Résumé : La critique a souvent qualifié Mirbeau d’obscène, ce qui sied à un écrivain qui, dans ses cinq premiers romans, se propose d’affronter le réel dans sa présence brute, et joue de l’obscénité pour interpeller son lecteur. Mais l’obscénité est aussi tout intérieure, faite de traumatismes, d’hallucinations. Mirbeau intègre cette part de mystère, de « psychologie des profondeurs » à son exigence de confrontation au réel, mettant en œuvre ce que Michel Raimond a pu qualifier de réalisme visionnaire.