ACTIVITÉS DE L’ASSOCIATION

LES CAHIERS

Notre Cahier de l’année 2019, no 55, que vous avez reçu en juin dernier, a été dirigé par Vera Elisabeth Gerling, professeur de littérature à l’université Henrich Heine de Dusseldörf. Il a recueilli les actes du colloque international « Valery Larbaud : Cosmopolitisme à l’ère de la globalisation. Traduction et transgression », qu’elle a organisé et qui s’est déroulé les 23 et 24 novembre 2017 à Dusseldörf.

Le Cahier que nous vous proposons en 2020 est en rupture avec les Cahiers précédents. Exceptionnellement il ne présente pas de travaux de recherche mais il est, cette fois-ci, tourné vers la seconde mission de l’association, mission dévolue au jury Larbaud chargé de désigner un lauréat « ayant publié une œuvre qu’aurait aimée Larbaud, – ou dont l’esprit, le sens et la pensée rejoignent celle de Larbaud ». Nous avons désiré évoquer dans ce Cahier deux anciens présidents de notre association, de ce fait présidents du jury, disparus il y a peu : Michel Déon (président de l’association de 2004 à 2008) et Roger Grenier (président de 1986 à 1999). Alice Déon a accepté de nous confier des pages inédites du journal de son père ; Nicole Grenier a offert sous le titre « Les Deux Rives » à l’association, des souvenirs inédits de la vie littéraire de son mari. À toutes deux nous témoignons notre reconnaissance.

Nous nous sommes également intéressés aux Cahiers à venir. Gil Charbonnier et Delphine Viellard ont le projet de coordonner un Cahier consacré au rapport de Valery Larbaud avec l’économie, ou le travail littéraire considéré comme une tâche entrepreneuriale.

Le Cahier s’intéressant aux relations de Valery Larbaud avec les éditeurs n’est pas abandonné, mais simplement remis à plus tard.

Pour offrir une meilleure publicité à notre association, Delphine Viellard a proposé de créer une page facebook au nom de l’association des Amis de Valery Larbaud. Cette sympathique proposition a été acceptée sans difficulté par l’assemblée.

Isabelle Minard a profité de cette occasion pour rappeler que le site de la médiathèque avait une page facebook consacrée à l’association, et que le musée-bibliothèque Valery Larbaud était présenté sur le site ville-vichy.fr. Le moteur de recherche permet d’accéder à ces pages sans difficulté.

FRÉQUENTATION DU FONDS

Le détachement de Fabienne Gelin, responsable du patrimoine pour la candidature UNESCO de Vichy « Ville thermale », entraînant une diminution des horaires d’ouverture des fonds patrimoniaux, ces derniers ont vu leur fréquentation baisser en même temps que les horaires d’ouverture. Néanmoins trente-quatre visites commentées du musée ont eu lieu au cours de l’année 2019.

Cette diminution n’a pas eu de conséquences, en revanche, sur les demandes faites au fonds littéraire. Cinquante-six demandes lui ont été adressées, un nombre identique à celui d’une année normale. Elles n’ont pas concerné de travaux importants, mais des demandes d’autorisations pour la publication d’extraits de correspondances ou de citations (pages de Jaune bleu blanc, poèmes : « Ode », « Thalassa » dans Parigramme).

TRAVAUX

Un mémoire rédigé en français sur les « Figures de style dans Fermina Marquez » a été envoyé d’Égypte au fonds Larbaud. Il ne comporte pas de véritable précision sur l’auteur, le directeur de recherche ou l’université, ce qui ne permet pas de prendre contact avec son auteur.

Des publications sont actuellement en cours. C’est le cas de la thèse d’Amélie Auzoux, brillamment soutenue en 2018, que les éditions Classiques Garnier publieront, en cours d’année 2020, sous le titre Valery Larbaud, cosmopolite des lettres.

Le dictionnaire Valery Larbaud, dirigé par Amélie Auzoux et Nicolas Di Méo, que nous évoquions l’an dernier, a pris un peu de retard et devrait voir le jour vers la fin de l’année 2020 ou le début de 2021. Rappelons qu’il réunit 200 entrées et une trentaine de collaborateurs.

Gil Charbonnier, qui s’est intéressé à la correspondance Valery Larbaud / Benjamin Crémieux est toujours en attente de l’identité des ayants-droit de Crémieux pour publier cette correspondance. Nous espérons que cela ne tardera plus.

Deux traductions ont été adressées au fonds :

–Une traduction en albanais des pages du journal de Larbaud intitulées La settimana albanese : Java jonë shqiptare, introduction du docteur Asti Papa, Édition Dituria, 2011, cinq exemplaires.

(En 2011, Dietrich Lückoff, larbaldien allemand, nous parlait de sa rencontre à Berlin avec des personnes intéressées par la publication en albanais du séjour de Larbaud en Albanie. Il pourrait s’agir de l’achèvement de ce projet, mais il n’est plus là pour nous le confirmer.)

–Une traduction espagnole de Fermina Marquez, introduction et traduction de Miguel Angel Cernuda, éditions Catedra, 2019, collection Del Siglo XX.

Nous sommes sans nouvelles de la traduction russe des Enfantines, pour laquelle une demande avait été faite en janvier 2019. Comme La settimana albanese, elle réapparaîtra peut-être dans quelques années.

INFORMATIONS DIVERSES

Cette année encore notre association a vu avec tristesse la disparition de deux de ses membres. L’un, Jean Blot, fut membre du jury Larbaud de 1980 jusqu’à sa mort en décembre 2019. L’âge et la maladie n’ont 110pas altéré son intérêt pour le prix. Thierry Laget lui a rendu hommage dans le Cahier no 56.

Le second, Pierre Rivas, était un chercheur du domaine lusitanien. C’est à lui que s’adressaient les chercheurs en quête de renseignements concernant les relations littéraires entre la France, le Portugal et le Brésil. En 1996-1997, il s’était chargé du Cahier no 34, dossier sur Valery Larbaud intermédiaire entre la France et les littératures luso-brésiliennes.

Notre président a reçu un formulaire pour que notre association participe au « Forum des associations », qui se tiendra à Vichy le 12 septembre. Après discussion, il nous a paru opportun d’y figurer, au même titre que les associations d’amis d’Albert Londres, notamment pour manifester notre présence dans le réseau des associations culturelles de la ville de Vichy. Christine et Michel Brissaud ont accepté de nous y représenter, et nous les en remercions.

Des travaux de rénovation vont débuter à la médiathèque dès le lendemain de notre réunion. Ils modifieront le visage de l’établissement, créé en 1985, qui a connu depuis, comme tous les établissements de lecture publique en France, une grande évolution. Bien qu’un projet d’envergure autour d’un pôle muséal, concernant le patrimoine, soit envisagé, le patrimoine littéraire devrait rester à la médiathèque, qui continuera à y accueillir les chercheurs.

L’assemblée générale s’est terminée sur l’annonce que nous a faite Isabelle Minard de sa prochaine démission. Entrée à la médiathèque Valery-Larbaud en 1981, responsable du secteur Patrimoine, puis de la Lecture Publique et enfin directrice de l’établissement depuis 2015, elle accèdera à la retraite en 2021. Elle quittera alors ses fonctions de secrétaire adjointe de l’association. Je faisais équipe au poste de secrétaire avec Isabelle Minard, et je démissionnerai également. Des élections se dérouleront lors de notre prochaine assemblée générale.

Paule Moron