“An mulieribus licitum sit se ornare”Female Appearance as an Emerging Object of Juridical Regulation between the Middle Ages and the Early Modern Times
Résumé : Si la légitimité morale des ornements féminins a été largement discutée par les moralistes dès l’époque patristique, c’est seulement à la fin du Moyen Âge que le sujet a été débattu dans des ouvrages juridiques ius commune. Les juristes de droit canonique délibérèrent du caractère contraignant de telles interventions, pour finalement l’accepter en raison de la nouvelle fonction qui, à partir du milieu du xve siècle, avait été attribuée aux lois somptuaires : celle de rendre les distinctions sociales entièrement visibles afin de protéger la structure hiérarchique de la société.