Résumé : Emmanuel Levinas apprit le français en mémorisant par cœur des textes de Corneille et de Proust, et de fait, le philosophe consacre au romancier de lumineuses pages faisant suite aux notes éparses de ses Carnets de captivité. De ces écrits, trois sujets de confrontation se dégagent : quel art du roman met au jour Levinas chez Proust ; plus particulièrement la question de l’ambiguïté romanesque ; et pour finir le point essentiel : l’expérience de l’autre.