Résumé : Dans le livre III des Essais, Montaigne dénonce les passions comme des maladies de l’âme, à l’origine des vices privés et publics dont la France des guerres civiles est le théâtre. Il donne ainsi de lui-même, par contraste, une représentation en vir bonus, sinon entièrement libéré des passions, du moins faisant un effort constant pour s’en libérer : le contrôle des passions définit l’éthos qui garantit la portée exemplaire de son discours, dans le cadre d’un véritable humanisme civil.