Résumé : La mélancolie renouvelle le discours staëlien sur l’italianité. Elle fait l’objet d’une évolution sensible entre De la littérature et Corinne : la mélancolie, de composante psychique, devient en 1807 l’instrument politique de la nation qui émerge. Elle permet de dépasser l’opposition entre Nord et Midi et propose aux Italiens un horizon actif et qui les transforme en acteurs de leur avenir. Corinne valorise ainsi, à travers l’imaginaire du Nord, une mélancolie féconde et émancipatrice.