Résumé : À l’occasion de la guérison miraculeuse d’Anne de Bretagne, en 1512, Jean Marot élabore des Prières, qui, à la différence des XXIIII coupletz de Jean Lemaire de Belges, mobilisent un registre pathétique au service de l’éloge de la reine (et non du roi ou de la duchesse). Cette rhétorique du cœur se veut mimétique d’une expression transparente des inquiétudes et louanges du peuple et permet de proposer à la reine guérie un véritable « mirouer » sur lequel conformer son action politique.