Résumé : Le désastre d’Azincourt donne à réfléchir sur la manière dont le matériau historique, réélaboré par la littérature, entre dans un jeu de (re)construction mémorielle loin d’être neutre. La description plus ou moins circonstanciée de la bataille dégage (et parfois relativise) les faiblesses stratégiques des Français. L’analyse morale sublime l’échec militaire en un exemplum à méditer pour se réformer. Quant au retentissement émotionnel de la bataille, il se cristallise dans le deuil des femmes.