fig., traiter avec trop de douceur et trop de ménagement (GP 226, 891 ; LV 435, 543, 738, 1627 ; LS 227, 517) ; tromper en déguisant la vérité ou par faiblesse, ou par une mauvaise crainte de déplaire (Mél 886 ; Cl 54, 1014, 1218 ; GP 465, 602 ; LS 811, 1020) ; caresser, faire espérer quelque chose, amuser de lespérance (GP 573, 803, 1003, 1392, 1415). Se flatter : se persuader, en matière de choses spirituelles (LV 593). Flatterie : douce et excessive caresse verbale (Mél 293, 405 ; GP 1325 ; LS 241). Flatteur : qui traite avec beaucoup de douceur et de ménagement (Mél 751 ; LV 1247, 1433 ; GP 1713 ; LS 418, 515).

Foi : croyance en Dieu (LS Épître p. 1, ligne 17) ; créance quon donne aux paroles des hommes (LV 1690 ; LS 630) ; témoignage, assurance (LV 186, 696) ; fidélité à un engagement, respect de sa parole (Mél 893, 1338, 1759 ; Cl 83, 951, 1415, 1664 ; LV 68, 718, 965, 1245, 1262, 1814, 1905, 1921 ; GP 639, 1135, 1236, 1399, 1570, 1812) ; engagement solennel, parole donnée, serment de fidélité (Mél 1081, 1740, 2006 ; Cl 27, 1601 ; LV 140, 518, 644, 761, 944, 1102, 1262, 1358, 1530, 1645 ; GP 47, 475, 514, 687, 807, 972, 1184, 1335 ; LS 68, 135, 207, 583, 777, 779, 830, 947, 1051, 1053, 1131, 1255, 1320, 1448, 1501, 1511, 1515, 1542, 1564, 1570, 1580, 1585, 1586, 1588, 1598, 1607, 1610).

Force : vigueur, faculté dagir (passim) ; énergie (passim) ; puissante contrainte morale (GP 1794 ; LS 281, 686) ; peut signifier « violence » en termes de jurisprudence. Signale un attentat par force (Mél 960 ; Cl didasc. de 1159, 1615 ironiquement) et signifie dans lexpression « à la force » signifie « au secours » (LV 1178), voire « au viol », selon lAcad. Cl 1076 ; daprès lAcad. « Force » est aussi une espèce dadjectif

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indéclinable, et de tout genre, qui signifie « beaucoup » (LS 969). Forcer : contraindre, violenter (Cl 1616, 1668 ; LV 1089 ; GP 1793 ; LS 707, 796, 1250) ; rompre avec violence (Cl 438) ; à la chasse, signifie « prendre un animal à la course à force de chiens » (Cl 1438) ; obliger avec puissance (LV 964, 1090, 1575, 1767 ; GP 584, 663, 974). Par force, de force : par obligation (LV 1586 ; LS 1687).

Forcener : perdre la raison LV 1933). Forcènerie : perte de la raison ; acte de forcené (Cl 1185).

Foule (à la) : en foule (GP 580).

Franchise : liberté (Mél 285, 539 ; LV 350, 704 ; GP 417, 1636 ; LS 58, 565, 890) ; sincérité (Cl 213 ; LV 888, 1331 ; GP 1701).

Fraude : tromperie (Mél 1394, 1939).

Frénésie : folie (Mél 450 ; Cl 1798).

Frivole : se dit de ce qui nest daucune valeur, qui na rien de solide ni de considérable (Mél 194, 956, 1894 ; Cl 1025, 1634 ; LV 429, 929, 1055 ; GP 465, 688, 1061 ; LS 555, 674, 820, 976, 1039, 1170).

Froid(e) : se dit au sens fig. de ce qui a peu de mouvement, qui est posé, pesant, sérieux ; qui ne sémeut pas, qui marque de lindifférence, peu amical (Mél 391 ; LV 595). Froidement : surtout employé au sens fig., et signifiant « dune manière sérieuse et réservée » (LS 367). Froideur : froid accueil, indifférence (Mél 170, 171, 427, 526, 648, 682, 1199, 1770 ; Cl 571 ; GP 236, 304, 430, 445, 460, 551, 660, 1371, 1597 ; LV 686, 1017 ; LS 314, 681, 723, 752, 767).

Front : trop grande hardiesse (Mél 1521 ; GP 665) ; air, attitude en général sans idée daudace effrontée (LV 888) ; métonymie pour le visage (LV 808, 810 ; GP 665, 694).

Frustrer : tromper quelquun en le privant de ses prétentions, de ses légitimes espérances (LS 1623, 1698).

Fureur : emportement violent causé par un dérèglement de lesprit et de la raison (Mél 1430, 1612, 1710 ; Cl 19, 135, 433, 1054, 1066, 1230, 1249, 1342, 1812 ; LV 808, 986, 1210, 1226, 1287, 1311, 1659 ; GP 151, 928, 1203, 1224, 1238, 1254, 1502 ; LS 1284, 1305, 1325, 1348).

Fusée : fil qui est autour du fuseau quand la filasse est filée. Brouiller la fusée : faire des difficultés (LV 250).

Galant : homme qui cherche à plaire aux dames ; ruban noué quon met sur les habits ou sur un chapeau (GP 1440, 1484, didasc. 1487). Galanterie : qualité de celui qui est galant, gentillesse, grâce du corps et de lesprit ; devoirs, respects, services que lon rend aux dames ; commerce amoureux (GP 601) ; cadeau, divertissement, fête où se marquent distinction et élégance ; par exténuation, chose de peu de conséquence (LS 2, 242, 793). Galantiser : faire le galant auprès des dames (Mél 90 ; GP 336).

Galerie : lieu couvert sur les ailes dun édifice et où lon se promène (GP Titre LS 409).

Garantir : protéger (Cl 604, 114, 1168, 1378 ; LS 1348).

Garder : semploie en particulier dans les expressions « en bailler à garder », « en donner à garder » et signifie alors « en faire accroire à quelquun » (Mél 570 ; Cl 207).

Gêne : torture, au sens propre et figuré (Cl 1056 ; LS 617). Gêner : torturer, provoquer une souffrance durable au

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sens propre et au sens fig. (Mél 987, 1672 ; Cl 1446 ; LV 717 ; GP 633).

Généreux(euse) : noble, magnanime (Cl 208 ; LS 529). Générosité : courage, noblesse dâme (LS 116, 1183).

Gentil(lle) : beau, joli, agréable, qui a de la délicatesse (Mél 821 ; Cl 1610 ; GP 397) ; se dit ironiquement, dans le sens de vilain (Mél 884).

Glace : métaphoriquement, comportement distant, attitude très froide, marques dindifférence, froideur du cœur (Mél 196, 1376, 1772 ; LV 419 ; GP 2, 429, 606, 613, 1745 ; LS 158, 506, 849, 1177). Glacé : indifférent, froid (LV 1527 ; GP 1660).

Gouverner : régir, conduire avec autorité (Mél 994, 1647 ; LS 1083) ; avoir grand crédit, grand pouvoir sur lesprit et la conduite de quelquun (Cl 132, 1074 ; GP 1082, 1787 ; LS 61, 254, 784, 1164) ; vivre dune certaine manière avec quelquun (GP 710). Se gouverner : tenir une conduite bonne ou mauvaise dans ses mœurs, ses affaires (Mél 1196).

Guise (à …de) : à la manière de (Cl 1191).

Hanter : fréquenter un lieu, une personne. Hantise : fréquentation, commerce familier avec quelquun (Mél 37 et autre lettre II, 2 ; LV 37).

Hasard : cas fortuit, sort (Mél 394 ; Cl Préface, 415, 652, 654, 676, 1252 ; GP 992 ; LS 1224) ; au pl., biens ou maux qui arrivent au cours de la vie ; péril, danger (Cl 1661 ; LV 24, 398 ; LS 648). Au hasard : inconsidérément, sans réfléchir (GP 293). Hasarder : exposer au hasard du jeu ; au sens fig., exposer au péril, risquer (Mél 487, 676, 1949 ; Cl 696, 1301, 1677 ; LS 189, 1131, 1190). Se hasarder : prendre des risques. Hasardeux : risqué (Cl 487 ; GP 1715 ; LS 663).

Heur : bonheur (Mél 388, 739, 774, 859 ; Cl 36, 42, 644, 1062, 1219, 1275, 1461, 1493, 1543, 1640, 1666 ; LV 489, 569, 690, 1084, 1156, 1360, 1445, 1569, 1648, 1802, 2010 ; GP 1649 ; LS 895, 1629).

Heure (à la bonne) : selon R., « sorte dadverbe qui sert à marquer la joie, et qui signifie jen suis ravi, tant mieux » (LV 456, 1295).

Honteux : qui cause de la honte, du déshonneur (Cl 26, 463, 622, 797, 1145, 1229, 1440, 1516 ; LV 158, 937 ; GP 1113, 1230 ; LS 770, 876) ; qui ressent de la honte, un sentiment de déshonneur (Cl 112, 1721 ; LV 552 ; LS 427, 860).

Horreur : passion de lâme qui la fait frémir (Cl 1256) ; aversion (Cl 624 ; LV 797, 1957 ; GP 152, 1068 ; LS 1283, 1327) ; profondeur mystérieuse, terrifiante dun lieu, qui cause comme un saisissement (Cl 935).

Hymen : mariage (Mél 99, 119, 343, 1875, 1986 ; Cl 787, 1664, 1665 ; LV 146, 1352, 1362, 1681, 1787, 1848, 1853 ; GP 1796 ; LS 348, 1632). Hyménée : mariage, union conjugale (Mél 50, 374, 1820 ; Cl 1602, 1865 ; LV 648, 943, 2007 ; LS 1505, 1562).

Idée : image mentale (Cl 1573 ; LV 362 ; GP 670).

Impertinent(e) : qui parle ou qui agit contre la raison, contre la discrétion, contre la bienséance (LV 429 ; GP 95) ; se dit aussi des actions, des discours contraires à la raison, peu pertinents (LS 333).

Imposer : signifie souvent « charger, accuser » (Cl 942).

Impourvu : inattendu – sens déduit de lexpression « à limpourvu », présente

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chez F. et lAcad. –, qui survient à limproviste (Mél 724 ; Cl 844 ; LV 1206).

Inclination : se dit, au sens fig., des affections de lâme et signifie une pente, une disposition naturelle et forte à faire quelque chose (Cl 1152) ; affection, attirance amoureuse (Mél 451, 1314 ; Cl 76, 77, 1016 ; LV 1089 ; GP 28, 948, 1703, 1791 ; LS 260, 620, 707, 796).

Incontinent, adv. : aussitôt (Mél 1212 ; LV 31, 1208 ; LS 1139).

Indice : signe apparent, marque ; en termes de chasse, pistes qui enseignent où lon peut trouver la bête (Cl 458, 715, 1205, 1770 ; LV 6, 1192).

Indiscret(ète), adj. : irréfléchi, imprudent (Cl 665) ; sans retenue, immodéré, qui agit par passion (Mél 1429, 1520 ; LV 601 ; GP 1207 ; LS 1257) ; impudent (GP 1495). Indiscret(ète), subst. : celui qui ne sait pas garder un secret (Mél. 1102).

Industrie : dextérité, adresse montrée à faire réussir quelque chose, quelque dessein (Mél 1736 ; Cl 230, 690 ; LV 723) ; lart, le travail (GP 189). Industrieux : qui a de la dextérité, de ladresse (LV Au lecteur).

Inégalité : saute dhumeur, caprice (GP 576, 1387) ; défaut dégalité, notamment en matière dâge ou de biens (LV 63, 1127 ; LS 512, 597, 1184). Inégal : qui présente des sautes dhumeur (LS 1314) ; qui est plus grand ou plus petit quun autre (LV 59, 1828 ; LS 1076, 1386, 1678).

Informer : en justice, prendre la déposition de quelquun, voire le questionner en vue dune instruction ; questionner (LV 868, 1442 ; GP 238, 804, 1269 ; LS 329, 450). Sinformer : senquérir (LS 1263).

Injure : parole quon dit pour offenser (Cl 30, 236 ; LV 1658 ; GP 641, 1310, 1549) ; affronts, dommages, torts causés par voies de fait (Cl 1729 ; LS 1450, 1578) ; se dit aussi à propos des dommages causés par le temps et de la fortune. Injurieux : qui cause des dommages, des torts (Cl 90, 1069).

Inquiétude : absence de tranquillité, agitation de lesprit (Cl Argument, 1366 ; LV 1118 ; GP 270).

Intelligence : compréhension ; correspondance entre personnes qui sentendent, complicité (Mél 839, 1104, 1126 ; Cl 578 ; LV Argument, 787, 799, 1280, 1676 ; GP 1024, 1153 ; LS 166, 1492).

Intimider : faire peur à quelquun (Mél 564 ; LV 562 ; GP 1253).

Invention : qualité, faculté de lesprit à inventer ; se dit aussi de laction dinventer, de trouver quelque chose de nouveau par la force de son esprit, de son imagination (LS 656, 1398, 1651) et de la chose ainsi inventée (LV 95, 294, 1682) ; savoir-faire, habileté, art (GP 117). 

Jeu : récréation, passe-temps, raillerie (Cl 1631 ; LV 319) ; au sens fig., ce que quelquun a coutume de faire, ce quon sait bien faire (LV 47) ; manière dagir, ruses, finesses, selon F. (GP 167) ; par métaphore, rôle (GP 23). Dans certaines expressions, signifie « desseins organisés » comme dans « couvrir son jeu », qui veut dire « bien dissimuler ses desseins » (LV 1024, 1474) ou « jouer son jeu » qui veut dire « se comporter habilement » (LV 152).

Joli(e) : médiocrement beau, parfois méprisable (LV 47, 1404 ; LS 965).

Langage : discours, en mauvaise part,

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propos importun ou vain (Mél 1437 ; GP 858, 1437).

Leçon : instruction pour mener sa vie (Mél 1221) ; ce quon a appris (GP 1300).

Libertin(e) : selon F., « qui ne veut pas sassujettir aux lois, aux règles de bien vivre, à la discipline dun monastère. Une fille est libertine quand elle ne veut pas obéir à sa mère, une femme à son mari ».

Loyer : salaire, rétribution (Cl 1175) ; récompense (LV 610).

Maison : race noble (LV 1774 ; LS 1080) ; ensemble des membres dune même famille (Mél 51 ; LV 242) ; lensemble des officiers de bouche, de garde, de chambre, de secrétariat dun noble (Cl 264).

Malice : méchanceté (Mél 465 ; Cl 386, 1041, 1681 ; LS 934, 1004, 1663) ; action nuisible, faite avec malice (GP 1250, 1421) ; « il est quelquefois moins odieux, et se dit des tours de gaieté pour se divertir, pour badiner », daprès lAcad.

Manoir : demeure (Mél 1558).

Maraud(e) : coquin, fripon (Mél 499 ; Cl 193, 1331).

Mélancolie : bile noire ou atrabile ; le chagrin, la tristesse qui vient de lexcès de cette humeur, ou de quelque cause extérieure (Mél 1028, 1531 ; LV 924 ; LS 966, 1406). Mélancolique : en proie à un chagrin excessif (Cl argument).

Ménager : organiser judicieusement, y compris en choses morales (Mél 7 ; LV 94, 295 ; GP 291 ; LS 72, 486) ; conduire avec adresse (Mél 1199 ; LV 519). Ménage : meubles, ustensiles, bagages, attirail (GP 1339).

Merveilleux(euse) : incroyable, hors de lordre de la nature, du commun, sans nuance laudative (Cl 354, 976, 1343, 1344) ; admirable, surprenant (GP 699) ; se dit aussi ironiquement dans le sens détrange, extraordinaire (LV 143, 386) ; se dit encore des choses excellentes en leurs espèces (LV 556). Merveille : chose rare, qui donne de ladmiration (LV 564, 1879 ; GP 178, 365, 857, 942) : selon lAcad., « On dit poétiquement “Une jeune merveille” pour dire, “une jeune personne extrêmement belle” » (LS Épître, 630, 909). À merveilles : parfaitement (LV 321).

Mignardise : délicatesse, raffinement (Cl 729 ; GP 105).

Misérable, adj. : malheureux, qui est dans la souffrance, digne dêtre plaint (Cl 1794 ; LS 378, 461, 1446, 1491) ; avec ou sans exagération, méchant, adj. (Cl. 739 ; LV 1165 ; GP 1193). Misérable, subst. : méchant (Cl 661, 813, 1321).

Mot : outre les sens modernes, se dit par excellence de ce qui contient un secret, un mystère difficile à percer ; le « mot » désigne un terme à la signification secrète (GP 322, 451), une connivence entre deux personnes afin de tromper ; sentence, apophtegme, parole remarquable (LV 209).

Mouchoir : linge dont on se sert pour se moucher (LS 435, 466) ; peut désigner aussi le « mouchoir de col » ou le « mouchoir de sein », linge dont les femmes se couvraient le cou et la gorge (LV 219 ; GP 1338).

Mouvement : (de lâme) impulsion, émotion, réaction, emportement, sentiments (Mél 484, 565, 946, 1435, 1505, 1811 ; Cl 400, 726, 820, 907, 1012, 1710, 1816 ; LV 405, 600, 677, 1642 ; GP 39, 266, 463, 567, 584, 663, 836, 871, 930, 1246, 1628 ; LS 317, 571, 1019, 1046, 1075, 1390).

Mutin : qui se révolte contre lautorité légitime (LS 1135).

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Naïveté : vérité dite simplement, sans artifice, selon F. (LV Au lecteur, 1021) ; simplicité (LV 152).

Nonchalamment : avec négligence, sans application (LV 1393).

Nourrir : élever, instruire (LS 794) ; entretenir (LV 408 ; LS 507).

Objet : ce qui se présente à la vue (Cl 272 ; LV 1831 ; GP 1423, 1731) ; ce qui se présente à limagination (Cl 625, 789, 890 ; GP 1203) ; tout ce qui est considéré comme la cause, le sujet, le motif dun sentiment, dune passion, dune action (Mél 1050 ; Cl 796, 816, 1186, 1578, 1827 ; LV 314, 734, 1096, 1257, 1546 ; GP 173, 1731, 1734, 1748 ; LS 970) ; se dit poétiquement des personnes qui inspirent de lamour (Mél 214, 361, 445, 538, 699, 1849 ; Cl 315, 1520, 1545, 1757 ; LV 363, 368, 426, 508, 605, 830, 900, 1048, 1218, 1231, 1231, 1740, 1778 ; GP 73, 271, 283, 423, 671, 857, 911, 943, 1066, 1107, 1127, 1252, 1376, 1523, 1538, 1624, 1712 ; LS 38, 139, 282, 405, 454, 587, 668, 1024, 1050, 1176, 1272, 1447, 1454, 1599, 1623).

Obliger : (à) contraindre, passim ; sans complément indirect, signifie quon rend quelquun redevable par un service rendu, une faveur, un bon office, faire plaisir (Mél 1066, 1388, 1502, 1547, 1933 ; Cl 13, 219, 314, 612, 854, 1022, 1628, 1837 ; LV 42, 143, 386, 714, 845, 890, 1010, 1381, 1550, 1629, 1812, 1889, 1401 ; GP 625, 800, 1043, 1220, 1305 ; LS Épître, 245, 448, 538, 672, 1519, 1598). Obligé : qui a reçu une faveur (Mél 312 ; Cl 1821 ; GP Épître). Obligation : engagement qui vient dune faveur ou un service reçu (Mél Épître, Cl 648, LS Épître).

Obstiner : le plus souvent employé à la forme pronominale, ce verbe est quelquefois employé à la forme active et signifie « rendre opiniâtre, être cause quon sobstine » (Mél 20).

Œil (à l) : « On dit, qu“une chose se voit à lœil” ; qu“on en juge à lœil” pour dire, quil suffit de la regarder, pour la connaître, pour en juger », selon lAcad. (Mél 1179 ; LV 1402).

Officieux(euse) : plein de devoirs, serviable (Mél 258 ; Cl 779 ; GP 828).

Ombrage : défiance, soupçon (GP 766 ; LS 666).

Organe : voix autorisée dun porte-parole (LS 1342).

Outrageux(euse) : qui fait outrage, cest-à-dire une injure atroce (LV 468 ; LS 604).

Outrecuidé(e) : insolent (LV 1131).

Ouvrage : travail que lon emploie à faire quelque chose ; se dit particulièrement de ce qui demande beaucoup de travail de main, comme le filigrane, la broderie, la tapisserie (GP 106, 116, didasc. de 128, 1465).

Paquet (donner le) : faire une réponse verte et ingénieuse qui le fait taire (Mél 1593).

Paravant : par avant, auparavant (Mél 1325 ; Cl 1060 ; LV 1982, 2013). Paravant que : avant que (Cl 1688 ; LV 748, 1855).

Parti : peut désigner lunion de plusieurs personnes contre dautres qui défendent un intérêt opposé (Cl 1265 ; LV Argument, 874, 1632, 1968 ; GP 1400) ; condition, traitement que lon fait à quelquun (LV 87, 671) ; se dit aussi, dune personne à marier, et dont on considère les biens, la fortune (LS 1507). Tenir le parti (de quelquun) : soutenir sa cause (Cl 1566).

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Partie : selon F., « se dit de tous les autres divertissements [que le jeu] où on engage plusieurs personnes et à certains jours » (LS 1641).

Passement : ganse (GP 119).

Passer : dépasser, aller au-delà, dans lespace, dans le temps, dans la mesure (Mél 1767 ; Cl 12, 117l ; LV 476, 494, 1876 ; GP 923).

Passion : puissant mouvement de lâme (Mél 49, 241, 275, 608, 1796 ; LV 277, 684, 692, 901, 1739, 1875 ; GP 903 ; LS Épître, 255) ; surtout au pl., élan amoureux, amour (Mél 404, 512, 838, 1313 ; Cl 1235, 1587 ; LV 543, 1355 ; GP 1065, 1304, 1417, 1709 ; LS 376, 792, 874, 1163). 

Pays : voir « tirer ».

Perdre : signifie souvent causer la ruine, causer du préjudice (Mél 1, 37, 1372 ; Cl 51, 848, 916, 1083, 1128 ; LV 845, 1009 ; LS 235, 786, 865, 1320, 1417) ; détruire, faire périr (Cl 424, 739, 1136, 1193, 1558 ; GP 1576).

Pièce : se dit notamment des ouvrages desprit ; se dit aussi en matière dart de certaines choses qui, bien quappartenant à une collection, font un tout complet en elles-mêmes (Mél 1040 ; GP 186). LAcad. évoque une « pièce déloquence », des recueils de pièces de vers, de pièces de prose.

Piper : tromper (Mél 10, 852 ; LV 141). Pipeur : trompeur. Piperie : tromperie (Mél 964).

Planche : selon F., « on dit quon a fait la planche à quelquun, pour dire quon lui a montré le chemin, quon lui a donné le moyen de parvenir à quelque charge » (LS 354).

Point-coupé : dentelle (GP 200, 1451 ; LS 472).

Poltronnerie : lâcheté (LV 1298, 1340 ; LS 1122). Poltron (nom et adj.) : (un) lâche (GP 239).

Possible : parfois adverbe, qui signifie « peut-être » (Mél 1827, 1889 ; Cl 1378 ; GP 314).

Pratique : façon dagir (LV 828) ; se dit de la chalandise, du débit quont les marchands (GP 86) ; expérience (GP 149) ; cabales, menées, contre un particulier ou le public (Cl 1749). Pratiquer : mettre en pratique, faire lexpérience de, essayer, réaliser (Mél 199, 837, 1194 ; LV 452, 495, 1063, 1344 ; GP 1300, 1768) ; faire dune certaine manière ; converser, avoir quelque familiarité avec quelquun (LV 507) ; ménager, en termes darchitecture ou par métaphore (LV 1344 ; LS 559).

Prendre : choisir arrêter, faire prisonnier, y compris au sens fig., et amoureux (Mél 656 ; LV 25, 38, 1507 ; GP 410, 423, 1312, 1702 ; LS 171) ; enfermer dans un piège ; surprendre (GP 112, 141, 1145). Se prendre à : sattacher à (Mél 1539 ; Cl 962 ; GP 1605) ; sattaquer à (Cl 793 ; LS 165, 1440). Prendre le / un temps : saisir rapidement une occasion (Mél 632, 709, 1937 ; Cl 579). Prendre à lavantage : surprendre en traître, par derrière (Cl 418 ; GP 1145).

Presse : affluence (GP 75).

Presser : hâter, obliger (Cl 18 ; GP 469 ; LS 275, 616, 907) ; ne donner point de relâche, poursuivre sans relâche, vivement (Mél 1591 ; GP 1238) ; en parlant dune douleur, au sens propre et fig., être extrêmement vive, nécessiter des soins (Mél 249 ; Cl 445, 539, 790, 1065 ; LV 297, 1313, 1494 ; GP 262 ; LS 13, 230, 1457, 1649).

Présumer : conjecturer, imaginer (Mél 436, 857, 1142, 1987 ; Cl 176, 263, 269, 514, 1748 ; LV 613 ; GP 274, 347,

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521, 823, 1001, 1199, 1704, 1799 ; LS 639, 843, 935, 1041) ; penser avec trop bonne opinion (Mél 569, 746 ; LV 14, 119 ; GP 315, 681, 729, 1001, 1141 ; LS 1674). 

Prétendre : demander quelque chose à quoi on croit avoir droit (Mél 304, 305, 1158, 1760 ; GP 1800 ; LS Épître, p. 2, ligne 4, 124, 214, 308, 550, 693, 737, 879, 1379, 1408) ; aspirer à, viser (Mél 655, 739, 1265, 1463, 1562 ; Cl 1053, 1476 ; GP 19, 468). Prétendu(e) : se dit des choses dont on ne veut pas convenir des qualités (Cl 1476).

Prétexte : « motif ou cause, vraie (Mél 668 ; Cl Argument, 1453, 1518) ou apparente (Cl 117 ; LV Argument, 777, 786, 1009, 1396 ; GP 519, 993 ; LS 70, 1667) dont on couvre un dessein qui a toujours quelque chose de vicieux ou de blâmable », selon F.

Prévenir : arriver devant, devancer, agir avant (Cl 1480 ; LV 616 ; LS 1653) ; peut signifier « remédier aux maux quon a prévus, les empêcher, sen garantir », selon F. (Cl 1484, 1754).

Prise, subst. : capture (Mél 1212 ; Cl 1181, 1205) ; ce qui est capturé (Cl 1486) ; querelle (GP 250).

Priser : apprécier, donner du prix (Mél 84, 142, 425, 930, 1800 ; Cl 977 ; LV 590 ; LS 607, 949).

Prix : valeur, coût dune chose (Mél 1202 ; Cl 1656 ; LV 1380 ; GP 245, 1459 ; LS 1067, 1196) ; récompense (Cl 1860 ; LV 614, 834 ; GP 1256 ; LS 660, 1408, 1431). Au prix de : cette expression adverbiale signifie « en comparaison de » (GP 537) ou « ce quil en coûte pour obtenir un avantage » (Mél 1906).

Propos : proposition faite sur quelque matière (LV 933). Proposer : exposer (LV 123) ; prévoir.

Protester : promettre fortement, assurer positivement, déclarer solennellement (Cl 1093 ; LV Épître, 34 ; LS 48). Protestation : forte promesse, assurance (Mél 1738 ; LV 179, 893, 982 ; Cl Argument).

Provision : réserve (GP 127).

Pudicité : chasteté (Cl 1176 ; LV 1270).

Quartier (à) : à part, à côté (Mél 1921).

Quitte : qui est libéré de tout ce quil devait (Mél 232 ; GP 388, 590 ; LS 1107, 1539). Quitter : sans complément, est un terme de jeu qui signifie, notamment au brelan, quon abandonne largent engagé à louverture du jeu sans risquer une nouvelle somme (GP 11 ; LS 171) ; avec complément, signifie parfois laisser à, céder à (LV 830, 835 ; LS 763).

Raison : tout ce qui est de devoir, de droit, déquité, de justice ; satisfaction, contentement sur quelque chose quon demande (Mél 491, 1437 ; LV 342, 1371, 1678) ; compte, notamment dans lexpression « rendre raison », bilan (Mél 697) ; raisonnement (Mél 843). Raison (faire la, tirer la, avoir la) : donner / obtenir satisfaction (Mél 1133 ; Cl 554, 767, 1104, 1432, 1688 ; GP 384, 1136, 1139, 1436).

Rapprocher de : se réconcilier avec (Mél 1368 ; LV 1397, 1708).

Ranger : subjuguer, obliger à obéir, mettre à la raison (GP 726, 1244 ; LS 38) ; se ranger : se mettre du parti de quelquun (GP 1317 ; LS 1418).

Rare : dune qualité exceptionnelle (Mél 757, 1040, 1416, 1607 ; LV 160, 302, 494, 1260 ; Cl 972, 1033 ; GP 207, 338, 362, 865 ; LS 431). Rareté : chose exceptionnelle, singularité (Mél 179 ; Cl 994 ; LV 340).

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Ravaler (se) : shumilier (Cl 649 ; LV 589).

Réfractaire : désobéissant, rebelle (LS 1566).

Refroidir : faire perdre la fougue des passions, notamment de lamour (LV 498 ; GP 577, 696, 1660, 1825). Refroidissement : apaisement de la passion amoureuse (Mél 1181 ; Cl 1731).

Remettre : confier au soin de quelquun (Cl 594, LV 252 ; GP 1803) ; reporter à plus tard (Cl 1674 ; GP 1782) ; pardonner (Mél 1536). Remettre (sen) : se rapporter à quelquun (GP 201, 1346). Remis : qui a retrouvé son état normal (Cl 847 ; GP 1727). Remise : renvoi à un autre jour, délai (Cl 1649 ; LV 1043).

Rencontre : circonstance fortuite (Cl 749). Rencontrer : trouver (Cl 1620).

Repartir : répondre (LS 927). Repartie : réponse (LS 1393).

Répondre : faire réciproquement, de son côté, ce quon doit (Cl 291, 1549) ; être caution, garant, notamment en justice de (Mél 269, 886, 993, 1959 ; Cl 1176, 1254 ; LV 130, 1379, 1800 ; GP 454, 1079, 1135, 1260 ; LS 1511, 1515) ; avoir rapport, regard et proportion, correspondre (Mél 1204 ; LV 677, 1187, 1897 ; GP 214 ; LS 329).

Rets : filets (LV 23).

Revanche : action par laquelle on rend un tort quon a reçu, mais parfois aussi un bien quon a reçu (LV 883, 1626). Revancher (se) : rendre la pareille, en mauvaise mais aussi en bonne part (Mél 658, 1931 ; 890).

Rêver : faire en veillant des songes extravagants ; réfléchir, méditer profondément (Mél 557, 813 ; LV 1452 ; GP 223 ; LS 1, 7, 44). Rêverie : songe extravagant quon fait éveillé (Cl 881 ; LV 269) ; méditation, réflexion (LS 1, 6) ; imagination extravagante (LV 269). Rêveur : qui médite, qui réfléchit (Mél 399, 556 ; Cl 72 ; LV 356, 904) ; qui entretient son imagination, parfois extravagante (GP 221 ; LS 1497).

Rimer : faire des vers (Mél 228).

Rompre : briser au sens propre et fig. passim ; notamment interrompre la conversation, ou quelquun qui parle (Mél 515 ; Cl 584 ; GP 805, 1280, 1336, 1595 ; LS 412, 1108, 1394). Rompre des coups : amortir un effet physique par quelque moyen ; au jeu, arrêter, détourner une chance des dés, empêcher, en les brouillant, quelle narrive, doù, au sens fig., avec (LV 1301 ; LS 547) ou sans emploi du mot coup (Mél 1060 ; Cl 578 ; LV 254 ; LS 20, 576, 1076), empêcher le succès dune entreprise.

Rubrique : titre dans les livres de droit civil ; au sens fig., désigne une ruse, un détour, adresse, finesse. « Il sest servi là dune bonne rubrique. Il sait toutes les vieilles rubriques » (GP 150).

Ruine : chute, destruction (Cl 714 ; GP 1426 ; LS 717). Ruiner : détruire (Mél 690 ; LS 994).

Saillie : impulsion, caprice (LV 25).

Satisfaction : désigne souvent une réparation, un dédommagement (GP 1747). Satisfaire : désigne souvent lacte de faire réparation par un duel (LV 991, 1300, 1402, 1988).

Second : celui qui aide un autre, notamment dans un duel (Cl 101 ; LS 1204, 1367). Seconder : tenir lieu de second, notamment au jeu de paume (Mél 152, 633 ; Cl 627, 1207 ; LV 210, 1413, 1452 : GP 382 ; LS 1624) ; favoriser (Mél 1808 ; Cl 1550 ; LV 1993 ; GP 42, 1581 ; LS 118, 163, 635, 1174, 1624).

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Séduire : tromper, abuser quelquun (Mél 1398, 1704 ; Cl 159 ; GP 930 ; LS 1689) ; le persuader de faire le mal (Mél 484, Cl 631).

Service : devoir que lon a, que lon remplit à légard de quelquun (Cl 38 ; GP Épître) ; emploi, fonction de ceux qui servent quelquun (Mél 624 ; Cl 173, 1105, 1509 ; GP, 1814 ; LS 1513) ; assistance, bon office quon rend à quelquun (Mél 1606 ; LV 117, 1622, 1629) ; se dit de lattachement quun homme a auprès dune dame, de la cour quil lui fait, des honneurs quil lui rend (Mél 289, 466, 1879, 1992 ; Cl 38, 573, 1135 ; LV 24, 34, 568, 824, 1541, 1896 ; GP 385, 618, 743, 905, 982, 1258, 1766 ; LS 186, 218, 729, 1131) ; se dit en termes de civilité pour offrir sa personne, ce quon possède (LV 1884).

Simplicité : naïveté, candeur, propension à se laisser tromper (Cl 688 ; LV 885, 983). Simple : naïf, qui se laisse aisément tromper (Cl 717, 1638 ; LV 541 1633 ; LS 115).

Soin : application desprit à faire quelque chose, précaution (Cl 1591 ; LV 155, 438, 453, 1279) ; attention, égards, hommages galants – « rendre des soins à quelquun » veut dire « le voir avec assiduité et lui faire sa cour » (LV 1817 ; GP 607, 669 ; LS 62, 244, 384) ; effort, peine (Mél 252, 394, 413, 1166, 1721, 1818 ; Cl 197, 852, 1240, 1503 ; LV 1009 ; GP 1175, 1656 ; LS 181) ; préoccupation, inquiétude, souci (Mél 87, 1894 ; Cl 734 ; LV 1727 ; LS 1695).

Sortable : convenable (Cl 1357 ; LV 198, 1258).

Souci : inquiétude (LV 21 ; GP 324, 1104) ; préoccupation, peine (Mél 399, 957, 734, 1066, 1261, 1805 ; Cl 224 ; GP 783, 1264) ; soin accompagné de sollicitude (Mél 1624 ; Cl 128 ; LS 306) ; lobjet ou surtout la personne qui est le sujet des soins et de la sollicitude (Mél 251, 283, 1747, 1891 ; Cl 862, 877, 1613 ; LV 603, 694, 1857, 1989 ; GP 625, 677, 1563, 1817).

Soudain : adverbe qui signifie subitement, sans perdre de temps, aussitôt (Mél 14, 1881 ; Cl 1407 ; LV 877, 1298, 1390, 1415, 1516 ; GP 767, 1618, 1633 ; LS 403, 416, 440).

Souffrir : accepter (Mél 237, 456, 731, 759, 1223, 1414, 1955 ; LV 379, 669, 810, 1083, 1720, 1721, 1883, 1919 ; GP 282, 446, 902, 914, 1042, 1104, 1283, 1728, 1817 ; LS 191, 781, 901, 957, 977, 1303, 1400, 1445) ; supporter une chose pénible sans douleur physique (Mél 832, autre lettre II, 2, 1206 ; Cl 54, 369, 697, 786, 1355, 1592, 1618, 1817 ; LV 576, 847, 1003, 1080, 1328, 1829 ; GP 225, 648, 727, 799, 1247, 1257, 1384, 1526, 1384, 1442, 1526, 1620 ; LS Épître, 62, 389, 494, 708, 1054, 1163, 1210, 1646) ; endurer (Mél 1660 ; Cl 300, 1774 ; GP 532, 738, 1164 ; LS 1232) ; ressentir de la douleur (GP 1196, 1425).

Soulas : joie, plaisir, contentement (Mél 1006 ; LV 1223).

Soumission (et submission) : surtout au pl., respects quun inférieur rend à ceux qui sont au-dessus de lui ; au sens fig., respects amoureux (Cl 1000 ; LV 30, 392 ; GP 824, 1071, 1698 ; LS 786).

Spécifier : exprimer le détail des choses (GP 147).

Suasion : conseil, sollicitation, instigation (Mél argument, 899).

Suborner : débaucher, séduire, amener à faire une mauvaise action (Mél 899 ;

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Cl 1411 ; LV 1189). Suborneur : celui qui suborne (Cl 1852 ; LV 1065 ; GP 1147).

Succéder : venir après, advenir, arriver (Mél 119 ; GP 749) ; aboutir (Mél 1123 ; LV 1637) ; arriver favorablement, réussir. Succéder (à) : prendre la place de (Cl. 347)

Succès : issue dune affaire, se dit en bonne et mauvaise part, résultat (Mél 1354, 1500, 1646, 1929 ; Cl 396, 397, 398, 513, 576, 643, 1559 ; LV 114, 370, 1406, 1604, 1897 ; GP 495, 699, 1544 ; LS 16, 644, 991, 1140, 1198, 1416) ; réussite (GP 180, 1289, 1792 ; LS 959, 1635, 1680).

Suite : ceux qui accompagnent quelquun par honneur (Cl 474, 1305) ; se dit de léquipage dun homme, de ce quil peut mener après lui (LS 1418) ; nombre de choses de la même espèce que lon range ; chaîne (LS 22) ; ordre, liaison dans le discours (LV 1511).

Sujet : individu, personne, notamment de celle à laquelle on accorde une grande attention (Mél 1767 ; Cl 1838 ; LV 1751 ; GP 2, 27, 211, 288, 393, 413, 1229, 1259, 1623, 1732 ; LS 399, 422, 431, 724, 1142).

Superbe : vain, orgueilleux (LV 27 ; GP 71).

Supercherie : fraude avec finesse (LV 278, 1339 ; GP 1142).

Supposer : mettre une chose à la place dune autre par fraude et tromperie ; alléguer comme vrai quelque chose de faux ; en justice produire pour vraie une pièce fausse (Mél Argument, 642, 880, 892, 1535 ; LV 1384, 1654 ; GP 481).

Surprendre : prendre au dépourvu (LV 214, 1897, 1925 ; LS 1494) ; attraper, tromper, abuser (Mél 231 ; LV 1521, 1972 ; GP 930) ; défaire par surprise (Cl 462, 799, 869, 992, 1033 ; LV 214, 1897, 1925 ; GP 245, 1046, 1631) ; prendre furtivement, intercepter (LV 1064 ; LS 832). Surprise : tromperie, chose quon fait contre lordre (Cl 214, 514, 1350, 1761 ; LV 1107).

Surseoir : reculer (LV 1685).

Tablature : arrangement de plusieurs lettres ou notes de musique sur des lignes pour marquer le chant à ceux qui jouent des instruments. Donner de la tablature à quelquun : lui donner de lembarras, lui susciter quelque affaire fâcheuse. (LS 358).

Tandis : archaïque sans être suivi de la conjonction que, signifie pendant ce temps (Mél ; Cl 574, 575, 1361 ; LV 1043 ; GP 244 ; LS 793).

Tapabord (ou tappabort) : bonnet anglais, se rabattant jusquaux épaules (LV 1161).

Temps : signifie souvent « occasion propre » (LV 97, 1169, 1246 ; GP 707, 1095, 1165). Dans les expressions « prendre un temps », « prendre son temps », désigne loccasion, le moment important que lon saisit (Cl 579 ; LV 1349).

Tenir : a quelquefois la même signification que ses divers composés (voir entrée « parti »). Tenir (en) : selon F., « on dit quun homme “en tient”, quil est blessé de quelque coup, [] quand il est devenu amoureux (Mél 543 ; GP 416), quand il a trop bu, quand il a gagné quelque vilaine maladie ».

Timide : peureux, qui craint tout, qui craint promptement (Cl 30, 331 ; LV 400 ; GP 351 ; LS 1350). Timidité : caractère de ce qui est craintif (Cl 1585 ; LV 16).

Tirer pays : senfuir, sévader (LS 1119).

Trait : flèche, dard ; semploie au sens

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fig., pour désigner poétiquement les regards et les blessures quils font dans les cœurs (Mél 462, 522, 1569, 1793 ; Cl 387 ; LV 163, 1750 ; GP 292, 666, 1252, 1696) ; ligne quon trace avec une plume, écriture (Mél 1917 ; (Cl 826, 1046) et, selon l Acad. se dit « des beaux endroits dun discours, de ce quil y a de vif et de brillant dans une pensée, dans une expression » (GP 99, 443, 578, 847 ; LS 89) ; attitude marquante, actions qui ont quelque chose de singulier, tours (Mél 836, 884, 1194 ; Cl 724 ; LV 433 ; GP 349, 623, 702, 847, 968, 1041 ; LS 89, 869, 1081, 1520) ; linéaments du visage (Mél 24, 131, 264, 982, 1061, 1321, 1600, 1690 ; Cl 262, 737, 974 ; LV 233, 234, 1790 ; GP 306) ; office, bon ou mauvais, rendu à quelquun (GP 486) ; ce quon avale de breuvage en une fois et se dit, au sens fig., dans « tout dun trait » (Mél 1390).

Traité : accord, convention, accommodement (LV 750).

Traiter : se comporter avec quelquun de certaines manières proportionnées à sa condition de lautre, accueillir dune certaine manière (Mél 3, 273, 379, 847, peut-être 333 ; Cl 288, 318, 989 ; LV 22, 106, 545, 958, 1209, 1200 ; GP 884, 1227, 1298, 1314, 1701 ; LS 82) ; arranger, négocier, convenir avec quelquun de quelque chose (LV 244, 1038, 1085 ; GP 1536) ; régaler (peut-être Mél 333). Traitement : manière de se comporter avec quelquun (Mél 1201, 1665 ; GP 703, 1601).

Trancher : couper ; par métaphore mythologique, en référence aux Parques, « trancher les jours » ou « trancher la vie », voire « trancher [la vie de] quelquun » signifie donner la mort (Mél 1416 ; Cl 1496) ; au sens fig. résoudre tout dun coup une question difficile, lever rapidement un obstacle, une difficulté (Cl 224 ; LV 994). Trancher de : se donner lair de (LV 333 ; LS 989).

Transport : grand trouble, forte agitation causée par des passions (Mél 485, 939, 1504, 1831 ; Cl 132, 859 ; LV 1203, 1206, 1288, 1318, 1641 ; GP 1233, 1507 ; LS 1284, 1331) ; ravissement, extase (Mél 939, 1504, 183). Transporter : mettre hors de soi-même (Cl 846 ; LS 637, 1341).

Travailler : tourmenter, causer de la peine (Mél 1523). Travail : labeur, peine, fatigue, épreuve (Mél 1790) ; accouchement (Cl 478) ; au pl., désigne parfois les actions de la vie de quelquun, notamment les actions héroïques (Cl 536).

Traverser : faire obstacle à, contrarier (Mél 1789 ; Cl 404, 1564, 1658 ; GP 1377, 1742).

Tremper dans : être complice (LV 1429).

Triste : abattu de douleur (Cl 291, 347) ; mélancolique (Cl 543 ; LV 356, 908, 1431) ; obscur, sombre (Cl 900, 901) ; médiocre, peu considérable (GP 873 ; LV 686 ; LS 587) ; au sens fig., sévère, sombre, farouche (LV 1563, 1606).

Truchement : interprète (Mél 849).

Vain(e) : vide, creux, inconsistant, non fondé (Mél 582, 1071, 1106 ; Cl 1221 ; LV 493, 798, 971, 1223, 1275 ; GP 1305 ; LS 105, 154, 867, 1194, 1517, 1634) ; inefficace (Cl. 406, 1190, 1250, 1323 ; LV 1633 ; GP 242, 1051, 1378 ; LS 364) ; orgueilleux, vaniteux (GP 74, 869, 1324 ; LS 1181).

Vermillon : se dit de la couleur vermeille des joues et des lèvres, selon lAcad. (Cl 1646).

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Vertu : signifie relativement souvent efficacité, force, vigueur (Mél 13).

Vider : se dit au sens fig. des affaires, dun différend, et signifie terminer (Cl 103).

Vœu (x) : promesse faite Dieu ou à un dieu (Mél 804) ; engagement solennel, promesse damour (LS 464) ; au pl., souhaits, désirs dêtre aimé (Mél 55, 459, 1862 ; Cl 564, 1155, 1550, 1841 ; GP 42, 283, 422, 492, 1518 ; LS 163, 222, 393, 1011, 1140, 1468, 1623) ; paroles damour qui engagent toute la personne, hommages (Mél 459, 1862 ; Cl 161, 1021 ; LV 71, 387, 422, 468, 537, 641, 646, 732, 1754, 1849 ; GP 608, 632, 880, 896, 1286, 1592, 1736 ; LS 35, 200, 640).

Vouloir que : peut signifier « admettre que » (Mél 663 ; GP 13).