Résumé : La création de l’Académie française est souvent interprétée comme le résultat d’une volonté politique de la monarchie de promouvoir la langue française et de mettre les lettrés à son service. Or il convient de voir en elle une formation de compromis : l’Académie française protège les lettrés de la suspicion de libertinage qui pèse sur eux après le procès de Théophile et invente pour eux une place autonome, un statut public essentiel au développement et à la transmission des belles-lettres.