Résumé : L’article s’attache à analyser le célèbre passage de la chronique de Théophane dédié à la politique fiscale de l’empereur Léon III en Italie du Sud, en se concentrant tout particulièrement sur la vexata quaestio de l’accroissement supposé de tout ou partie des taxes exigées de la population siculo-calabraise. Après un examen du cadre chronologique et des théories proposées jusqu’ici en révélant les limites ou l’incompatibilité avec ce que l’on sait par ailleurs du système byzantin du temps, l’article avance une hypothèse alternative mettant en avant les conséquences de la réforme monétaire orchestrée parallèlement par l’empereur. L’accroissement supposé des taxes ne serait que la reformulation des anciennes exigences dans le nouvel étalon monétaire de moindre valeur, d’où une hausse nominale des taxes.