Résumé :Peau d’âne, le conte réécrit par Charles Perrault, fonctionne à la manière d’un miroir déformant des cours médiévales : le tabou de l’inceste entre aristocrates, l’obsession des tissus précieux et la focalisation sur les monnaies d’or rappellent qu’en plein Grand Siècle, on était tout autant fasciné que dégoûté par des clichés d’un autre temps. Si les sources littéraires permettent d’établir l’origine de certains éléments significatifs du conte, l’historien Perrault a forcément pioché dans la « légende noire » des cours du Moyen Âge.