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Classiques Garnier

Introduction

  • Type de publication : Article de revue
  • Revue : Cahiers de recherches médiévales et humanistes / Journal of Medieval and Humanistic Studies
    2019 – 1, n° 37
    . varia
  • Auteurs : Lavéant (Katell), Morrée (Cécile de)
  • Résumé : La culture joyeuse, système de sociabilité menant à l’organisation de performances et d’activités ludiques ritualisées, jouait un rôle important pour la cohésion sociale dans la période post-médiévale. Pratiques et textes joyeux parodiques visaient à renforcer l’identité du groupe et le sentiment d’appartenance à une communauté. Au cœur de cette culture se trouve la parodie, notion protéiforme. Différentes stratégies interprétatives permettent d’en cerner les fonctions littéraires et culturelles.
  • Pages : 275 à 283
  • Revue : Cahiers de recherches médiévales et humanistes - Journal of Medieval and Humanistic Studies
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782406097013
  • ISBN : 978-2-406-09701-3
  • ISSN : 2273-0893
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-09701-3.p.0275
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 17/12/2019
  • Périodicité : Semestrielle
  • Langue : Français
  • Mots-clés : culture joyeuse, fête, parodie, histoire du théâtre, sociabilité
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introduction

Mises en scène de maris battus par leurs femmes à coup dustensiles de cuisine pour débattre de la question de lharmonie dans le mariage, parades de carnaval donnant la parole à des sots pour commenter létat du monde ou de la ville, défilés de groupes reflétant lorganisation sociale mais dans un monde inversé – tous ces cas soulignent limportance de la parodie comme moteur des débats sociaux dans les festivités urbaines joyeuses de la fin du Moyen Âge et de la première modernité, en France et dans lEurope occidentale. Ces festivités sinscrivent dans ce que nous proposons de nommer la culture joyeuse, cest-à-dire un système de sociabilité commun à des groupes et des individus qui organisaient des performances et des activités ludiques ritualisées, dans lesquelles la parodie jouait un rôle central, en particulier (mais pas uniquement) en milieu urbain, par exemple pendant la période de Carnaval. De nombreux documents darchives (registres de comptes et de délibérations municipales, procédures judiciaires ou chroniques locales) permettent de saisir de manière souvent précise lorganisation, le déroulement et limpact dans lespace public de ces festivités. De plus, on a bien souvent conservé les textes produits dans le cadre de ces fêtes : pièces de théâtre et récits de parades, libelles et poèmes, mais aussi toutes sortes de textes parodiant des textes officiels, notariés ou commerciaux.

Le présent dossier rassemble des contributions de spécialistes, aussi bien historiens que littéraires, qui proposent danalyser le rôle de la culture joyeuse et de lun de ses traits essentiels, la parodie, dans la société de la première modernité, en particulier en France et dans les Pays-Bas, mais aussi dans dautres pays européens voisins1. Il vise notamment à prolonger les travaux de chercheurs qui, à linstar de Natalie Zemon 276Davis, se penchèrent dans les années 1970 et 1980 sur les fonctions politiques et culturelles des pratiques joyeuses2. Cependant, là où ces recherches soulignaient les mécanismes de confrontation entre groupes sociaux à lœuvre dans ces occurrences festives, notre réflexion vise à montrer que la culture joyeuse avait également une importante fonction pour lier différents groupes sociaux dans la société post-médiévale. Les activités et textes joyeux parodiques visaient en effet aussi à renforcer lidentité du groupe et le sentiment dappartenance à une communauté, soit à un niveau local ou régional, soit dans des groupes spécifiques tels que les métiers, confraternités, chambres de rhétorique et autres types de groupes festifs. Ils permettaient également de discuter de questions à lœuvre dans ces communautés, quelles concernent la vie familiale, professionnelle, civile ou religieuse de leurs acteurs.

Pluralité des formes parodiques

Dans le cadre festif de la culture joyeuse, la parodie est une notion complexe à analyser, car protéiforme3. Dans les situations que nous étudions, on constate en effet que différentes formes de parodie sentrecroisent, voire sentrechoquent. Les formes de parodie textuelles directes sont celles qui, pour nous, sont encore les plus repérables. Un mandement, un testament, un catalogue de libraire parodiques (comme ceux étudiés dans ce dossier par Rozanne Versendaal et Paul Smith) suivent plus ou moins scrupuleusement un modèle textuel pour y injecter un sens nouveau. Le modèle comme son retournement sont immédiatement évidents pour le public auditeur ou lecteur, qui décode et interprète le texte parodique au regard de son modèle.

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Il existe cependant aussi des formes textuelles dans lesquelles la parodie est indirecte, au sens où elle prend pour source un modèle non-textuel pour sincarner dans un objet écrit. Cest précisément le cas, dans notre dossier, des libelles parodiques composés dans le cadre de la querelle Marot-Sagon, dont Jérémie Bichüe analyse la composition comme une reprise du genre de la farce4. Cette forme de la parodie, qui sinspire dun registre littéraire davantage que dune forme fixe, nest alors plus aussi facilement reconnaissable que la précédente.

Il en va de même pour une troisième forme de parodie qui sincarne dans des pratiques et des objets non-textuels. En labsence de sources suffisamment précises pour en saisir tous les enjeux, il est parfois difficile détablir quil sagit bien de parodie – ou du moins, que le détournement facétieux est lobjectif premier, ou unique, de telles pratiques. Ainsi, dans les mises en scène de la compagnie joyeuse des imprimeurs lyonnais au milieu du xvie siècle qui consistent à moquer les maris battus des différents quartiers de la ville, il nest pas évident de démêler ce qui est de lordre de la pratique charivarique profondément sérieuse dans sa dénonciation des désordres matrimoniaux, de ce qui relève du rire parodique, comme le souligne larticle dÉric Négrel dans ce dossier5. Dans de tels cas, identifier la parodie implique de mettre en place dautres stratégies interprétatives, par exemple en essayant, quand cela est possible, de relever les indices textuels ou performatifs qui appellent effectivement une réaction de reconnaissance rieuse de la part du public6.

À étudier les nombreuses manifestations de la parodie à la fin du Moyen Âge et au début de lépoque moderne, on se rend donc compte quil existe parmi les chercheurs un consensus sur le fait quil sagit dune forme dimitation. En revanche, les différents aspects de la parodie rendent son appréhension problématique : ses formes (modèle, style, thèmes) ; ses fonctions (humour, expression dune critique) et le point dancrage de 278ces fonctions (par rapport à un texte-modèle, un style dexpression, ou des conventions sociales) ; lintensité de son propos (ludique, satirique, railleuse). On a donc intérêt à définir des axes qui permettent de jauger la parodie, en se basant sur des exemples et cas détudes qui fournissent, de manière pragmatique, des critères dévaluation.

Stratégies interprétatives

La parodie pose donc plusieurs problèmes à qui souhaite étudier ses manifestations, ses produits et ses fonctions. Comme le montre notre dossier, les chercheurs en sciences humaines choisissent des stratégies différentes pour malgré tout pouvoir se servir de la notion. Katja Gvozdeva, par exemple, signale lextrême variété des pratiques parodiques au xve siècle à Sienne. Elle décide de ne pas se limiter à une définition spécifique mais de se servir dapproches plurielles que la théorie met à notre disposition, afin de montrer la pluralité de pratiques parodiques. Dautres chercheurs suivent une définition plus générale, y incluant des phénomènes variés dintertextualité à des fins comiques, satiriques ou même sérieuses. En outre, Olivier Spina signale dans son analyse des Inns of Court anglaises que la parodie vise à produire un message attendu avec un sens inattendu, en détournant lensemble du contexte dénonciation et de réception. Rozanne Versendaal, pour son analyse des mandements joyeux en français et en néerlandais, tire sa définition du travail de Martha Bayless7, qui distingue deux types de parodie que lon peut reconnaître dans des textes littéraires, à savoir la parodie dun modèle et la parodie sociale. Selon Bayless, la parodie sociale est une dimension supplémentaire qui peut être ajoutée à la parodie dun modèle. Dans les textes médiévaux, ce niveau plus profond était toujours présent et nous ne pouvons lomettre.

Bien que les chercheurs utilisent des définitions et méthodes différentes, il ressort de ce tour dhorizon que la notion de parodie est un instrument utile pour la recherche. Nous navons pas nécessairement besoin dun 279consensus absolu sur la signification de la notion pour aborder son étude de manière fructueuse. Chaque chercheur vise plutôt à préciser les termes appliqués qui correspondent à son corpus spécifique, en sappuyant sur les travaux des théoricien/nes antérieur(e)s, auxquels il ajoute une nouvelle couche interprétative. De cette façon, on peut tenir compte de manière optimale de la très grande variation des productions parodiques qui existaient à la fin du Moyen Âge et au début de lépoque moderne.

Pour autant, il faut signaler que, dans ce processus de définition, tous les chercheurs se trouvent devant des choix similaires à faire. À cet égard, les axes formulés ci-dessus peuvent se montrer avantageux. Les pratiques parodiques étudiées par Jérémie Bichüe, par exemple, ne sont pas produites en fonction dun hypotexte précis mais selon les codes du sous-genre de la farce. Son investigation se situe donc dans laxe des formes de la parodie. Olivier Spina met plutôt laccent sur laxe de lintensité. Il distingue rigoureusement la parodie du ridicule et de la satire, au sens où lélément parodique ne remet pas en cause limportance et le statut de la chose parodiée. De même, mais sur un autre axe, Rozanne Versendaal met laccent sur le point dancrage de la fonction de la parodie, en posant que les mandements joyeux ne ridiculisent pas nécessairement la solennité et lautorité de leur modèle. Ainsi, ces axes nous aident à rendre visibles les différents aspects de la notion de la parodie. Ils nous guident à travers la complexité de ses significations stratifiées et ils offrent la possibilité daccentuer certains éléments de manière bien structurée.

Reste quil faut se demander sil est possible de formuler une définition du terme « parodie », une fois considérée la pluralité de ses manifestations. Au lieu de brider la notion sur le plan théorique, il vaut peut-être mieux étudier son fonctionnement et ses effets. Dans son article, Katja Gvozdeva signale même que le terme « parodie » gagne à être remplacé par celui du « fonctionnement social de la parodie ». Comme le montre notre dossier, cet aspect social est un élément essentiel à considérer.

Les chercheurs qui travaillent sur la notion se rendent compte que la parodie sancre dans sa situationnalité, cest-à-dire quelle est liée aux circonstances concrètes du moment où elle prend place8. La parodie ne 280fonctionne pas, nexiste pas, sans la participation active du public, qui doit utiliser ses connaissances intertextuelles pour la décoder. Ensuite, les textes peuvent acquérir ou perdre leur valeur parodique selon leur contexte de réutilisation ou de relecture. De plus, cet ancrage dans un contexte social explique pourquoi les produits parodiques ont dhabitude une fonction sociale, notamment une force unifiante. La parodie invite à la réflexion, en révélant les pensées et la logique dun certain groupe ainsi que les normes et conventions qui font fonctionner une société.

Les contributions du dossier montrent que la parodie contient toujours un élément familier, quelle est, dans son essence, un mécanisme de reconnaissance. Nous pouvons également constater que la parodie contient toujours un élément nouveau ou inattendu. Car le double sens est propre à la parodie, qui sert en même temps à faire rire et à communiquer un message sous-jacent plus sérieux. Cest bien la relation entre le familier et la nouveauté qui est difficile à saisir. Bichüe place au centre de son analyse lidée que la parodie décontextualise et recontextualise, en suivant les travaux de Patricia Eichel-Lojkine9. Ces opérations même affectent le fonctionnement de la parodie. Cette idée de recontextualisation est également exprimée par Spina et par Versendaal. Cette dernière caractérise une certaine forme de texte parodique, le mandement joyeux, comme une plateforme anonyme et neutre, qui serait contextualisée et recontextualisée à linfini pour débattre didées sur une série de thématiques contemporaines de son lecteur. Il semble donc que la parodie ne soit pas une forme (dun texte, dune imitation) statique, mais un mécanisme de transformation dynamique.

Cest pourquoi nous proposons ici une nouvelle définition provisoire de la notion de la parodie en tant que mécanisme qui donne un sens nouveau à une matière familière. En mettant laccent sur ce processus de transformation effectué par la parodie, cette définition provisoire nous permet détudier le fonctionnement et les effets des pratiques parodiques, ancrées dans leur contexte social.

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Apport des articles du dossier

Cest sur larticulation entre parodie et pratiques parodiques que souvre ce dossier, avec larticle de Jelle Koopmans, qui propose une réflexion densemble sur ce qui constitue les spécificités de la performance parodique de la fin du Moyen Âge, à prendre en compte non seulement en elle-même, mais dans les différents temps de son organisation et de son déroulement, afin de mieux en saisir la nature et la complexité.

Jérémie Bichüe sinterroge sur les conditions dans lesquelles la pratique parodique prend place dans lespace publique via la querelle Marot-Sagon. Sa proposition est que le dialogue polémique entre Marot et Sagon se déroule dans un lieu imaginaire qui reste dans la mémoire collective. Il montre que la parodie ne permet pas seulement de désamorcer la gravité du conflit, elle sert surtout à transformer léchange public des textes littéraires à une forme de festivité polémique. Ainsi, la parodie donne naissance à une sociabilité agonistique.

Jean-Yves Champeley ouvre lenquête au-delà des textes et tente une approche historique des phénomènes parodiques. Il nous amène vers les pratiques parodiques juridiques de labbaye de Maugouvert. Cette compagnie joyeuse maintenait au registre parodique une justice autour de la question du mariage et de la vie conjugale qui imite les procédures de la jurisprudence sérieuse. Cette justice joyeuse complétait la justice officielle. De plus, Champeley démontre que ces codes et rituels joyeux demeurent longtemps vivaces, même après quils sont officiellement lentement refoulés à partir du xviie siècle.

Éric Négrel poursuit ces pistes, dans le même contexte régional, en proposant une analyse anthropologique de la signification de la Chevauchée de lâne qui eut lieu dans les rues de Lyon en 1566. Via lanalyse du témoin textuel produit par la compagnie de la Coquille (qui rassemble un certain nombre dimprimeurs lyonnais), Négrel interroge les limites de la parodie dans une mise en scène qui a aussi, et peut-être même avant tout, pour but de mettre en lumière le scandale du déséquilibre des forces et des pouvoirs dans les couples et entre les sexes, lun des thèmes par excellence de la culture joyeuse depuis le Moyen Âge.

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Katja Gvozdeva étudie une parodie littéraire Italienne (Le piacevoli) qui a comme modèle un autre texte parodique (Il Sacrificio). Elle analyse le point de départ de cette chaîne des pratiques parodiques pour en interpréter ensuite les imitations tardives. Dans son analyse, Gvozdeva révèle les différents niveaux de signification du spectacle rituel – un sacrifice parodique – qui a inspiré ces imitations. Dans le même temps, son analyse est une quête des termes adéquats pour décrire le fonctionnement et la pratique de la parodie. Au lieu de la dichotomie Bahktinienne traditionnelle entre culture officielle et culture carnavalesque, elle propose dadopter une vision plus différenciée et dynamique du carnavalesque privé et du carnavalesque publique.

Olivier Spina reconsidère la vision de lhistoriographie traditionnelle sur les festivités des Inns of court londoniennes, qui seraient une sorte dinstrumentalisation ludique des gestes et des paroles appris durant la formation juridique des membres des Inns, en mettant en scène de la propagande politique. Spina pourtant propose une lecture politique de ces spectacles parodiques. Il montre que la signification des spectacles des Inns porte plus loin. Ils véhiculent en effet un discours politique contrôlé par la monarchie, qui vise à mettre en scène lunité du peuple anglais derrière son souverain. Au micro-niveau, les festivités servaient à maintenir lautorité dans lenceinte de lInn.

Rozanne Versendaal propose détudier des sources littéraires, des mandements joyeux. Bien que ces textes portent sur les abbayes joyeuses, elle ne les relie pas à lexistence des abbayes comme phénomène historique mais à leur fonction comme une construction imaginaire qui est inventée pour les besoins du texte. En analysant ladoption du modèle de mandement législatif par la culture joyeuse, elle propose lhypothèse que labbaye joyeuse y fonctionnait comme un topos littéraire, évoquant une ambiance libre et ludique, sans contraintes sociales et religieuses et donc parfaitement apte à la création dune espace où lon pouvait librement exprimer des critiques sociales.

Enfin, Paul Smith étudie un texte néerlandais peu connu (la Lyste van rariteiten) qui présente un catalogue imaginaire parodique. Dépassant les difficultés entourant la contextualisation de ce texte et de ses enjeux parodiques, Smith montre que ce catalogue, publié entre 1699 et 1741, fait partie dune longue tradition parodique, qui tire son origine de Rabelais.

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Lensemble des articles de notre dossier soulignent la nécessité de placer nos perspectives de recherche au-delà à la fois dun cadre purement national ou monolinguistique, et dune délimitation chronologique étroite. À leur lecture, on comprend que la permanence des pratiques parodiques performatives et textuelles étudiées ici, ainsi que leur migration dun contexte à un autre, impose de proposer une approche comparatiste inscrite dans le temps long, pour une enquête dont ce dossier constitue un premier jalon.

Katell Lavéant
et Cécile de Morrée

Université dUtrecht – NWO

1 Les articles rassemblés ici sont issus dune rencontre organisée à Utrecht les 20 et 21 septembre 2018, La culture joyeuse et ses produits : présence de la parodie dans la société européenne (fin du Moyen Âge et début de lépoque moderne), dans le cadre du projet Uncovering Joyful Culture. Parodic Literature and Practices in and around the Low Countries (13th-17th centuries) (2015-2020), subventionné par lOrganisation pour la Recherche Néerlandaise (NWO).

2 N. Zemon Davis, Les cultures du peuple : rituels, savoirs et résistances au xvie siècle, Paris, Aubier, 1979.

3 Cette constatation forme également le point de départ dun précédent dossier dans les Cahiers de recherches médiévales et humanistes, consacré aux formes médiévales de la parodie, en particulier dans ses émanations textuelles : La tentation du parodique dans la littérature médiévale, CRMH, 15, 2008.

4 « La parodie à lœuvre dans le Valet de Clément Marot ne vise pas un hypotexte précis, mais emprunte les codes dun sous-genre dramatique, celui de la farce, pour modifier peu à peu le sens du conflit ».

5 K. Lavéant, « Obscène chevauchée ? Théâtre, charivari et présence féminine dans la culture joyeuse à Lyon au milieu du xvie siècle », Revue dHistoire du Théâtre, 269, 1, 2016, p. 21-32.

6 K. Lavéant, « Usages et statuts de la parodie dans un défilé joyeux des Conards de Rouen et ses publications (1542 et 1587) », Les organisations joyeuses (xve-xixe siècles), éd. J.-Y. Champeley, Chambéry, Éditions de lUniversité Savoie Mont Blanc, à paraître en 2019.

7 M. Bayless, Parody in the Middle Ages. The Latin Tradition, Ann Arbor, The University of Michigan Press, 1996, p. 3.

8 Cette idée a dabord été exprimée par J. Koopmans, « La parodie en situation. Approches du texte festif de la fin du Moyen Âge », CRMH, 15, 2008, p. 88. Cette situationnalité est en accord avec la distinction de la parodie sociale de Bayless.

9 P. Eichel-Lojkine, Excentricité et Humanisme, Genève, Droz, 2002, p. 202.