Résumé : De 1550 à 1650, cinq pièces françaises mettent en scène des sorcières amoureuses. L’étude de leurs émotions et de leurs corps au regard des textes médicaux contemporains permet de les diagnostiquer comme victimes de mélancolie amoureuse. Mais la passion amoureuse impose une limite aux pouvoirs des sorcières qui ne peuvent souvent ni insuffler l'amour à l'objet de leur désir, ni se guérir elles-mêmes de leur affliction. L’éthos de la sorcière semble donc incompatible avec celui d’amoureuse.