Résumé : Cette contribution analyse deux épisodes de cannibalisme dans l’adaptation italienne de l’Estoire d’Eracles (Florence, Bibliothèque Laurentienne, Plut. LXI.45): le banquet à base d’espions turques rôtis organisé par Bohémond, et l’exécution d’Andronic Ier Comnène dévoré par les femmes de Constantinople. Ces deux évènements sont exemplaires du caractère sensationnel de la punition et de la vengeance: les croisés visent à décourager l’ennemi ; les victimes du tyran souhaitent se purifier.