Aller au contenu

Classiques Garnier

Hommage à Marie-Odile Sweetser

161
HOMMAGE ÀMARIE—ODILE SWEETSER

Au moment où nous préparons l'impression du prochain numéro (XXXVI) de nos Cahiers, voici que nous apprenons le décès, survenu le 6 avril dernier en Illinois — là où s'est déroulé l'essentiel de sa carrière universitaire — de notre collègue et amie Marie-Odile Sweetser. Si la maladie, depuis quelque deux ans, l'avait privée définitivement, à son grand regret, de ces voyages en Europe qu'elle affectionnait particulièrement et qui témoi- gnaient d'une chaleureuse et amicale présence, nous sommes nombreux, dans la communauté des chercheurs et des univer- sitaires français, et singulièrement parmi les Amis de Tristan, à avoir apprécié non seulement l'étendue de son savoir sur la littérature française du xvi~ siècle, mais la qualité des échanges qu'on pouvait entretenir avec elle, dans un climat de confiance et d'amitié exceptionnel. Comme notre ami Jean-Pierre Colli- net, disparu lui aussi récemment, elle s'était fait une spécialité dans la connaissance de l'oeuvre de La Fontaine (en témoigne, entre autres, le très riche recueil d'articles rassemblés sous le titre  :Parcours lafontainien. D'Adonis au livre XII des Fables, n° 150 dans la collection des Biblio 17 publié par Günter Narr à Tübingen en 2007) ; mais elle avait travaillé aussi avec un égal bonheur sur Corneille, Molière, et aussi sur Tristan. Rap- pelons-nous sa participation active au colloque international de Nanterre en 2001, à l'occasion du quatrième centenaire de la naissance du poète, où elle avait analysé avec subtilité l'attirance particulière de Tristan pour les paysages et les jardins, et nous avait fait l'honneur de présider l'une des séances. De tout cela, et de cette présence si sympathique, nous garderons toujours un souvenir heureux et ému.
Jean-Pierre CHAUVEAU










161