Résumé : Cet article compare L’ami des filles de Graillard de Graville, publié à Paris en 1761, à la traduction fidèle du même texte par Gasparo Gozzi, publiée à Venise en 1763. Cette comparaison est suivie d’une analyse des ressemblances entre leurs visions de l’éducation féminine, et leur perméabilité à un esprit des Lumières modéré. En arrière-plan se fait sentir la controverse au sujet de Rousseau et de son « fanatisme » idéologique, qui trouve à la même époque entre Florence et Venise ses premiers protagonistes italiens.