Résumé : Roger Bacon, notamment dans les Communia mathematica et l’Opus tertium, emprunte à une tradition remontant à l’Antiquité des témoignages sur le pouvoir de la musique sur les corps et sur les âmes, mais il leur confère un sens renouvelé en les inscrivant dans son projet scientifico-technique de transformation du monde guidé par une perspective eschatologique. Des instruments de musique extraordinaires deviennent des armes concurrençant victorieusement les fraudes des magiciens.