Chronique

Compte rendu de l’Assemblée Générale du 25 mai 2019 au 19 rue Berbier du Mets 75013 (domicile de la secrétaire) : S. Berrégard, A. Génetiot, L. Grove, St. Macé, Fl. Orwat et S. Tonolo.

12 pouvoirs reçus.

Présidence : Alain Génetiot ; secrétaire de séance : Sandrine Berrégard.

Rapport d’activité et rapport moral (présenté par Alain Génetiot) : Après la journée organisée l’an dernier à la Sorbonne par Constance Griffejoen-Cavatorta et qui a donné lieu à la publication en novembre du numéro XL des Cahiers, Alain Génetiot salue la grande réussite de la journée du 21 février dernier (Tristan L’Hermite et l’Académie française, 1648-1655), remarquablement organisée par Sophie Tonolo dans le cadre prestigieux de l’Institut de France, qui a d’ailleurs réservé aux Amis de Tristan un chaleureux accueil. Outre la qualité scientifique des communications, le public a en effet beaucoup apprécié la visite des lieux, proposée en fin d’après-midi par Sophie Tonolo. Comme l’indique cette dernière, les articles __ issus des communications __ destinés au prochain numéro des Cahiers sont désormais presque tous réunis, et ceux qu’elle a reçus ont d’ores et déjà fait de sa part l’objet d’une relecture attentive, qui sera renouvelée à l’occasion de la réception des épreuves, prévue pour l’automne. Comme le précise également Sophie Tonolo, la mise en forme du volume a été facilitée par l’envoi préalable aux contributeurs des normes typographiques définies par les Classiques Garnier. Une précision néanmoins s’impose, que fournit Alain Génetiot : depuis deux ans, les sociétés d’auteurs ne bénéficient plus de la subvention du C.N.L., qui leur était traditionnellement allouée, ce qui n’empêche pas l’éditeur d’accorder aux Amis de Tristan des conditions financièrement très avantageuses. À l’association incombent en effet une participation peu élevée ainsi que les frais postaux, que couvrent pour l’essentiel les cotisations et abonnements. La publication des Cahiers n’étant donc plus subordonnée au calendrier du C.N.L., Alain Génetiot se demande si elle ne pourrait pas être plus précoce, en septembre plutôt qu’en novembre _ L’avenir, quant à lui, se présente sous les meilleurs auspices. Tristan et la poésie du xvie siècle, qu’Alain Génetiot serait prêt à coordonner, Tristan et la prose narrative du xvie siècle, qui viendrait clore la trilogie commencée en 2020 (Tristan et le théâtre du xvie siècle). Le numéro qu’Alain Génetiot dirigerait pourrait, le cas échéant, être assorti d’une jour174née d’étude à l’Université de Lorraine, afin que soit respectée l’alternance, observée jusqu’alors, entre les volumes précédés d’une manifestation scientifique et ceux qui ne le sont pas. _ Le chercheur italien Roberto Romagnino a manifesté le souhait de faire partie de notre comité de lecture ; adhérent depuis peu, il y est accueilli à l’unanimité. _ Le logo adopté par l’Association (Les Amis de Tristan L’Hermite, inscrits en rouge, en souvenir de Rougerie, notre éditeur historique) l’est désormais définitivement. Sandrine Berrégard suggère que soit demandée aux Classiques Garnier la fabrication d’un marque-page, comportant le titre des Cahiers de l’année en cours ; Alain Génetiot promet de les contacter à ce sujet. _ La question est ensuite posée de solliciter la médiathèque de Limoges pour l’organisation éventuelle d’une manifestation scientifique autour du fonds Amédée Carriat, qu’elle possède. Sophie Tonolo se déclare disposée à le faire. - Alain Génetiot exprime le souhait de voir à nouveau figurer dans les Cahiers des Varia, la difficulté, comme toujours, étant de trouver des auteurs enclins à traiter de Tristan et/ou de la littérature de l’époque Louis XIII, selon la vocation de notre revue. Laurence Grove, de son côté, propose que la pratique des textes commentés, qui avait cours du temps de Rougerie, soit ravivée. - Sandrine Berrégard présente ensuite le numéro dont la coordination lui a été confiée, Tristan et le théâtre du xvie siècle, et qui est actuellement en cours de préparation. Cinq contributions sont d’ores et déjà prévues et, parmi elles, celles de jeunes chercheurs, dont l’intérêt pour Tristan est particulièrement appréciable : Catherine Dumas, Céline Fournial, Sylvain Garnier, Laura Rescia et Zoé Schweitzer ont communiqué les sujets précis qu’ils s’apprêtaient à traiter. - Enfin les discussions permettent l’émergence de nouvelles thématiques, dont les Cahiers à suivre s’empareraient avec profit : Le Page disgracié et le genre de l’autofiction, Tristan et les femmes, selon les deux propositions émises par Florence Orwat ; les genres narratifs brefs dans l’œuvre en prose de Tristan, comme le suggère à son tour Stéphane Macé. Plusieurs personnes mériteraient pour ces différents projets d’être sollicitées : des membres de la S.I.E.F.A.R. comme Nathalie Grande, ou encore Thierry Puech, Stéphan Ferrari et Tiphaine Rolland au sujet de l’histoire tragique et de la facétie. L’enthousiasme avec lequel ces idées sont accueillies est d’autant plus vif qu’elles conduiraient à un véritable renouvellement des études tristaniennes. Elles pourraient en outre être déployées avec toute la latitude souhaitée puisque le nombre de pages pour les Cahiers n’est plus contraint. Le rapport d’activité est adopté à l’unanimité.

Rapport financier pour l’année 2018 (présenté par Alain Génetiot en l’absence de Constance Griffejoen-Cavatorta) : Le 175solde du compte courant au 31 décembre 2018 est de 6597,14 €. Les recettes, de 3541,5 €, correspondent aux adhésions (865 €), aux abonnements (450 €), à une subvention du C.N.L. (2000 €) et enfin à une aide accordée par le laboratoire Dynamiques patrimoniales et culturelles de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, auquel appartient Sophie Tonolo, pour l’organisation de la journée d’études 2018 (226,5 €). Quant aux dépenses, elles s’élèvent à 2307,33 € et se répartissent de la manière suivante : frais bancaires = 88 € ; frais postaux = 32,42 € ; organisation de la journée d’études 2018 = 777,5 € ; frais d’édition et d’expédition des Cahiers XXXVIII et XXXIX = 1409,41 €. Quant au solde du livret A, il était de 12 902,46 € au 31 décembre 2017. Le rapport financier est adopté à l’unanimité.

Notre trésorière a par ailleurs émis le souhait de voir se développer le virement bancaire, plus commode à tous égards. Alain Génetiot propose que l’association adopte le système helloasso, qui faciliterait aussi le versement de la cotisation pour les étrangers.

Élection du C.A. : sur la proposition d’Alain Génetiot, Florence Orwat est élue à l’unanimité au conseil d’administration. Celui-ci procède ensuite à l’élection statutaire du bureau. Alain Génetiot, président, Véronique Adam et Laurence Grove, vice-présidents, Sandrine Berrégard, secrétaire, et Constance Griffejoen-Cavatorta, trésorière, sont reconduits dans leurs fonctions respectives.

L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.

– Le colloque Gaston d’Orléans et l’Antiquité, qui s’est tenu du 2 au 4 octobre 2019 à l’Université de Reims Champagne-Ardenne sous la houlette de Céline Bohnert et de Valérie Wamphler, a accordé une place de choix à Tristan avec les communcations respectives de Constance Griffejoen-Cavatorta, « Édifier la gloire d’un prince lettré ? Le raffinement mythologique dans les recueils poétiques de Tristan L’Hermite », et de Sandrine Berrégard, « Tristan L’Hermite au service de Monsieur : heurs et malheurs d’un poète aristocrate en quête de reconnaissance ».

– Le 20 novembre 2019 a été mise en vente par l’étude Drouot Estimations une quittance manuscrite portant la signature de François L’Hermite (« FLhermitte ») et la date du 15 mai 1621 : « ‘Tristan Lhermite gentilhomme de la maison du Roy’ reconnaît avoir reçu du trésorier de l’Épargne, Raymond Phelypeaux sieur de Herbault, la somme de 300 livres ‘dont il a pleu a sa Majesté luy faire don en consideration de ses services et pour luy donner moien de continuer’ ». Issu successivement des collections d’Edgar Gouria de Refuge et de René Kerviler, ce vélin oblong in-4 est cité 176par Raoul Bonnet dans sa Table des fac-similés d’autographes contenus dans le Musée des archives nationales, p. 174-175 : https://www.drouot-estimations.com/lot/101161/11045501?search=FLhermitte&npp=&sort=& (consulté le 15/03/2020). Il est également mentionné par A. Carriat dans son « Isographie » (Tristan L’Hermite, choix de pages, présentées et annotées par Amédée Carriat, Limoges, Rougerie, 1960, p. 2641).

– Dans les archives nationales qu’elle avait consultées au moment de la rédaction de sa thèse, Catherine Grisé avait déjà trouvé plusieurs documents écrits de la main de Tristan. Nous les reproduisons dans le présent recueil en adressant à Thierry Pin tous nos remerciements pour nous les avoir communiqués.

– C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Marcel Israël, survenu le 30 octobre 2019. Tristanien de longue date et membre fidèle de notre association, il avait contribué à deux reprises aux Cahiers (« Hymnes posthumes », 1980 ; « Tristan et Puget de La Serre », 1983) et participé à l’édition des Œuvres complètes chez Champion (t. 3, 2002) en présentant et annotant le recueil posthume des Hymnes de toutes les Fêtes solennelles, dont il possédait d’ailleurs un des rares exemplaires connus à ce jour. Celui dont la carrière le conduisit à l’Université de Haute-Alsace, où il exerça en qualité de maître de conférences, résidait depuis toujours à Strasbourg. Hôte chaleureux et d’une grande courtoisie, il aimait à recevoir ses amis dans son bel appartement du centre historique de la ville et y évoquait toujours avec enthousiasme ses lectures, nourries par la très riche bibliothèque qu’il s’était constituée. Bibliophile averti et curieux, il partageait volontiers ses découvertes avec ceux et celles qu’il recevait. Que ses enfants trouvent ici l’expression de notre compassion et de notre gratitude.

Enfin c’est avec non moins d’émotion que nous venons d’apprendre la disparition de Marc Fumaroli, survenue le 24 juin 2020. Il avait notamment contribué au premier tome des Œuvres complètes de Tristan, paru chez Champion en 1999 (« Tristan en son temps ») et rédigé la préface du catalogue de l’exposition qui s’était tenue en 2001 à la bibliothèque Mazarine sous la houlette d’Isabelle de Conihout.

Sandrine Berrégard

Notes de fin

1 Merci à Catherine Grisé de m’avoir signalé cette référence bibliographique.