CHRONOLOGIE

1711

Naissance de Marie Leprince à Rouen. Elle est la fille de Nicolas-Jean-Baptiste Leprince, sculpteur doreur, et de Marie Barbe Plantard.

1722

Mort accidentelle de la mère de Marie Leprince.

1725

Marie Leprince entre dans l’institution des sœurs d’Ernemont en compagnie de sa sœur cadette. Elle y reçoit une éducation avant de devenir maîtresse à son tour et de prononcer des vœux simples.

Au bout de dix années, elle rompt avec la vie monacale et rejoint son père qui s’est remarié et vit à Metz.

25 juin 1737

Mariage à Lunéville de Marie Leprince – musicienne du roi de Pologne – et de Claude-Antoine Malter, maître à danser. Le roi Stanilas signe l’acte de mariage. Les époux se séparent peu après.

1744

Naissance d’Elisabeth Grimard (dite Betsi) présentée par la suite par Marie Leprince comme sa nièce. Elle est plus probablement sa fille.

À partir de 1745 environ
et pendant une dizaine d’années

Vie commune avec « un nommé Beaumont », Antoine Grimard de Beaumont, attestée par la fiche de police de Marie Leprince de 1750. Il n’y a pas trace d’un mariage sans doute rendu impossible par l’absence d’annulation de celui qui lie Marie Leprince à Claude-Antoine Malter. Cette vie commune explique la deuxième partie du nom de plume de l’auteur.

1748

Trois textes de Marie Leprince, d’inégales importances, paraissent à Nancy chez Henri Thomas : un roman, Le Triomphe de la vérité ou mémoires de M. de La Villette ainsi que deux brochures, Lettre en réponse à l’Année Merveilleuse et Arrêt solennel de la nature par lequel le grand événement de l’année 1748 est sursis jusqu’au premier août 1749. Donné aux Champs Élysées près Paris le 31 juillet 1748 à onze heures du soir. L’auteur habite alors rue Saint-Michel dans la « vieille-ville » de Nancy.

Entre 1748 et 1751
(probablement durant l’été 1749)

Marie Leprince part pour l’Angleterre et s’installe à Londres, très certainement en compagnie de Beaumont.

1749

Lancement à Londres d’un périodique intitulé Le Magasin français. Il aurait cessé de paraître au bout de six mois et il n’en reste pas d’exemplaire connu à l’heure actuelle.

Marie Leprince de Beaumont exerce également les fonctions de gouvernante de jeunes filles de la gentry londonienne durant les années qu’elle passe à Londres.

1750

Publication à Nancy chez Henri Thomas des Lettres diverses et critiques.

1751

Marie Leprince de Beaumont aurait retiré Betsi d’une institution en France et l’aurait emmenée avec elle en Angleterre.

1751 et 1752
(avec une reprise en 1755)

Lancement à Londres du Nouveau Magasin français ou Bibliothèque instructive et amusante, un périodique qui fait suite au Magasin français. De grands noms comme Le Cat et Voltaire signent des articles ou des pièces littéraires. C’est le premier périodique lancé et dirigé par une femme.

1753

Publication à Londres chez J. Nourse d’une Éducation complète, ou Abrégé de l’histoire universelle, mêlée de géographie, de chronologie, à l’usage de la famille royale de S.A.R la Princesse de Galles.

1754

Publication à Londres chez J. Nourse de Civan, roi de Bungo, histoire japonaise.

1755

Publication à Lyon chez P. Bruyset Ponthus des Lettres de Madame du Montier à la marquise de*** sa fille, avec les réponses ; Où l’on trouve les leçons les plus épurées et les conseils les plus délicats d’une mère, pour servir de règle à sa fille, dans l’état du mariage ; même dans les circonstances les plus épineuses ; et pour se conduire avec religion et honneur dans le grand monde. L’on y voit aussi les plus beaux sentiments de reconnaissance, de docilité et de déférence d’une fille envers sa mère.

1755 (ou 1777)

Publication sans nom d’auteur et sans lieu de publication de L’Adepte moderne ou le vrai secret des Francs-Maçons, histoire intéressante. Cet ouvrage a été attribué à Marie Leprince de Beaumont depuis le vivant de l’auteur ; mais cette attribution pose problème dans la mesure où elle a toujours fait paraître ses ouvrages sous son nom.

1756

Marie Leprince de Beaumont rencontre un français exilé à Londres, Thomas Pichon qui a pris la nationalité anglaise et a changé son nom en Tyrrell. C’est un bibliophile féru de littérature philosophique et, en particulier, de manuscrits déistes et athées qui circulent sous le manteau.

La même année, publication à Londres chez J. Haberkorn du Magasin des enfants ou Dialogues entre une sage gouvernante et plusieurs de ses élèves de la première distinction, dans lesquels on fait penser, parler, agir les jeunes gens suivant le génie, le tempérament et les inclinations de chacun. On y représente les défauts de leur âge, et l’on y montre de quelle manière on peut les en corriger : on s’applique autant à leur former le cœur, qu’à leur éclairer l’esprit. On y donne un abrégé de l’Histoire Sacrée, de la fable, de la géographie, etc. : le tout rempli de réflexions utiles, et de contes moraux pour les amuser agréablement ; et écrit d’un style simple et proportionné à la tendresse de leurs années.

1757

Marie Leprince de Beaumont épouse probablement Thomas Pichon-Tyrrell. Tous deux vivront sous le même toit jusqu’au départ de Marie Leprince de Beaumont pour la France en 1763.

1758

Publication à Londres chez J. Haberkorn des Anecdotes du quatorzième siècle, pour servir à l’histoire des dames illustres de ce temps.

1760

Publication à Londres chez J. Nourse, à La Haye et Leide chez P. Gosse junior et E. Luzac et à Lyon chez J.-B. Reguilliat de la suite du Magasin des enfants : Magasin des adolescentes ou dialogues entre une sage gouvernante et plusieurs de ses élèves de la première distinction.

Avril 1763

Marie Leprince de Beaumont quitte Londres et s’installe à Annecy en compagnie de Betsi, de son mari – un chirurgien nommé Moreau – et de leurs six enfants.

1764

Publication à Paris chez Desaint et Saillant, à Londres chez J. Nourse, à La Haye chez P. Gosse junior et Pinet et à Lyon chez J.-B. Reguilliat des Instructions pour les jeunes dames qui entrent dans le monde, se marient, leurs devoirs dans cet état et envers leurs enfants ; pour servir de suite au Magasin des Adolescentes.

1765

Publication à Lyon chez P. Bruyset-Ponthus, à Paris chez C. Saillant et à Londres chez J. Nourse des Lettres d’Émerance à Lucie.

1766

Réédition de l’Instruction pour les jeunes dames qui entrent dans le monde… à Lyon chez J.-B. Reguilliat. Le titre est légèrement modifié pour faire écho aux deux premiers livres sur l’éducation : Magasin, ou Instruction pour les jeunes dames qui entrent dans le monde et se marient, leurs devoirs en cet état et envers leurs enfants, pour servir de suite au Magasin des adolescentes. Édition faite, sous les yeux de l’auteur, sur un nouveau manuscrit plus correct et plus ample que celui de l’édition de Londres.

La même année, publication à Lyon chez P. Bruyset-Ponthus des Mémoires de Mme la Bonne de Batteville, ou la veuve parfaite.

1767

Publication à Lyon chez P. Bruyset-Ponthus et à Paris chez Desaint de La Nouvelle Clarice, histoire véritable.

1768

Publication à Londres chez J. Nourse du Magasin des pauvres, artisans, domestiques, et gens de campagne.

1769

Publication à Annecy chez C.M. Durand des Américaines ou la preuve de la religion chrétienne par les lumières naturelles.

1772

Publication à Paris chez C. Herissant du Mentor moderne ou Instruction pour les garçons et pour ceux qui les élèvent.

1773

Publication à Paris et à Lyon des Contes moraux. En l’absence d’exemplaire consultable, on ignore quelles sont les libraires concernés. Il est très probable que celui de Lyon ait été P. Bruyset Ponthus.

1774

Réédition des Contes moraux à Lyon chez P. Bruyset Ponthus et à Maastricht chez J.-E. Dufour.

1776

Publication à Lyon chez P. Bruyset Ponthus des Nouveaux contes moraux.

1779

Publication à Lyon chez P. Bruyset Ponthus de La Dévotion éclairée, ou Magasin des dévotes.

1780

Année probable de la mort de Marie Leprince de Beaumont.