Résumé : Les dernières années staëliennes substituent aux douleurs de l’exil une ontologie du retour : une pensée de la rémanence, qui affecte aussi bien le sujet que la nation, en proie aux fantômes du passé en 1814. La correspondance des années 1814-1817 met ainsi en lumières une Staël partagée entre désir de reconnaissance et sentiment d’irréalité et de disparition progressive. L’étrangeté de sa position la prédispose à l’analyse, comme elle résonne avec l’ambiguïté de la situation politique du pays.