Abstract: Toute doctrine de la délivrance supprime la poésie selon Cioran. Le poète demeure alors dans la souffrance mais la transforme ; il s’agit d’une souffrance à cause des mots et « pour eux ». Le poète est par conséquent un « faux nihiliste » qui s’oppose à l’écrivain lucide. Mais selon cette interprétation, en quoi le projet de Cioran se distingue-t-il de la poésie ? Si l’écriture et la poésie ne font qu’un chez Cioran, comment résister à la tentation de la poésie et rester lucide ?