Résumé : Si, en 1891, Remy de Gourmont dénonce dans « Le joujou patriotisme » l’esprit de revanche et l’utilisation faite de la notion de patrie dans un temps où la défaite de 1870 pèse bien lourdement sur les esprits, les premières années (1914-1915) du conflit plongent Gourmont dans une profonde sidération. Gourmont n’est pas plus un belliciste qu’un pacifiste : il réagit au pro rata des événements : « l’heure est à la défense ». La réflexion de Gourmont est cependant appelée à évoluer dans le temps.