Résumé : Camus dénonça dans la peine capitale un assassinat légalisé, rendu supportable à notre imagination par d’habiles jeux de représentation et par une croyance en la nécessité et l’exemplarité de l’exécution. Est également analysé ici ce en quoi Camus et Jacques Derrida se rejoignent sur la question de la justice létale : tous deux réfléchissent à sa cruauté, au principe de vengeance qui la sous-tend, et au postulat erroné selon lequel cette peine n’aurait pas à se penser au présent.