Résumé : Paru dans Le Petit Journal quelques jours après sa mort, le testament patriotique signé Octave Mirbeau a toujours semblé faire l’objet d’un consensus qui repose sur un mensonge, à plus d’un titre : l’écrivain ne serait pas l’auteur de cet aveu d’un patriotisme exacerbé. La thèse ne résiste pas à l’examen des documents : témoignages des proches et évocations postérieures à 1917 convergent vers la mise à jour d’un second mensonge, celui qui falsifie les faits car il refuse la réalité de la pleine adhésion de Mirbeau à la victoire inconditionnelle de la France et à son refus de l’internationalisme et du défaitisme.