Résumé : Cet article étudie le développement du mode satirique en comparant l’original allemand, l’influente version latine de Jakob Locher, disciple de Brant, et les premières adaptations françaises en prose. Si le comique populaire et un certain pessimisme destructeur semblent dominer la satire brantienne, les transpositions du texte privilégient un équilibre plus prononcé entre la douceur horatienne et l’indignation juvénalienne, tout en insistant sur la force curative du verbe satirique.