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Classiques Garnier

Éditorial

  • Type de publication : Article de revue
  • Revue : Cahiers Tristan Corbière
    2018, n° 1
    . « Ça ? »
  • Auteurs : Houzé (Benoît), Lair (Samuel), Lunn-Rockliffe (Katherine)
  • Pages : 11 à 12
  • Revue : Cahiers Tristan Corbière
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782406079347
  • ISBN : 978-2-406-07934-7
  • ISSN : 2608-5895
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-07934-7.p.0011
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 23/03/2018
  • Périodicité : Annuelle
  • Langue : Français
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Éditorial

Depuis plus de 140 ans que lœuvre de Tristan Corbière alternativement sannonce, se détache et disparaît presque à lhorizon de notre culture poétique, il nous a semblé quelle méritait quon lui propose une manière de port dattache, où nous pourrions traiter périodiquement avec ce « renégat » littéraire et artistique. Il y a « lieu » : la situation, le projet, les enjeux et la portée de cette œuvre posent, encore aujourdhui, de nombreuses questions, dont plusieurs interrogent notre conception de lhistoire littéraire et de la poésie ; son corpus saugmente régulièrement, depuis une dizaine dannées, de textes et peintures frayés doubli, revenants sans reproche ; cette œuvre dune multiplicité artistique, tonale et géographique qui confine à la dispersion invite à des approches critiques très diverses qui nont sans doute pas toutes été explorées.

Cette publication ne pouvait donc adopter que la forme de cahiers, compte rendu exigeant et ouvert des relations critiques que chercheurs, érudits et passionnés daujourdhui entretiennent avec le texte, les œuvres picturales et les documents de sens corbiériens. Cest la rigueur de lattention commune à cette œuvre qui formera le profil éditorial de la présente revue. Nous rêvons, pour ainsi dire, dune publication spécialisée généraliste.

Nous ne saurions trop remercier chacun des membres de léquipe internationale qui sest constituée autour de ce projet, dont les différents collèges nous ont aidés depuis un an dans la délicate entreprise de créer une revue scientifique prenant pour objet lun des poètes les plus narquois et insaisissables de la littérature française. Nous tenons à remercier en particulier les membres de notre comité de lecture, qui ont permis la sélection et le perfectionnement des articles reçus et recueillis dans la section « Approches critiques ».

Si cette section est appelée à demeurer au cœur des numéros successifs des Cahiers Tristan Corbière, dautres pourront enrichir la publication, comme dans le présent numéro. Ce que lon pourrait appeler la recherche dune œuvre (et non sur une œuvre, tant le corpus corbiérien craint la 12couverture commentative, et invite le lecteur à questionner lexistence de son œuvre autant quà la lire) nous apparaît en effet pouvoir sexprimer également dans la prose critique, léclaircissement de détail, lécriture littéraire ou la recherche dœuvres et de documents. Nous rendrons également régulièrement compte des différents éléments qui constituent lactualité universitaire et culturelle de Tristan Corbière et de son père.

Plusieurs des articles publiés dans ce numéro ont été initiés par des rencontres universitaires. Nous tenons ainsi à remercier les Universités Paris-Sorbonne et Sorbonne Nouvelle, André Guyaux, Paolo Tortonese et Henri Scepi pour la supervision du séminaire doctoral « Littérature du xixe siècle » au sein duquel plusieurs rencontres « Tristan Corbière » ont eu lieu, organisées par Jean-Luc Steinmetz et Benoît Houzé. Les textes de Jean-Marie Gleize, Hugues Laroche et Armelle Hérisson publiés ici témoignent de ces rencontres. Les articles de Dominique Billy, Bertrand Degott et Pierre Brunel ont quant à eux été rédigés suite à des interventions à la demi-journée détude « Tristan Corbière. Amphibologies » organisée par Benoît Dufau et Benoît Houzé dans le cadre de léquipe STIH (Université Paris-Sorbonne).

Lors de la confection de ce numéro, nous avons appris avec tristesse le décès de Mme June Vacher-Corbière, descendante de la sœur du poète, qui entretenait le souvenir de son œuvre en prêtant documents et pièces de sa collection et en recevant amicalement les chercheurs dans sa maison de la campagne morlaisienne. Mme Vacher-Corbière a ainsi fait vivre le dialogue et le travail commun entre la famille de lécrivain et les acteurs de sa réception. Nous tenons à exprimer ici nos plus sincères condoléances à ses proches.

Benoît Houzé

Université Rennes 2, CELLAM

Samuel Lair

Université de Bretagne Occidentale, CECJI

Katherine Lunn-Rockliffe

Hertford College, Oxford