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Classiques Garnier

Introduction

  • Type de publication : Article de revue
  • Revue : Cahiers de recherches médiévales et humanistes - Journal of Medieval and Humanistic Studies
    2020 – 2, n° 40
    . varia
  • Auteurs : Doudet (Estelle), Lavéant (Katell)
  • Résumé : Avant l’âge de l’éloquence au tournant du XVIe et du XVIIe siècle s’est développé entre 1470 et 1560 un âge des orateurs, particulièrement florissant dans le royaume de France et les Pays-Bas méridionaux. Parallèlement à l’éloquence d’apparat théorisée par les traités rhétoriques, de nombreux auteurs, prenant le nom d’orateurs, ont exploré des formes alternatives de discours public en langue vernaculaire, fondées sur le jeu : parodie, fiction spectaculaire, stratégie de détournement, communication interactive.
  • Pages : 295 à 302
  • Revue : Cahiers de recherches médiévales et humanistes - Journal of Medieval and Humanistic Studies
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782406112631
  • ISBN : 978-2-406-11263-1
  • ISSN : 2273-0893
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-11263-1.p.0295
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 04/01/2021
  • Périodicité : Semestrielle
  • Langue : Français
  • Mots-clés : rhétorique, jeu, performance, espace public, francophonie
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Introduction

Lhistoire littéraire est encline à classer les écrivains en résumant dun mot leurs poétiques, non parfois sans préjugé. Tel est le cas de « rhétoriqueur ». Létiquette, sous laquelle sont regroupées plusieurs générations dauteurs actifs dans le royaume de France, la principauté de Bourgogne et dautres espaces dexpression française au tournant du xve et du xvie siècle, a été forgée à partir des Droitz nouveaulx de Guillaume Coquillart, imprimés en 1513 :

Venez, venez, sophistiqueurs,

Gens instruis, plaisans topiqueurs

Rempliz de cautelles latentes,

Expers, habilles decliqueurs,

orateurs, grans rethoriqueurs,

garnis de langues esclatantes1.

Lancé à la fin du xixe siècle, le sobriquet « rhétoriqueurs » est aujourdhui couramment utilisé, sans que soit résolu le débat sur lidentité des « gens instruis » ciblés par le satiriste2. Coquillart visait-il les hommes de loi, groupe auquel il appartenait ; les prêcheurs et les bonimenteurs verbeux ; les écrivains de cour célèbres pour leurs jeux stylistiques ? La question restant difficile à trancher, nous proposons de la déplacer. À bien les lire, ces vers suggèrent trois pistes danalyse rarement croisées mais qui peuvent jeter un nouvel éclairage sur le fonctionnement des pratiques littéraires 296pendant la « période sans nom3 » entre le Moyen Âge et la Renaissance. Ils témoignent dabord de la large diffusion de termes empruntés à lart rhétorique (« topiqueurs », « orateurs », « rethoriqueurs ») pour désigner de nouvelles formes dauctorialité. Ils pointent ensuite le rôle assumé dans cette mutation par les hommes formés aux métiers de la parole (juristes, enseignants, artistes de la scène, etc.), en passe de devenir les acteurs littéraires les plus prolifiques aux xve et xvie siècles. Ils illustrent enfin la relation privilégiée tissée entre léloquence et le jeu.

Repenser une période : lâge des orateurs

Les qualificatifs plaisants quégrènent les Droitz nouveaulx sont presque tous des néologismes qui mettent en valeur un terme-pivot : lorateur. Cest par ce titre prestigieux que se sont identifiés la plupart des écrivains dexpression française, dabord ponctuellement entre 1390 et 1430, puis régulièrement au xve siècle dans le sillage dauteurs influents comme Chartier4, enfin massivement pendant la première moitié du xvie siècle5. Cest autour de cette posture, qui suggère une auctorialité fondée sur des qualités morales et une maîtrise des techniques de léloquence, indissociable dune certaine visibilité publique, que se sont nouées leurs complicités et leurs concurrences.

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Ce dossier soutient lhypothèse que lépanouissement en français classique puis moderne dun « âge de léloquence6 » a été précédé par le rayonnement en moyen français dun « âge des orateurs ». Ce moment, au cœur dun mouvement socio-culturel qui caractérise la culture européenne des xive-xviiie siècles, reste mal cerné par les historiens de la rhétorique comme par ceux de la littérature. Florissante depuis une trentaine dannées, lhistoire de la rhétorique est focalisée sur la renaissance de léloquence néo-antique en Italie (1350-1450) puis sur son expansion transrégionale en latin (1550-1650), laissant un angle mort à explorer7. Les formes de léloquence y sont en outre le plus souvent analysées au prisme de traités théorisant notamment la rhétorique dapparat et ses outils, ce qui a pour effet de marginaliser les prises de parole qui sécartent de cette norme et auxquelles ce dossier porte une attention particulière. Quant à lhistoire de la littérature française, qui pâtit encore de la séparation entre un xve siècle « médiéval » et un xvie siècle « renaissant », elle a longtemps eu des difficultés à saisir dans leur cohérence les transformations des pratiques décrivains entre la fin de la Guerre de Cent Ans et les Guerres de religion. Les enjeux du communicative turn qui se joue alors sont dautant moins questionnés que les synthèses pionnières qui ont renouvelé notre compréhension des rhétoriqueurs – auxquels nous rendons ici leur vrai nom dorateurs – se sont attachées à réévaluer avant tout leur poétique8. Le dossier vise à enrichir les apports de ces études en analysant les formes alternatives de communication mises en œuvre par les orateurs francophones entre la fin du xve et le milieu du xvie siècle.

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Les écarts ludiques des maîtres de léloquence

Devenue la clef de voûte des formations lettrées à partir du xive siècle, la rhétorique a donné une importance accrue aux groupes socio-professionnels qui la maîtrisent et dont le prologue des Droitz nouveaulx dresse ironiquement la liste9 : juristes, enseignants, prédicateurs, hommes de scène, et bien sûr écrivains courtisans. Ces groupes, que les historiens ont tendance à analyser de manière différenciée10, ont formé un univers cohérent, nourri de réseaux interconnectés.

Cette cohérence est manifeste dans le goût affirmé des orateurs pour le ludique et pour les écarts quil permet face aux normes de la rhétorique. Au-delà des Droitz nouveaulx, toute lœuvre de Coquillart suggère de prendre au sérieux le lien entre jeu et éloquence :

Jay mis en jeux et en practiques

Mille couleurs de rethoricques11.

Si ces vers soulignent limportance des jeux de langage, dont la flamboyance est sans doute ce que lon a le plus souvent remarqué à propos des compositions des rhétoriqueurs, il faut en fait étendre la notion de ludique à tous les domaines daction des orateurs pour en saisir la complexité. Loin de nêtre quun ornement supplémentaire dans larsenal rhétorique de ces auteurs, lécart ludique se révèle être un pas de côté crucial12. Il permet en effet aux orateurs de discuter de questions complexes, voire problématiques, en (dé)plaçant autant leur perspective 299que leur écriture vers un apparent décalage, celui du jeu, que celui-ci prenne les formes de la parodie, de la fiction spectaculaire, de la stratégie de détournement ou de la communication interactive.

Comment et dans quelles circonstances le discours public est-il devenu un jeu dans les espaces français et les régions francophones des Pays-Bas ? Quelles formes ludiques de léloquence ont-elles été mobilisées préférentiellement par les orateurs des xve et xvie siècles – langues, formes discursives, supports matériels de diffusion ? Afin de mieux cerner les enjeux de cet écart dans les pratiques littéraires et médiatiques dune communauté dauteurs, le présent dossier sarticule autour de quatre axes de réflexion, tissés au fil des contributions.

La performance ludique pour cadre de communication

La plupart des œuvres produites par les orateurs ont été créées pour et dans une situation caractéristique de la communication rhétorique : celle de la performance. Certaines ont été expressément conçues pour la scène ; dautres se révèlent destinées à une énonciation publique si on les analyse avec précision. La performance, quelle repose sur une communication immédiate par la déclamation ou sur une communication différée par le support imprimé, est le principal cadre de réalisation et dintelligibilité des formes du discours public, même si – surtout si – celles-ci sarticulent au jeu. Cest en effet la double dimension performative et ludique qui savère cruciale pour la transmission des idées de lauteur-orateur dans et au-delà des cercles de lecture envisagés par lui. Cette hypothèse soutient notamment la lecture, proposée par Rozanne Versendaal et Katell Lavéant, des Ordonnances dAmour dÉtienne Pasquier (1564). Lauteur y a utilisé la parodie du mandement princier pour créer une connivence avec ses récepteurs afin de leur proposer une réflexion sur les modèles de vie en société. Mais le travail de Pasquier témoigne aussi du rôle persistant des lectures performées à la cour de France, en particulier de celles qui mobilisaient avec virtuosité les constructions rhétoriques des publications officielles.

Des circulations intercommunautaires

Lécart ludique nest en effet pas sans lien avec la mobilité, une caractéristique sociale et stylistique importante des milieux littéraires 300francophones entre 1470 et 1560. Sont donc analysées ici des trajectoires particulières décrivains, non seulement pour elles-mêmes, mais pour ce quelles nous apprennent des circulations intercommunautaires qui ont animé le monde des orateurs, lui donnant à la fois cohérence et variété. Nombre dauteurs de cette époque ont connu des parcours complexes dont la pratique professionnelle de la parole publique est le fil rouge. Pierre Gringore, étudié par Estelle Doudet et Shanshan Lu, en est un cas paradigmatique : issu dune famille de juristes normands, ce célèbre comédien et libraire installé à Paris est devenu, dans les premières décennies du xvie siècle, héraut darmes des ducs de Lorraine et de Bar, chargé en particulier des divertissements spectaculaires de leur cour.

Pour mieux comprendre ces circulations, nous avons fait le choix de suivre des orateurs ayant circulé dans une région assez précise, la partie septentrionale du royaume de France et la partie méridionale des Pays-Bas. Cette zone de transfert culturel a pris une importance stratégique. Outre leur réseau serré de cours, de centres urbains, de cercles culturels et dassociations festives, les régions à linterface de la francophonie et de la néerlandophonie se sont imposées comme des lieux privilégiés de la communication publique au fil dun siècle daffrontements entre puissances Valois et Habsbourg.

Les jeux de la traduction

De ce fait, les jeux de léloquence se sont parfois avérés être des jeux entre les langues. Comment transposer dun idiome à lautre les adresses, les inflexions rythmiques du discours oratoire ? Si les difficultés posées par la traduction de la rhétorique gréco-latine dans les langues vernaculaires ont fait lobjet de nombreuses études13, la translation entre langues modernes – autres que litalien – dans lEurope continentale des xve et xvie siècles est un champ de recherche encore peu exploré. Or dans cette perspective, les ratés dune traduction peuvent se révéler concertés. Le dialogue versifié Harau Martin diffusé par limprimeur Brito à Bruges en 1477 est longtemps passé, comme le rappelle Adrian Armstrong, pour une adaptation française boiteuse du Martijn de Jacob 301van Maerlant. La syntaxe, les accents rythmiques, outils essentiels du numerus oratoire, sont en effet disposés de telle sorte que les lecteurs-auditeurs ont pu avoir limpression dentendre un français néerlandisé, résultat dune hybridation entre un texte traduit dans une langue et lallure de sa déclamation dans une autre. Si lon accepte dinterpréter ces apparentes erreurs comme un travail visant à assurer une meilleure diffusion de lœuvre auprès des communautés francophones des Flandres, il apparaît que lâge des orateurs a favorisé des gestes de translatio que les chercheurs ont longtemps sous-estimés.

Une éloquence transmédiatique

Donner à léloquence du jeu a souvent conduit les manieurs de parole à faire travailler, au sens mécanique du terme, les formes et les supports de la communication. Les cultures médiatiques aux xve et xvie siècles se caractérisent par deux traits importants : elles ont valorisé les interactions différenciées entre les médias (intermédialité, transmédialité) tout en exhibant en général lacte de communication lui-même (hypermédiacie)14.

La forme la plus virtuose de transmédialité que le dossier invite à découvrir est sans doute celle du poème-rébus quétudie Alisa van de Haar. Écriture visuelle expérimentée autour de 1500 par des orateurs francophones comme Jean Molinet et Jean Marot, elle est devenue fréquente dans les chambres de rhétorique néerlandophones au cours du xvie siècle. Les œuvres de Peeter Heyns montrent combien les enjeux de la parole imagée se sont alors complexifiés. Pour déployer les mots quil masque, le rébus a besoin dêtre déchiffré mais aussi proclamé. La voix sert déphémère et de nécessaire interface entre le dessin et lécriture, la page et la performance. Cette forme originale atteste de lart du rhétoricien, auquel le rébus peint sert de signature, et soffre également comme un support dacquisition ludique pour de jeunes néerlandophones désireux de parler français.

Les contributions de ce dossier ont été élaborées à lissue du projet Orateurs et rhétoriciens, agir et former par la parole publique (France, Pays-Bas, 302xve-xvie siècle)15. En complément des travaux collectifs réalisés dans ce cadre, en partie publiés en ligne et qui se sont concentrés sur lanalyse comparative des productions oratoires en langue française et néerlandaise16, les études ici proposées portent sur des cas singuliers. Elles invitent à mieux saisir le fonctionnement des cultures rhétoriques alternatives aux modèles oratoires néo-antiques, tout en accompagnant le développement de nouvelles recherches consacrées aux formes dappropriation de léloquence et aux pratiques matérielles des livres dans les milieux lettrés et non-lettrés des xve et xvie siècles17.

Estelle Doudet

Katell Lavéant

1 G. Coquillart, Les Droitz nouveaulx, Œuvres, éd. M. J. Freeman, Genève, Droz, 1975, p. 127-128. Paris, Ve Trepperel, 1513, Paris, BnF, Rés. Ye 233, USTC 55119.

2 Le choix de Ch. dHéricault de désigner par « grands rhétoriqueurs » des groupes décrivains actifs entre 1470 et 1530 a suscité les critiques de P. Zumthor (Le Masque et la Lumière, Paris, Seuil, 1978, p. 9), nuancées par la suite par J. Cerquiglini-Toulet (« Lécriture louche. La voie oblique des Grands Rhétoriqueurs », Les Grands Rhétoriqueurs. Actes du ve Colloque International sur le Moyen Français, Milan, 6-8 Mai 1985, Milan, Vita e pensiero, 1985, t. i, p. 21-31) et J. Koopmans (« Rhétorique de cour et rhétorique de ville », Rhetoric – Rhétoriqueurs – Rederijkers, Amsterdam, Rodopi, 1993, p. 67-81).

3 Terme repris à F. Bercegol, S. Genand, Fl. Lotterie (éd.), Une période sans nom. Les années 1780-1820 ou la fabrique de lhistoire, Paris, Classiques Garnier, 2016.

4 D. Delogu, J. E. MaRae, E. Cayley (éd.), A Companion to Alain Chartier (c. 1385-1430), Father of French Eloquence, Leyde-Boston, Brill, 2015 ; E. Cayley, Debate and Dialogue. Alain Chartier in His Cultural Context, Oxford, Clarendon Press, 2005.

5 Sur les conditions démergence puis de rayonnement de lauctorialité oratoire en français, voir les travaux dEstelle Doudet, « Polyphème lyrique et Argus éloquent : la poésie à la recherche de son pouvoir, de Guillaume de Machaut à la Renaissance », De vrai humain entendement, hommage à Jacqueline Cerquiglini-Toulet, éd. Y. Foehr-Janssen et J.-Y. Tilliette, Genève, Droz, 2006, p. 29-44 ; « Philippe de Mézières, orateur : les nouveaux territoires dune posture dauteur », Philippe de Mézières, rhétorique et politique, éd. J. Blanchard, R. Kosinski-Blumenfeld, A. Calvet, Genève, Droz, 2019, p. 115-130 ; « Christine de Pizan et lorateur au féminin au xve siècle », LAuctorialité au féminin, éd. N. Koble, A. Arato et R. Décloître, Fabula Colloques en ligne, 2019 ; « Charles vii et lâge des orateurs : léloquence française entre modélisations et débats », Le Pouvoir des lettres au temps de Charles vii, éd. F. Bouchet, Paris, Champion, à paraître.

6 M. Fumaroli, LÂge de léloquence, rhétorique et res literaria de la Renaissance au seuil de lépoque classique, Paris, Albin Michel, 1980.

7 Voir par exemple louvrage de référence Histoire de la rhétorique dans lEurope moderne (1450-1950), éd. M. Fumaroli, Paris, PUF, 1999.

8 C. Brown, The Shaping of History and Poetry in Late Medieval France. Propaganda and Artistic Expression in the Works of the Rhétoriqueurs, Birmingham, Summa, 1985 ; F. Cornilliat, Or-ne-mens, couleurs de léloge et du blâme chez les Grands Rhétoriqueurs, Paris, Champion, 1994 ; A. Armstrong, The Virtuoso Circle. Competition, Collaboration, and Complexity in Late Medieval French Poetry, Tempe, Arizona Un. Press, 2012. Le communicative turn des décennies 1380-1430 a été en revanche bien étudié, not. J.-C. Mühlethaler et D. Burghgraeve éd., Un territoire à géographie variable, La communication littéraire au temps de Charles vi, Paris, Classiques Garnier, 2017.

9 M. Bouhaïk-Gironès (éd.), Pratiques professionnelles de la parole (Europe, xiie-xviiie siècle), Revue de Synthèse, no 133/2, 2012.

10 Cest notamment le cas des juristes des xve et xvie siècles, qui ont récemment fait lobjet de travaux individuels et collectifs en France dans le sillage de lANR Juslittera et des projets portés par les universités dOrléans et de Tours.

11 G. Coquillart, Le blason des armes et des dames, Œuvres, op. cit., p. 245.

12 Sur limportance du jeu, voir lessai fondateur de J. Huizinga, Homo ludens, essai sur la fonction sociale du jeu, Paris, Gallimard, 1988, traduction dHomo ludens, proeve eener bepaling van het spel-element der cultuur, Groningen, Wolters-Noordhoff, 1938 (première édition). Sur lusage de la parodie dans la culture joyeuse de la période, voir K. Lavéant et C. de Morrée, « Introduction - Les festivités joyeuses et leur production littéraire : pratiques parodiques en scène et en textes, en France et en Europe (xvie-xviiie siècles) », Cahiers de recherches médiévales et humanistes, no 37, 2019, p. 275-283.

13 Voir par exemple, R. G. Witt, The Two Latine Cultures and the Foundation of Renaissance Humanism in Medieval Italy, Cambridge, CUP, 2012 ; V. Cox, J. Ward (éd.), The Rhetoric of Cicero in its Medieval and Early Renaissance Commentary Tradition, Leyde-Boston, Brill, 2006.

14 Sur ces deux notions, voir L. Weigert, French Visual Culture and the Making of Medieval Theater, Cambridge, Cambridge University Press, 2015 ; E. Doudet, « Limmaginazione della parola », LArt de la prédication au xve siècle, efficacité rhétorique et visuelle, éd. C. Terreaux-Scotto et J.-M. Rivière, Cahiers détudes italiennes no 29, 2019, en ligne.

15 Projet lauréat du programme franco-néerlandais Hubert-Curien Van Gogh de 2016 à 2018 ; collaboration de quatre doctorantes des universités dUtrecht et Grenoble Alpes, Roseline Foltz-Amable, Alisa van de Haar, Shanshan Lu, Rozanne Versendaal, sous la direction dEstelle Doudet et Katell Lavéant. Nous remercions les experts internationaux qui ont généreusement participé aux ateliers de léquipe, notamment Matthieu Ferrand, Tania van Hemelryck, Jelle Koopmans et Adrian Armstrong.

16 Blog de recherche, publications et documentaire accessibles en ligne sur Rhetor, Hypotheses.org (consulté le30/11/2020). Ces travaux ont été développés en appui à des projets de plus large envergure : LÂge des orateurs xive-xvie s. (E. Doudet, Institut universitaire de France) et Uncovering Joyful Culture : Parodic Literature and Practices in and around the Low Countries 13th-17th c. (K. Lavéant, NWO-VIDI).

17 Médialittérature. Poétiques et pratiques de la communication publique xve-xvie s. (E. Doudet, Fonds National Suisse) ; Sammelband 15-16 (K. Lavéant, prix Descartes-Huygens, en collaboration avec M. Walsby, ENSSIB).