Résumé : Cet article maintient que Tristan Corbière, à l’égal de poètes comme Marceline Desbordes-Valmore et Victor Hugo, illustre le sentimentalisme propre au romantisme du xixe siècle. L’ironie de l’auteur des Amours jaunes ne serait pas, sous cette lumière, un anti-sentimentalisme, mais un symptôme de ce sentimentalisme, en ce qu’elle dramatise la douloureuse séparation entre le sujet et lui-même. Chez Corbière, l’ironie est donc solidaire du pathos.