Association internationale
des amis de Valery Larbaud

Assemblée générale du 2 juin 2018

Présents : Mmes Amélie Auzoux, Christine Brissaud, Claude Copet, Rose Duroux, Françoise Lioure, Marie-Paule Michel, Isabelle Minard, Paule Moron, Maud Simonnot, Delphine Viellard. MM. Michel Brissaud, Gil Charbonnier, Jacques Fisher, Marc Kopylov, Jean-Marie Laclavetine, Maurice Sarazin.

Absents excusés : MM. Jean Blot, François Colcombet, Gérard Duchêne, Lucien Logette, Joël Papadopoulos, Mme Michèle Pallier, Mme Martine Paturet.

Il est des absences qui sont définitives et qui nous attristent ; nous déplorons le décès, survenu en novembre 2017, de Roger Grenier qui fut président des Amis de Valery Larbaud de 1986 à 1999, et qui continua de marquer son intérêt à l’association et au prix Valery Larbaud jusque dans ses derniers jours.

Un autre ami, en la personne de Jean Joinet, nous a également quittés en juin 2017. Nous nous devons de saluer sa longue fidélité à Larbaud dont il fut le spécialiste dans le domaine italien, domaine dans lequel il dirigea plusieurs de nos cahiers consacrés à des écrivains italiens.

Le président, Jean-Marie Laclavetine, ouvre l‘assemblée générale 2018. À ses côtés, la lauréate du prix Larbaud 2018, Maud Simonnot est venue assister à notre assemblée générale et nous sommes très sensibles à sa manifestation d’intérêt.

Bilan financier

Michel Brissaud, notre trésorier, prend la parole pour nous présenter le bilan financier de l‘année passée, qui présente, comme nous nous y attendions, un solde négatif qui s’élève, pour 2017, à 2832 €. Après les années de vaches grasses, nous allons devoir affronter les années de vaches maigres, nous déclare-t-il.

Le déficit que nous rencontrons fait suite, en effet à la suppression de certaines subventions : celle du Conseil départemental de l‘Allier (500 €) qui s’ajoute à celle que nous apportait le CNL, et qui s’élevait à 2500 €. En ce qui concerne cette dernière, nous avons essayé de savoir auprès des éditions Garnier si l’éditeur percevait dorénavant cette subvention à la place de l’association. Voici la réponse de l‘équipe éditoriale qui nous a été transmise : « Comme les revues annuelles sont désormais considérées comme des ouvrages par le CNL, l‘éditeur peut difficilement déposer des demandes d‘aide à la publication pour ces revues. Les aides leur sont rarement accordées et le nombre de demandes possibles par éditeur est très limité. Les aides reçues précédemment étaient versées à la société, aussi elles n‘ont pas eu d‘impact sur le prix. »

Pour faire face aux difficultés que nous rencontrons, pourquoi ne tenterions-nous pas de trouver de l’appui auprès du mécénat d’entreprise ? Jean-Marie Laclavetine a suggéré que nous tentions d’approcher la Société commerciale des eaux minérales du Bassin de Vichy.

Nous avons néanmoins trouvé du réconfort dans les déclarations de M. Frédéric Aguilera, qui a pris la succession de M. Claude Malhuret à la mairie de Vichy ; il nous a dit l’importance qu’il attachait à la culture dans sa cité et nous a assurés de la permanence du soutien de la ville au prix Valery Larbaud. Nous lui en savons gré.

Une discussion s’est engagée autour de la médiatisation du prix Larbaud, prix qui jouit d’un certain prestige dans le monde littéraire, mais qui ne semble pas trouver un écho en rapport avec l’importance qui lui est reconnue. Un autre événement de type culturel, organisé par Philippe Lapousterle à Vichy en début d’année (généralement en février), réunit un large public, et on se pose la question de savoir s’il ne serait pas possible de coupler les deux événements pour mieux mettre en vue le prix Larbaud.

Notre président se propose de prendre contact avec Philippe Lapousterle pour étudier cette possibilité et voir si une tentative pourrait être faite en 2019. Cela nous conduirait à avancer la date de remise du prix Larbaud au mois de mars, et à organiser différemment le calendrier du jury.

Ces différents points évoqués, nous passons au vote du bilan financier, qui a été approuvé à l‘unanimité.

Bilan financier 2017 de l’Association internationale
des Amis de Valery Larbaud au 31.12.2017

Les Cahiers

L’Association des Amis de Valery Larbaud a présenté son cahier 2017, no 54, consacré à une correspondance bourbonnaise entre l’écrivain et Henri Buriot-Darsiles, professeur au lycée Banville de Moulins et secrétaire de la Société d’émulation du Bourbonnais, très impliqué dans la vie littéraire de la province chère à Larbaud. Cette correspondance, qui réunit près de 300 documents, a été établie et annotée par M. Maurice Sarazin, grand connaisseur du Bourbonnais et des ses hommes célèbres.

M. Sarazin était présent dans notre assemblée et nous avons pu le remercier pour ce travail qui met à la disposition des Larbaldiens des documents jusqu’ici inédits mais d’un intérêt réel pour la connaissance de l’œuvre de Larbaud.

Nous avons évoqué les cahiers des années à venir. Le prochain, en 2019, sera consacré à la publication des actes du colloque de Düsseldorf « Valery Larbaud : Cosmopolitisme à l’ère de la globalisation. Traduction et transgression », qui s’est tenu en novembre 2017 – année du soixantième anniversaire de la mort de Valery Larbaud – sous la direction du PD Dr. Vera Gerling, de l’Université Heinrich Heine.

Le cahier suivant devrait avoir pour sujet Larbaud et l’édition. Maud Simonnot, auteur d’une thèse en Histoire de l’édition, accepte d’y collaborer.

Projets et travaux

Divers travaux sont actuellement en cours :

–le service des fonds patrimoniaux a communiqué une correspondance échangée entre Valery Larbaud et James Joyce au sujet de Ulysses et Finnegans Wake.

–Une thèse sur Valery Larbaud est en cours à l’Institut des Lettres de l’Université de Brasilia. Son auteur, Mme Josina Nunes Magalhaes Roncisvalle, a fait une demande de reproduction d’un petit manuscrit intitulé « Géographie de mes livres ».

–Des projets de traduction en russe nous sont parvenus. Un magazine littéraire russe, Nosorog, a présenté une demande de droits pour une traduction d’Enfantines, qui devrait paraître dans ses prochains numéros.

Nous avons également été contactés par un organisme russe, FORELL, qui s’intéresse à l’œuvre de Larbaud et désirerait publier une traduction en russe de Fermina Márquez.

–La rédaction d’un dictionnaire Valery Larbaud, qu’on prévoit de publier aux éditions Garnier, a été entreprise sous la direction de Nicolas Di Méo, responsable des collections au Service Commun de la Documentation (SRD) de l’université de Strasbourg, avec la collaboration d’Amélie Auzoux. Des contributeurs larbaldiens ont été approchés pour y participer. Ce dictionnaire devrait paraître en 2020.

Enfin nous attendons avec impatience la soutenance de la thèse d’Amélie Auzoux : « Le “cosmopolitisme” de Valery Larbaud (1881-1957) écrivain, critique et traducteur », qui devrait se tenir à l’automne 2018.

Michel Déon et Roger Grenier, récemment disparus, étaient nés l’un et l’autre en 1919. Nous avons le projet de marquer ce centenaire. Alice Déon, fille de Michel Déon et responsable des éditions de la Table ronde, s’est montrée tout à fait favorable au prêt de documents. En ce qui concerne Roger Grenier, Jean-Marie Laclavetine suggère que nous nous adressions à son épouse, Nicole Grenier, et que nous discutions avec elle de la forme à adopter et des documents à présenter. Olivier Germain-Thomas serait désireux de nous parler de Michel Déon et de Roger Grenier.

Les changements envisagés pour le prix Larbaud, ainsi que les travaux qui doivent affecter bientôt les fonds patrimoniaux et l’ensemble de la médiathèque, peuvent nous obliger à différer ce projet.

Dans les réalisations qui touchent à Valery Larbaud, nous ne pouvons omettre de citer la série de quatre émissions qui ont lui été consacrées, du lundi 5 février au jeudi 8 février 2018, dans l’émission de Matthieu Garrigou-Lagrange « La Compagnie des Auteurs », sur France-Culture. Nous avons eu notamment le plaisir d’y entendre Amélie Auzoux, Gil Charbonnier, Béatrice Mousli et Nelly Chabrol-Gagne.

Acquisitions remarquables

La médiathèque bénéficie d’une subvention annuelle pour « acquisitions remarquables » qui lui est versée par la mairie de Vichy. En 2018, cette subvention lui a permis d’acquérir l’article « Les Balances », manuscrit autographe de 6 pages et demie d’un texte paru en juin 1935 dans la revue Écrits du Nord (No 1, 1re année, Bruxelles). Il a été repris dans Sous l’invocation de Saint Jérôme, 2e partie ; « L’Art et le métier ».