Résumé : La vie politique du XVIe siècle accorde une place centrale à la notion de secret. Celle-ci renvoie aux différentes méthodes de gestion des nouvelles officielles que les autorités doivent mettre en œuvre pour contrôler la cité. L’information étant considérée comme la propriété des pouvoirs qui tentent d’en contrôler la circulation, son partage pose question. Pour gouverner efficacement, les élites urbaines sont contraintes de proposer des pratiques et des modes de gouvernement alternant dissimulation et diffusion des informations. Cette tension donne lieu à un art de gouverner plaçant le secret au cœur d’une réflexion politique à la fois théorique et pratique.