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Classiques Garnier

Ongles secs

  • Type de publication : Article de revue
  • Revue : Cahiers Lautréamont
    2019 – Nouvelle série, n° 1
    . varia
  • Résumé : Dans cette rubrique collective, les Cahiers Lautréamont compilent des questions qui restent sans réponse et résistent encore aux chercheurs.
  • Pages : 283 à 285
  • Revue : Cahiers Lautréamont
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782406098126
  • ISBN : 978-2-406-09812-6
  • ISSN : 2607-754X
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-09812-6.p.0283
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 05/11/2019
  • Périodicité : Annuelle
  • Langue : Français
  • Mots-clés : Ongles secs, Lautréamont, Isidore Ducasse, Maldoror
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Ongles secs

Rappel historique

Présente depuis les débuts des Cahiers Lautréamont, la rubrique « Ongles secs » publie une série de questions qui restent sans réponse concernant lœuvre ou la vie dIsidore Ducasse. Collaborative, elle est ouverte aux lecteurs de façon permanente. Nous rappelons à nos lecteurs que les progrès de la numérisation a permis le développement de bases de recherche considérables, telles que Gallica, ou de sites comme Retronews, qui permettront peut-être de faire émerger des réponses nouvelles à des questions anciennes. Pour nous faire parvenir vos suggestions : aappfid@isidorelautreamont.fr.

Qui pour poursuivre les recherches de Michel Pierssens et identifier Joseph Bleumstein (orthographe incertaine), lun des dédicataires des Poésies ?

Est-il possible de creuser la piste soulevée par Bertrand Guégan dans « Informations littéraires », LEurope nouvelle du 4 avril 1925, p. 460, qui identifie Joseph Durand, dédicataire des Poésies, comme un professeur du lycée de Tarbes ? Éric Nicolas na rien trouvé dans les archives du lycée, sinon un Durand identifié sans prénom qui nétait ni professeur ni répétiteur. Les archives du recensement de la population à Tarbes sont en ligne pour les années 1851, 1856, 1861 et 1866. Courage !

La numérisation des archives de la presse sud-américaine permettra-t-elle de recueillir de nouvelles informations sur les années denfance dIsidore Ducasse à Montevideo, et notamment sur le lieu de sa formation scolaire au cours de ses premières années ?

Retrouvera-t-on, dans quelque gazette montévidéenne, les premiers textes publiés dIsidore Ducasse ? Il est en effet possible que la 284publication du Chant premier de 1868 nait pas été le premier essai du poète, mais plutôt une confirmation. Son père devait avoir tous les contacts nécessaires pour permettre à Isidore de placer quelques poèmes ou articles dans la presse locale de lautomne ou de lhiver 1867-1868.

Quelquun retrouvera-t-il, en parcourant la presse montévidéenne de lépoque, le fait divers du charpentier devenu fou et ayant assassiné ses trois filles, daprès Jacques Duprey ?

Peut-on savoir si Ducasse reçut sa première communion en France ou en Uruguay ?

Peut-on trouver le navire et la date de son retour en France, en 1867 ou 1868 ?

Qui résoudra le mystère de Benita Vidal et des Marti, mère et fille, enterrées avec François Ducasse au Cimetière central de Montevideo ?

Toute personne étant en possession dun exemplaire de lédition 1874 des Chants de Maldoror peut se signaler à nous afin de compléter le vaste recensement entrepris par Bertrand Combaldieu, dont les résultats seront prochainement dévoilés à nos lecteurs.

Il y a plus de vingt ans, Luca Pitu, critique roumain auteur dune très intéressante thèse, La Rhétorique de Lautréamont, avait discuté avec le grand philologue Alexandru Paleologu, lequel lui avait assuré avoir trouvé un article de Frédéric Damé sur Lautréamont ainsi quun post-scriptum sur lui dans un autre article, dans le journal LIndépendance roumaine des années 1870-1900. Paleologu, que Lautréamont nintéressait guère, navait pas noté les dates. Les progrès de la numérisation, ou un lecteur de passage à Bucarest, permettront-ils de retrouver ces articles ?

Dans son fameux article paru dans Action davril 1920, André Malraux donne cette curieuse note de bas de page : « Les détails biographiques cités dans cette étude sont extraits de lettres de Lautréamont que leur possesseur actuel, M. D… B…, a bien voulu mettre sous certaines réserves à notre disposition. » Sagit-il dune blague ? Malraux cite en effet des extraits de la lettre du 12 mars 1870, publiée en fac-similé par Léon Genonceaux et donc connue depuis 1890.

Le catalogue de la vente de la bibliothèque dAuguste Poulet-Malassis, qui eut lieu le lundi 1er juillet 1878 chez Drouot, signale 285lexemplaire de 1869 des Chants de Maldoror. « On y a joint deux lettres de lauteur », précise la notice. Or, lexemplaire tel quil figure aujourdhui à la Bibliothèque Jacques Doucet, en contient en fait trois. Lexpert Baur avait-il mal compté en rédigeant le catalogue, ou bien une troisième lettre aurait-elle été ajoutée ensuite ? Si oui, quand et par qui ? Notons quil sagit vraisemblablement là de la première apparition du nom dIsidore Ducasse sur un catalogue de vente.

Dans une lettre adressée à Pascal Pia en 1969, François Caradec écrit : « Je sais aussi où se trouvent tous les dossiers dAlicot – qui a publié 4 nouveaux articles en 1946 dans La Dépêche du Midi, ce que tout le monde ignore. » Sait-on aujourdhui où se trouvent les dossiers de François Alicot ?

Dans son article « Où nous en sommes » paru dans Vers et prose no 1, mars 1905, Robert de Souza évoque « lÉcole des somptuaires », qui proclamait, daprès Maldoror : « Il est beau de contempler les ruines des cités, mais il est plus beau de contempler les ruines des humains ». Le somptuarisme avait été fondé par Hector Fleischmann et Pol Loewengard, avec lintention de rompre avec le symbolisme. Ce même Fleischmann fit paraître, deux ans plus tard chez Genonceaux, Le Massacre dune amazone, violent pamphlet contre Jean Lorrain. Que sait-on de cette école, qui se donnait pour tâche de ramener la littérature vers lévocation des grands empires du passé, âge dor immémorial propre à éveiller la grandeur poétique ? Lécole semble avoir fait long feu et très vite évolué vers le roman historique, mais elle a, semble-t-il, laissé un manifeste que cite Robert de Souza. Dans La Plume du 15 janvier 1903, Stuart Merrill rejetait également toute appartenance à ce groupe auquel on avait voulu le rattacher, dénonçant cette proclamation « rédigée en catimini » tout en en donnant la même citation. Qui retrouvera ce manifeste, probablement rendu public à la fin de lannée 1902 ?