Résumé : S’appuyant sur les travaux de Claude Romano et de Jean-Luc Marion, cet article cherche à montrer en quoi la poésie pongienne déploie une véritable phénoménologie de l’évènement. Consécration épiphanique d’évènements, la poésie réussit à arracher le monde (et le langage qui en rend compte) à toute prévisibilité, à l’arraisonnement et au règne de l’objectivité. Un tel mécanisme rend le monde à son premier surgissement, offrant au lecteur la possibilité d’une habitation émerveillée.