Résumé : Au-delà ou en-deçà du langage du mal, l’écriture cioranienne des larmes et des cris exprime la double extrémité de lamentations adressées moins à autrui, qu’à soi-même. Mais il s’agit peut-être non pas tant d’un abandon au pathos que d’une sorte de pathologie du verbe, dans laquelle Cioran semble se complaire pour mieux rendre éloquent l’inarticulable. C’est à l’élucidation de cet inarticulable des larmes et des cris, que nous nous emploierons.