Résumé : Cette contribution compare L’Étranger et Lettres à un ami allemand dans leur rapport à la guerre. La première œuvre, résolument résistante, justifie la violence pour mettre fin à l’Occupation allemande et rejette tout doute quant à l’autorité intellectuelle et morale de son locuteur et de ses positions. L’Étranger, commencé avant le conflit, mais revu et achevé pendant l’Occupation, pourrait lui être lu comme une réponse indirecte au choc de la défaite et le récit d’une impuissance traumatisée.