Le Second Empire est plein d’attention envers le monde catholique, on a pourtant l’impression d’un déclin de la foi chez les ouvriers comme chez les élites intellectuelles. Le courant conservateur domine chez les catholiques, conforté par un pape intransigeant, Pie IX.

Les économistes libéraux, de leur côté, jouissent d’une reconnaissance indiscutable, surtout après le tournant libéral de l’empire, en 1860.

Grande nouveauté : quelques économistes libéraux s’affirment désormais catholiques, sans que l’on puisse distinguer leurs analyses de celles des autres économistes. Ils concilient leur foi et la raison en attribuant à chaque ordre ses domaines de compétence, aussi séparés que possible.

La question de la population oppose radicalement les économistes libéraux à la majorité des catholiques : doit-on conseiller aux classes inférieures de faire moins d’enfants ? Les réponses des catholiques s’avèrent évidemment opposées à celles des économistes libéraux.