Résumé : L’intérêt de Cioran pour l’histoire des religions est évident aux yeux de tout lecteur. Nombre de travaux le présentent cependant comme un connaisseur du corpus juif : Talmud ou Zohar. Qu’en est-il de ses références ? Que nous révèlent de son approche les rares citations qu’il fait des textes rabbiniques, hors Ancien Testament ? La « seconde main » et la fascination de l’aphorisme expliquent l’échec d’une lecture ne cessant de christianiser un corpus demeuré incompris et multipliant les contresens.