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Classiques Garnier

Résumés

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : Chemins du cartésianisme
  • Pages : 271 à 274
  • Collection : Constitution de la modernité, n° 10
  • Thème CLIL : 4127 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Philosophie -- Philosophie éthique et politique
  • EAN : 9782406071860
  • ISBN : 978-2-406-07186-0
  • ISSN : 2494-7407
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-07186-0.p.0271
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 27/10/2017
  • Langue : Français
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Résumés

Antonella Del Prete, « Lire la Bible en cartésien. Lambert van Velthuysen et le mouvement de la Terre »

Quelques années après la mort de René Descartes, une querelle fait rage aux Pays-Bas : peut-on concilier la physique cartésienne, et notamment son héliocentrisme, avec une interprétation littérale de la Bible ? Lambert van Velthuysen intervient dans ce débat, coordonnant ses affirmations avec les opinions dautres cartésiens néerlandais. Létude de ses pamphlets permet de déterminer quel est le rapport quil entretient avec Descartes et de mieux apprécier la singularité de ses choix philosophiques.

Wiep van Bunge, « Balthasar Bekker Revisited »

En publiant son De betoverde Weereld (1691-1693) Balthasar Bekker a provoqué la plus grande polémique dans lhistoire du cartésianisme hollandais. Tandis que la métaphysique de Bekker et son herméneutique étaient clairement inspirées par le cartésianisme, la manière dont il traitait des histoires impliquant des événements surnaturels révèle une attitude essentiellement baconienne. Celle-ci semble correspondre surtout à la fascination néerlandaise pour les détails du livre de la nature.

Domenico Collacciani et Sophie Roux, « La querelle optique de Bourdin et de Descartes à la lumière des thèses mathématiques soutenues au collège de Clermont »

Larticle étudie la querelle optique entre René Descartes et Pierre Bourdin, en tenant compte des thèses de mathématiques que le jésuite fit soutenir entre 1638 et 1651 au collège de Clermont. Avant la querelle de 1640, Bourdin ne fit aucune allusion à la Dioptrique. Larticle propose une nouvelle interprétation des questions débattues dans la thèse de 1640 et dans la Velitatio. Après les 272Septièmes Objections (1642) et la lettre à Dinet (1643), Bourdin proposa à ses étudiants certaines thèses cartésiennes.

Frédéric de Buzon, « La nature des corps chez Descartes et Clauberg. Physique, mathématique et ontologie »

Lintérêt que lon peut prendre à la lecture de Johannes Clauberg doit sétendre plus loin que les questions examinées récemment, à propos de la logique et de lontologie. Tout en continuant à se réclamer de René Descartes, Clauberg réintroduit en physique les concepts de matière et de forme. Or, la restauration de la dualité de la matière et de la forme chez Gottfried Wilhelm Leibniz a une parenté certaine avec celle de Clauberg, ou du Descartes lu par Clauberg.

Delphine Antoine-Mahut, « Quest-ce quun cartésien peut vraiment connaître de lâme ? La réponse du docteur Regius »

Dans lhistoire du cartésianisme, Henricus Regius a pendant longtemps fait figure de renégat, inapte à la métaphysique et copiste dans le registre de la physique. Or en toute rigueur, les énoncés métaphysiques ne disparaissent pas chez lui. Mais ils interviennent après lexposé détaillé de la physique puis de sa branche physiologique. Ces énoncés peuvent-ils être qualifiés de métaphysiques ? Ou bien la perversion de lordre cartésien entraîne-t-elle un rejet de ces questions hors du domaine de la philosophie ?

Francesco Toto, « La théorie de lestime de Descartes et Spinoza. Passions de lâme et Éthique »

Larticle étudie un aspect particulier de la réception de la philosophie cartésienne par Baruch Spinoza, en examinant la théorie de lestime élaborée dans lÉthique et celle des Passions de lâme. À partir de la théorie des passions, il revient sur la fonction morale des affections liées à lestime. Il se propose de répondre à la question : comment et pourquoi Spinoza construit, à partir de matériaux cartésiens, une théorie de la reconnaissance impensée sinon impensable chez René Descartes ?

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Manuela Sanna, « Lexpérience anti-cartésienne de Biagio Garofalo (1677-1762) »

Cet article étudie la diffusion et la critique du cartésianisme dans les ouvrages de Biagio Garofalo, un disciple de Baruch Spinoza et auteur du Considerazioni intorno alla poesia degli Ebrei e dei Greci (1707). Le but est de mettre au jour le rapport qui unit la langue dexpression et les affections, un rapport qui se met en place grâce à la lecture et à la médiation du Discours de la méthode cartésien.

Andrea Lamberti, « Cartésianisme et critique philosophique dans lœuvre dAntonio Genovesi »

Dans son œuvre philosophique, Antonio Genovesi sefforce de faire face aux contradictions de la crise de la métaphysique de son époque, afin den renouveler de façon critique les contenus traditionnels. Dans ce cadre, la mise en discussion de lhéritage cartésien, vu en tant quorigine dun nouvel enthousiasme spéculatif, se révèle comme un outil polémique et un complément théorique de ses ouvrages qui montrent lun des chemins tortueux de la culture italienne du xviiie siècle.

Roberto Mazzola, « La vita longa de Monsieur Descartes »

Cet article aborde le thème du prolongement de la vie chez René Descartes à laune des technosciences contemporaines. Il prouve que son ambition de fonder la médecine sur des démonstrations infaillibles, à linstar de celles de la géométrie et de la physique-mathématique, se heurte à un obstacle insurmontable, à savoir la tension irrésolue entre la rupture épistémologique produite par le paradigme mécaniste et une idée de santé et de maladie largement débitrice de la tradition hippocratico-galénique.

Sarah Carvallo, « Les effets rétrospectifs de Stahl sur Descartes. Cartésianisme et anti-cartésianisme en Europe entre 1650 et 1875 »

Cet article propose dinterpréter le cartésianisme à partir du point de vue de ses détracteurs en médecine sur la période 1650-1875 structurée autour de trois ancrages : Stahl et lanimisme (1684-1720) ; Montpellier et le vitalisme (1753-1775) ; Cournot et le vitalisme (1875). Cette lecture montre comment lhistoire de la médecine sest polarisée autour dune confrontation entre un 274réductionnisme mécanique et un vitalisme toujours en quête de concepts et méthodes alternatifs.

Raffaele Carbone, « Le “physique” et le “moral” entre philosophie et médecine. Louis de Lacaze et le dualisme cartésien »

Larticle examine le rapport entre le « physique » et le « moral » de lhomme au xviiie siècle. Il montre que lemploi des deux termes, utilisés comme substantifs, évolue entre le xviie et le xviiie siècle. Il étudie lœuvre de Louis de Lacaze, auteur représentatif du courant antiréductionniste qui soppose à une interprétation mécaniste du vivant. Certains passages de lIdée de lhomme physique et moral (1755) illustrent sa tentative de dépasser le cadre du dualisme sous sa forme cartésienne.