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Classiques Garnier

Comptes rendus

  • Type de publication : Article de revue
  • Revue : Cahiers Tristan L’Hermite
    1992, n° 14
    . varia
  • Auteurs : Abraham (Claude), Carriat (Amédée)
  • Pages : 73 à 74
  • Réimpression de l’édition de : 1992
  • Revue : Cahiers Tristan L’Hermite
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782812439995
  • ISBN : 978-2-8124-3999-5
  • ISSN : 2262-2004
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-3999-5.p.0073
  • Éditeur : Rougerie
  • Mise en ligne : 29/12/2012
  • Périodicité : Annuelle
  • Langue : Français
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COMPTES RENDUS


Jacques Moxel., Agréables mensonges. Essais sur le théâtre français du XV//e siècle. Paris, Klincksieck, 1991, 463 p.
c J'aime le théâtre a nous dit Jacques Morel dans cet avertissement au lecteur qu'il intitule c Agréments du mensonge a, puis dans une cinquantaine d'études il nous le prouve une cinquan- taine de fois. Chacune de ses analyses qui marquent une longue et illustre carrière de chercheur et d'amateur, de la plus courte synthèse ou mise au point, au plus minutieux examen d'un problème épineux, révèle su lecteur attentif une science rigou- reuse secondée d'une finesse d'esprit et d'une élégance d'expression qui ne cessent d'émerveiller. On en vient à envier les émules de ce grand maître qui ont eu le plaisir de réunir ces articles et conférences. On voudrait parler longuement de chacun de ces joyaux, force est de choisir. Le recensement des articles touchant à Tris[an ayant été fait dans ces pages l'année dernière, et la grande majorité de ces articles ayant paru ailleurs, je ne ferai qu'une rapide mention de ceux parmi ces derniers qui m'ont le plus enchanté pour enfin signaler un peu plus longuement les articles jusqu'alors inédits.
J'avoue ne pas avoir vu c De l'horrible danger de l'imi- tation alors de sa parution en 1988 dans la Revue de la Comédie- Française. Cela m'a valu le plaisir tout neuf de lire ce que j'ai peut-être lu de plus intelligent sur le c théâtre conscient d'être théâtre a — sans pour autant dénigrer le superbe livre de Georges Forestier sur ce sujet  ! Comment encore passer sous silence les belles pages que Jacques Morel avait dévouées à Tristan dans la même revue lors de la reprise au Français de La Mort de Sénèque  ?
Passons aux inédits. Dans c Honneur et bonheur  : un théâtre de la jeunesse a, conférence prononcée en Californie en 1990 et qui montre bien que les Régents de cette université ont eu entièrement raison de l'honorer du titre de Regents' Lecturer, J.M. évoque le jeune héros au moment où il accède à la conscience du soi, c où il accepte de s'engager dans une action non prévue, non souhaitée, mais imposée a. Redécouvrez avec J.M. « l'amour en dehors de tout code enseigné a  :c'est un double régal qui vous est offert, car c'est un grand Morel que vous découvrirez aussi. Signalons encore les liens unissant le théâtre contemporain au théâtre classique évoqués par J.M. dans c Du profane au sacré dans 1'ceuvre de Racine a  ; le délicieux et pourtant savant c Rire au XVIIe siècle a ; la très belle étude —très belle même si J.M. et moi ne serons jamais d'accord sur l'unité profonde du Malade imaginaire — sur c La Salle et la Chambre a ; et enfin — last but not lea.rt —les quelques pages si denses et si pénétrantes sur la c constante interpénétration ades deux genres dans c Pasto- rale et tragédie a. Il faudrait des pages et des pages pour rendre justice à ce beau livre. II en faudrait au moins une pour propre- ment remercier Georges Forestier, Christian Biet, Patrick Dandrey et Alain Viala de nous l'avoir préparé. Que le lecteur de ces
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74 quelques lignes se plonge dans Agréables mensonges ; qu'il en fasse son régal ; ce sera leur juste et ample récompense. —Claude Abraham.

Katell Ls GOFF Mont„ Le Parasite, comédie de Tristan L'Eler- mite. Etude dramaturgique. Mémoire de maîtrise, Univ, de Bretagne occidentale, 1991, 163 f.
Cette monographie, rédigée sous la direction de Jean Garapon, montre que si Tristan R s'est en gros conformé aux bienséances, à la vraisemblance  », son unique comédie porte en même temps ses marques propres recours à un certain réalisme (e L'atmo- sphère de Paris, les images de la vie quotidienne, une véritable couleur locale animent les scènes du Parasite x), habile organi- sation du dialogue, et, surtout, étourdissante fantaisie verbale, faite de faconde et de trivialité. Un tableau des « coefficients d'occupation des personiîages par acte et par scène s souligne éloquemment la primauté du personnage-titre  :avec plus du quart des 1750 vers de la pièce, Fripesauces distance nettement les deux autres contrevenants au noble langage que sont le Capitan et Phénice. —Amédée Carriat.



















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