Résumé : L’article se propose de montrer comment les jansénistes, victimes de l’Inquisition romaine, ont été également les critiques les plus acérés et les délateurs les plus influents des philosophes des Lumières, tant auprès des congrégations de l’Index et du Saint-Office que du Parlement de Paris ou même du Châtelet. Ce sont eux qui, les premiers, ont inventé un paradigme de lecture d’une rare influence : le « complot des philosophes ».