Résumé : L’article compare le roman On Black Sisters’ Street de Chika Unigwe et le film Joy de Sudabeh Mortezai, qui traitent du trafic sexuel des femmes nigérianes vers la Belgique et l’Autriche. Ils partagent une généalogie de genre avec le récit d’esclavage, mais se focalisent sur le (néo-)colonialisme européen. S’appuyant sur la théorie postcoloniale et intersectionnelle ainsi que sur l’imagologie, l’article analyse la ré-imagination féminine noire et l’exotisation stratégique de l’Europe dans les deux œuvres.