Résumé : Lors des deux derniers siècles de l’Ancien Régime, la censure royale franchit une étape majeure en s’imposant à l’ensemble de la production de livres et en excluant toute autre instance. Dès lors, la censure assume un rôle critique qui va bien au-delà du simple contrôle d’innocuité et devient le relais privilégié de la République européenne des lettres. Si paradoxal que cela paraisse, le travail assidu des censeurs de la monarchie absolue tient donc une place non négligeable dans l’avènement des Lumières.