Résumé : Il semble que certains procédés formels propres aux chansons de geste du xiie siècle soient empruntés au savoir comptable contemporain, lui-même inscrit dans un usage croissant de l’écrit pratique au sein de l’Ecclesia. Les chansons témoigneraient ainsi de la formalisation du savoir-faire comptable de l’aristocratie laïque et, partant, de sa résistance à une géographie administrative (en cours de constitution à la période grégorienne) exclusivement polarisée par les églises.