Résumé : Chez Corbière, la poésie s’avance comme une pose naturelle, à grands renforts d’artifices. Dans « À un Juvénal de lait », l’on entend le choc de deux voix a priori contradictoires, tout en voyant s’entremêler deux couleurs symboliquement opposées. Entre lyrisme et ironie, entre le paradis vert des amours enfantines et la bile jaune du coloriste enragé, comment s’y retrouver ? Si Corbière ne cesse de poser avec ses vers déchantés et ses figures démultipliées, ce serait sans doute pour mieux plangorer en toute impunité.