Résumé : L’opposition entre le corps nu et le corps habillé est l’un des éléments les plus productifs de l’histoire culturelle et est souvent associée à la dichotomie entre nature et culture. Selon la tradition, la nudité stimule l’imagination et se trouve à l’origine imaginaire de l’art. L’article se penche sur ce récit dans les Métamorphoses d’Ovide et au XVIIIe siècle chez Rousseau, dans l’Encyclopédie, et chez Winckelmann, afin de montrer sa productivité poétique, mais aussi son implication coloniale.