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Classiques Garnier

Comptes rendus

  • Type de publication : Article de revue
  • Revue : Cahiers Tristan L’Hermite
    1995, n° 17
    . varia
  • Auteurs : Guichemerre (Roger), Carriat (Amédée)
  • Pages : 67 à 67
  • Réimpression de l’édition de : 1995
  • Revue : Cahiers Tristan L’Hermite
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782812440021
  • ISBN : 978-2-8124-4002-1
  • ISSN : 2262-2004
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-4002-1.p.0067
  • Éditeur : Rougerie
  • Mise en ligne : 29/12/2012
  • Périodicité : Annuelle
  • Langue : Français
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TRISTAN L~IEx~uze, Le Page disgracié. Édition présentée, établie et annotée par Jacques Prévot. P., Gallimazd, Folio clas- sique n° 2609, 1994, 18 ~( 11, 319 p.
Après l'édition de Jean Serroy aux Presses universitaires de Grenoble, Jacques Prévot nous donne, dans la collection Folio classique, une nouvelle édition du Page disgracié. Dans une préface alerte, J. Prévot montre la « modernités du roman —forme autobiographique, dans la lignée de la Première tournée de Théophile, chapitres courts, discontinuité — ; il dégage la person- nalité complexe du héros, prédestiné au malheur, victime des autres et de la fortune, mais faible, ballotté par les circonstances, se laissant aller au jeu et aux plaisirs, et chez qui les sursauts de générosité alternent avec les défaillances. J. Prévot souligne l'originalité de l'o ;uvre  :roman d'apprentissage, mais roman de l'échec  ; roman ambigu surtout, où temps, personnages, lieux sont incertains, où les souvenirs réels se mêlent aux fantasmes, les épisodes vécus aux récits comiques traditionnels et aux inventions romanesques. Le texte, celui de l'édition originale de 1643, dont l'orthographe a été modernisée —mais pourquoi conserver les formes azchaïques « dies ou «  cettui-ci s  ? —, est suivi d'une chronologie, des c clefs s que Jean-Baptiste L'Hermite avait ajou- tées dans son édition de 1667, d'une bibliographie, et de notes utiles sur les personnages, les termes inusités aujourd'hui, le contexte historique et littéraire. Saluons cette nouvelle édition d'un grand texte dans l'excellente collection Folio classique. — Roger Guichemerre.

« Jean Tortel s, Le Courrier du Centre international d'études poétiques, n° 204, octobre-décembre 1994, Bruxelles, 23 X 15, 70 p.
«  C'est à Gordes [où il fut fonctionnaire de l'Enregistrement avant d'ctre nommé à Marseille] que Jean Tortel se mit à lire, sous la recommandation de Jean Royère, les poètes de la pre- mière moitié du xvtl` siècle  :Racan, Malherbe, Tristan, Maynazd, Théophile... s (Gérard Arseguel, p. 14). On sait comment ensuite, s'écartant quelque peu de J. Rousset et de M. Raymond, il va « insérer les poètes du XVII` siècle dans une grande courbe qu'il dessine de Scève à Mallarmé, une lignée  :celle des artisans du langages (Catherine Soulier, p. 24). La courbe passe par Baude- laire  :dans une lettre à Alain Pailler d'ao0t 1982 (p. 38), Tortel rapproche c deux vers qui, en fait, veulent dire une même chose (unir en une seule réalité la nuit et la femme désirée)  :Tristan
Douce et paisible nuit, déité secourable ; Baudelaire Bizarre déité, brune comme les nuits. Ils partent de p81es inversés et la
pensée est totalement renversée dans le renversement de la figure.

Tristan et Baudelaire disent le contraire en disant la même chose s. Depuis 1931, doyen des tristaniens, Tortel aura voué à Tristan une constante dilection. —Amédée Carriat.

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