Abstract: Il s’agit de rappeler que Cioran, bien qu’éloigné formellement de la poésie, a été proche, non seulement de grands poètes, mais a également eu un rapport à la langue qui le place, par la hauteur de sa pratique et de ses vues, parmi la cohorte des poètes de l’esprit : il est l’inventeur d’un lyrisme « étranglé », dans la tradition d’Ovide, Leopardi ou Baudelaire. Peut-être conviendrait-il d’ajouter le nom de Shakespeare.