Résumé : L’étude des correspondances échangées par Ponge avec Camus et avec Paulhan permet d’interroger la manière dont l’amitié se trouve au cœur de l’élaboration d’une véritable morale, en lien étroit avec la question de la création poétique. L’article entend saisir les contours de cette morale exigeante aux prises avec les multiples tensions qui menacent l’amitié, d’autant que ces dernières se voient ressassées, réactivées, parfois des années et des années après la brouille originelle.