Résumé : On analyse ici la mise en place par Camus d’une véritable « révolution » positive visant à contrer le nihilisme de la société contemporaine qui peut permettre d’affirmer qu’une vie ne vaut pas la peine d’être vécue ou de justifier l’extermination d’autrui. Camus fait le pari de la « renaissance » en traçant les contours d’une éthique de l’amour à partir des années trente à travers une intense confrontation avec l’éthique matérielle des valeurs formulée par Max Scheler.